Question de M. CANÉVET Michel (Finistère - UC) publiée le 03/06/2021
M. Michel Canévet attire l'attention de Mme la secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées concernant le manque de places dans les maisons d'accueil spécialisées (MAS) et foyers d'accueil médicalisés (FAM) en Bretagne, et notamment dans le Finistère.
Âgés de plus de 20 ans et porteurs de handicaps complexes, les jeunes adultes sont aujourd'hui souvent maintenus en instituts médico-éducatifs sous amendement Creton, jusqu'à représenter presque 50 % des effectifs dans certains établissements.
Or, la position de l'État qui se veut inclusive concernant l'accompagnement des jeunes porteurs de handicaps complexes, s'avère, sur le terrain, difficile à mettre en œuvre.
En effet, l'État a choisi de privilégier l'accompagnement par un transfert vers les écoles inclusives, les services médicaux-sociaux et les entreprises - et qui ne sont aujourd'hui pas toujours adaptés à un tel changement - au détriment de l'ouverture de nouveaux établissements d'accueil.
Et lorsqu'elles ont lieu, les créations de places en maisons d'accueil spécialisées et foyers d'accueil médicalisés ne permettent pas d'absorber les listes d'attente.
L'annonce par le Gouvernement, en collaboration avec les départements, de la création de petites structures d'habitat inclusives et de transformation de l'offre, doté d'un budget de 90 millions d'euros est, certes, une bonne chose, mais cette inclusion en milieu ordinaire n'est adaptée à tous.
Parallèlement, beaucoup de parents et d'associations craignent parallèlement une possible fermeture d'instituts médico-éducatifs à l'avenir.
Aussi, lui demande-t-il si ce budget de 90 millions d'euros attribué à la création de petites structures d'habitat inclusif ne permettrait-il pas de contribuer à la création de places dans les filières MAS et FAM, qui ne cessent de diminuer et de manière plus globale l'action menée par le Gouvernement en faveur des jeunes adultes handicapés pour qui l'inclusion n'est pas possible.
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Transformée en Question orale (n°1863S)
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