Le résumé
Suite aux évènements du 23 novembre 2006 ayant conduit à la mort d'un supporter du Paris Saint-Germain (PSG), la commission des affaires culturelles a mis en place un groupe de travail sur les associations de supporters. La commission souhaitait savoir si ce décès constituait un drame ponctuel, une exception à la règle selon laquelle le sport adoucirait les moeurs, ou s'il était la conséquence tragique de manifestions de violences coutumières, voire ordinaires de la part des supporters de rencontres sportives.
Une première analyse des incidents qui ont émaillé les rencontres sportives ces dernières années ont fait ressortir que les faits de violence étaient plutôt en augmentation, mais qu'ils étaient pour l'instant circonscrits au football et avaient, tout en restant liés au sport, autant lieu à l'extérieur qu'à l'intérieur des stades. Les nombreuses auditions menées sous l'égide des rapporteurs, MM. Bernard Murat et Pierre Martin, ont ensuite enrichi leur analyse. Il est notamment apparu que le phénomène « supporter » ne pouvait être résumé à ces seules dérives violentes et qu'il constituait un mode de socialisation important pour certains membres des associations, notamment les plus jeunes.
Les propositions du présent rapport relèvent donc d'une double approche, préventive, lorsqu'il s'agit d'encourager le dialogue avec les associations de supporters, mêmes celles qualifiées « d'ultras », et répressive, lorsqu'il s'agit d'écarter des enceintes sportives la poignée de supporters violents qui nuisent à l'image du sport et à la fréquentation des stades.