DANEMARK
1) Le dispositif répressif
L'article 54-1 du code de la route
interdit la conduite
d'un
véhicule à moteur à toute personne qui, pour diverses
raisons, parmi lesquelles la maladie, le surmenage, le manque de sommeil et
l'influence de produits stupéfiants, ne se trouve pas en mesure de
conduire d'une «
façon pleinement
satisfaisante
». L'alcoolémie excessive n'est pas
visée par cet article, mais par un autre.
D'après l'article 117 du même texte, cette infraction est
passible d'une
amende
, voire d'une peine de prison d'au plus un an en
présence de circonstances aggravantes. Elle est sanctionnée de
façon similaire à la conduite en état
d'imprégnation alcoolique.
Le permis de conduire est également retiré, puisque le
contrevenant ne remplit plus les conditions requises. En effet, l'annexe 2 de
l'arrêté sur le permis de conduire, qui détermine les
critères permettant d'évaluer l'aptitude physique et mentale des
conducteurs, précise que la toxicomanie exclut, au même titre que
l'alcoolisme ou certaines maladies cardiaques, la possibilité de
conduire. Le permis de conduire n'est ensuite restitué que sur
production d'un certificat médical établissant l'aptitude
physique et mentale de l'intéressé.
2) Les contrôles
L'article 55 du code de la route précise que la
police
peut soumettre à des
analyses de sang
ou d'urine
tout
conducteur qu'elle soupçonne de conduire alors qu'il est sous l'emprise
de produits stupéfiants. Elle peut également présenter
l'intéressé à un médecin, afin qu'il réalise
un examen complet.
En pratique, et conformément aux instructions du ministère de la
Justice, la police commence par effectuer un alcootest. Si les résultats
sont négatifs et si donc les soupçons de conduite sous l'emprise
de stupéfiants sont confirmés, des analyses
complémentaires sont effectuées. Elles reposent sur trois prises
de sang et un prélèvement d'urine.
Par ailleurs, de façon générale, lorsque la police a des
doutes «
fondés
» sur l'état de
santé d'un conducteur ou sur sa dépendance à
l'égard de certains produits, comme les stupéfiants, elle peut
exiger qu'il se soumette à des examens médicaux, à l'issue
desquels le permis de conduire peut être retiré. Le retrait peut
être définitif en cas de toxicomanie chronique.