Le résumé
Alors que l'ensemble du pays est en train de passer dans le vert au regard de la crise sanitaire, l'économie française rentre dans le rouge avec la chute de la croissance la plus importante depuis la Seconde Guerre mondiale. C'est pourquoi la commission des affaires économiques du Sénat s'est, dès le début de la crise, constituée en cellules sectorielles de veille, de contrôle et d'anticipation pour mesurer l'impact de la crise, évaluer les mesures prises dans le cadre du plan d'urgence, puis dans la phase de déconfinement et désormais pour relancer l'économie.
À l'issue de ce travail de plusieurs mois, avec plusieurs centaines d'auditions, des retours du terrain de sénateurs issus de tous les départements et de toutes les sensibilités politiques, la commission des affaires économiques a élaboré un plan de relance de l'économie française avec près de 200 mesures concrètes qui visent, au-delà de la préservation de l'activité, à moderniser l'économie française pour la faire repartir sur de bons rails et renouer avec une croissance durable.
Sur le plan agricole et alimentaire, il importe de ne pas oublier l'agriculture dans le plan de relance en construction. Après un engagement sans faille de nos agriculteurs et de nos industries agroalimentaires pour nourrir les Français durant la crise, cela serait profondément injuste. Surtout, il faut rappeler que le secteur agricole n'a pas été épargné par la crise. De nombreuses filières productives ont été très touchées, notamment par le manque de débouchés compte tenu du confinement imposé dans de nombreux pays.
Alors que nos voisins sont en train de mettre en oeuvre des plans de relance dédiés à leur secteur agricole, la France ne l'a pas encore envisagé. Oublier d'inscrire un volet agricole dans le plan de relance serait une erreur stratégique majeure. Le présent rapport dessine des pistes pour une relance en faveur de notre résilience agricole et alimentaire.