Le résumé
En application de l'article 57 de la loi organique du 1er août 2001 relative aux lois de finances, Vincent Capo Canellas, rapporteur spécial du programme 159 « Expertise, information géographique et météorologie » de la mission « Écologie, développement et mobilité durables », a mené une mission de contrôle budgétaire sur l'opérateur Météo France.
Les dérèglements climatiques rendent plus fréquents et plus violents les phénomènes météorologiques dangereux ainsi que les dégâts humains et matériels qui les accompagnent. Prévenir de manière anticipée et avec plus de finesse ces épisodes est un enjeu crucial. Acteur majeur de la chaîne d'alerte et de vigilance, Météo France a une responsabilité toute particulière en la matière.
Depuis maintenant dix ans, Météo France conduit de vastes plans de transformation de son organisation dans un contexte de rationalisation de ses moyens. Sur cette période, ses effectifs ont diminué de près d'un quart et sa principale ressource, la subvention pour charges de service public, versée par le programme 159, a été amputée de 20 pour cent. Le réseau territorial de l'opérateur se sera contracté des deux tiers entre 2011 et 2022.
Les programmes de transformation portent également sur le contenu des métiers et l'automatisation d'une part croissante des tâches et des productions délivrées par l'établissement. Dans les années à venir, Météo France devra relever une série de défis majeurs, notamment en termes d'innovation. Alors qu'il vient de les renouveler, il doit déjà se projeter dans un nouveau développement de ses capacités de calcul intensif dont le coût pourrait avoisiner les 300 millions d'euros.
Pour faire face aux attentes croissantes à son égard, perfectionner ses prévisions des phénomènes météorologiques à risque et consolider ses transformations, l'opérateur a validé de nouvelles orientations stratégiques déclinées dans un contrat d'objectifs et de performance actualisé. Ces orientations et les capacités de Météo France à être au rendez vous de l'impératif de prévisions plus fines des épisodes météorologiques extrêmes passent par un réengagement de l'État. Ce réengagement devrait notamment se traduire par une stabilisation des moyens alloués à l'établissement.