Question de Mme PUISSAT Frédérique (Isère - Les Républicains) publiée le 15/04/2021
Mme Frédérique Puissat attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur l'ouverture de l'accès au traitement et à son remboursement, par les patients souffrant de l'algie vasculaire de la face (AVF), de l'anticorps monoclonal, commercialisé sous le nom d'Aimovig par le laboratoire Novartis.
L'AVF est une forme de migraine grave et particulière qui ne fait pas l'objet d'étude structurelle et dont le diagnostic n'est pas vérifiable par l'imagerie ; seul un interrogatoire du patient, après souvent une errance médicale de plusieurs années, peut permettre de le définir. Aujourd'hui plus de 100 000 français souffriraient de cette maladie bien plus douloureuse et invalidante que la migraine, et pourtant moins connue et reconnue que cette dernière.
À ce jour, l'Aimovig, traitement s'adressant aux patients migraineux sévères qui s'administre sous forme d'auto-injection sous-cutanée une fois par mois, n'est toujours pas disponible en France alors qu'il est déjà autorisé sur le marché dans d'autres pays européens comme l'Espagne, l'Italie, la Belgique et l'Allemagne. De plus, il est très couteux, soit environ 560 euros l'injection.
Or, ce traitement ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) en 2018, il pourrait être commercialisé en France prochainement, mais uniquement dans certaines pharmacies hospitalières et il ne serait donc pas à disposition du grand public. De plus, il est annoncé comme n'étant pas remboursé par la sécurité sociale.
Cette situation paraît inconcevable pour les quelques 100 000 patients français souffrants de l'algie vasculaire de la face.
Aussi, elle lui demande s'il envisage à court terme de tout mettre en œuvre pour la mise en commercialisation de ce traitement dans les officines à destination du grand public, ainsi que son remboursement par la sécurité sociale.
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Transformée en Question orale (n°1740S)
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