Question de Mme DUMAS Catherine (Paris - Les Républicains) publiée le 18/02/2021

Mme Catherine Dumas rappelle à M. le ministre délégué auprès de la ministre de la transition écologique, chargé des transports les termes de sa question n°18527 posée le 29/10/2020 sous le titre : "Projet de suppression de la moitié des places de stationnement à Paris", qui n'a pas obtenu de réponse à ce jour.

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Réponse du Ministère auprès de la ministre de la transition écologique - Transports publiée le 16/12/2021

L'organisation du stationnement relève d'une politique décentralisée dévolue aux collectivités compétentes. La Ville de Paris est donc responsable de sa stratégie en matière de stationnement, qu'elle établit en tenant compte notamment des enjeux de mobilité, de développement économique mais aussi de cadre de vie ou de limitation des émissions de polluants. S'agissant du développement économique, la régulation du stationnement peut avoir un impact positif sur les commerces, contrairement aux craintes fréquemment exprimées. Une étude récente du centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (« Fiche n° 37 Mobilité et commerces - Quels enseignements des enquêtes déplacements? ? ») montre que dans les grandes agglomérations, seulement 24 % des clients utilisent leur voiture pour se rendre dans les commerces des communes centres. Des exemples comme la piétonisation de la place des Héros à Arras ou celle de la Grand-Place de Lille montrent que la suppression du stationnement et la piétonisation des espaces publics vont de pair avec une fréquentation accrue des rues commerçantes. La diminution du nombre de places de stationnement ne semble donc pas représenter un frein à l'activité économique d'une ville, dès lors que l'usage des places disponibles est optimisé, qu'il existe d'autres modes de transport et que les riverains comme les visiteurs sont incités à se reporter sur ces autres modes. Par ailleurs, dans le cas de Paris, cet objectif apparait globalement partagé par l'autorité organisatrice des transports (Île-de-France Mobilités), dont le plan de déplacements urbains vise également à limiter l'usage de la voiture particulière via le stationnement, tout en améliorant les conditions de livraison des acteurs économiques, et sans omettre les enjeux d'accessibilité. Enfin, la tendance est à la diminution du taux de motorisation des ménages dans les grands centres urbains, bien équipés en solutions alternatives de déplacement. La politique de stationnement doit en tenir compte en modérant l'offre de stationnement public en conséquence, afin d'éviter que les places libérées par les résidents n'attirent davantage de voitures de la périphérie vers le centre-ville, accroissant ainsi la congestion et la pollution.

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