Le résumé
Une délégation du groupe interparlementaire d'amitié s'est rendue à Budapest en septembre 2010 pour apprécier l'ampleur des difficultés et des défis que la Hongrie connaît et affronte.
L'alternance d'avril 2010 donne carte blanche à la nouvelle majorité pour appliquer son programme et procéder aux réformes considérées comme vitales à la fois pour répondre à la crise économique et financière mais également pour rattraper le retard de la Hongrie par rapport à ses voisins les plus proches.
Alors que la Hongrie doit assumer la présidence de l'Union européenne au premier semestre 2011, la question nationale, l'histoire et l'identité hongroises sont encore très présentes dans le discours et les décisions politiques actuelles. L'Union européenne doit permettre de « dépasser le passé » et peut fournir un cadre facilitant le dialogue entre la Hongrie et ses voisins, notamment avec les accords de Schengen ou la « stratégie pour le Danube ».
Si la politique économique du nouveau gouvernement doit encore être affinée, il est clair que ce dernier souhaite la développer en toute indépendance, notamment des institutions financières internationales. A moyen terme, la politique économique hongroise ne devrait pas s'éloigner de la politique d'austérité conduite depuis 2008, alors même que la nouvelle majorité a promis pendant la campagne électorale une « révolution nationale ».
Au titre des réformes structurelles, la délégation sénatoriale s'est particulièrement attachée à celle de l'administration locale, qui a débuté par la réduction drastique du nombre d'élus communaux, mais doit encore opter pour un système intermédiaire efficace et une profonde consolidation des finances communales.