ITALIE
Le
Comité national pour la bioéthique
a été
institué par un décret du Premier ministre du 28 mars 1990
pris à la suite d'une résolution parlementaire adoptée par
la Chambre des députés le 5 juillet 1988. Il est
placé sous la tutelle du Premier ministre et a un rôle consultatif
tant vis-à-vis du gouvernement que du Parlement.
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I. LE COMITÉ NATIONAL POUR LA BIOÉTHIQUE
1) La composition du Comité national pour la bioéthique
Le
Comité national pour la bioéthique se compose de
quarante membres
.
Trente-six sont nommés par
décret du Premier ministre, après avoir été
désignés par les ministres concernés
,
c'est-à-dire par le ministre des Affaires sociales, le ministre de la
Santé ainsi que le ministre de l'Université et de la recherche
scientifique et technologique. Ils sont choisis pour leurs compétences
en matière biologique, juridique, scientifique ou éthique.
Leur mandat dure deux ans, il est renouvelable.
Parmi ces trente-six membres, le Premier ministre désigne le
président, ainsi qu'un ou deux vice-présidents.
Le comité comprend également
quatre membres de
droit
:
- le président du Conseil national de la recherche ;
- le président du Conseil supérieur de la
santé ;
- le président de l'Ordre national des médecins ;
- le directeur de l'Institut supérieur de la santé.
2) Les missions du Comité national pour la bioéthique
L'article premier du décret du 28 mars 1990
assigne au
Comité national pour la bioéthique les missions suivantes :
- récapituler les programmes, les objectifs et les résultats
de la recherche et de l'expérimentation dans le domaine des sciences de
la vie et de la santé humaine ;
- formuler des avis et proposer des solutions législatives pour
résoudre les problèmes éthiques et juridiques
soulevés par les progrès de la recherche et par l'apparition de
nouvelles applications cliniques, afin de sauvegarder les droits fondamentaux
et la dignité humaine ;
- étudier des dispositions permettant, d'une part, d'empêcher
que la production de substances biologiques ne nuise à l'homme et au
milieu naturel et, d'autre part, de protéger les patients soumis aux
nouvelles thérapies liées au développement de la
génétique ;
- promouvoir la rédaction de codes de conduite applicables aux
intéressés et permettant d'assurer l'information du public.
Au sein du Comité national pour la bioéthique, cinq groupes de
travail ont été créés. Ils sont respectivement
compétents pour :
- l'hérédité et le génome humain ;
- la procréation ;
- les droits de l'homme dans la biomédecine ;
- la protection des personnes en phase terminale ;
- l'épistémologie.
Lorsqu'il traite des sujets particulièrement complexes, le comité
peut faire appel à des experts extérieurs.
En réunion plénière, le comité examine les
documents élaborés par les groupes de travail et
délibère sur les solutions proposées. Ces réunions
ne sont pas publiques.
Chaque membre du comité peut demander que soit annexée à
ces documents une note exprimant son désaccord, ou présenter un
rapport complémentaire qui doit être joint aux documents
approuvés, puis publié.
Les activités du Comité national pour la bioéthique font
l'objet d'un rapport annuel au Premier ministre, qui le transmet au Parlement.
Au cours des dernières années, le Comité national pour la
bioéthique a abordé notamment les points suivants :
- la protection de l'embryon et du foetus humains ;
- les tests génétiques ;
- les expériences de xénotransplantation
(c'est-à-dire de transplantation de cellules, tissus ou organes entre
espèces différentes) sur l'homme ;
- le clonage ;
- la psychiatrie et la santé mentale ;
- la recherche biomédicale.
II. LE COMITÉ NATIONAL POUR LA BIOSÉCURITÉ ET LES BIOTECHNOLOGIES
1) La composition du Comité national pour la biosécurité et les biotechnologies
Aux
termes du décret de 1997 qui l'institue, le Comité national pour
la biosécurité et les biotechnologies se compose de
vingt-six membres.
Neuf d'entre eux, parmi lesquels le président, ont été
nommés par ce décret, en raison de leurs compétences dans
les différentes matières énumérées par la
loi de 1992 qui posait le principe de la création d'un comité
pour l'évaluation des risques provenant de l'utilisation de substances
biologiques (microbiologie, biologie moléculaire, médecine du
travail...). La Commission européenne désigne également un
membre.
Les autres membres représentent différents ministères
(santé, recherche, travail, industrie...), ainsi que des organismes
actifs dans les domaines de la santé, de la recherche, de la
bioéthique et de la biotechnologie.
Actuellement, le comité comprend cinq groupes de travail. Ils
traitent les questions suivantes :
- l'information et la communication sur les biotechnologies ;
- la protection juridique des inventions biotechnologiques ;
- la xénotransplantation ;
- le plan national des biotechnologies ;
- l'évaluation des risques biologiques.
Ces groupes de travail peuvent faire appel à des experts
extérieurs.
2) Les missions du Comité national pour la biosécurité et les biotechnologies
Ce
comité coordonne les activités des ministères et des
différents organismes actifs dans le domaine de la biotechnologie.
À cet effet, l'article 2 du décret du 11 septembre 1997
lui assigne les missions suivantes :
- récapituler les programmes et les activités des
différents intervenants ;
- coordonner ces initiatives avec les dispositions communautaires en
formulant éventuellement des avis sur la transposition des directives
communautaires ;
- formuler, avec les organismes de coordination de la recherche
scientifique et technologique, des propositions sur les conséquences des
nouvelles technologies dans les divers secteurs de la recherche et de la
production économique.
Au cours des dernières années, le Comité national pour la
biosécurité et les biotechnologies a publié des guides sur
les tests génétiques, sur l'aspect réglementaire de
l'utilisation des produits de la thérapie génique, sur
l'expérimentation en thérapie cellulaire et l'utilisation de ces
produits pour une transplantation sur un patient, ainsi que des avis ou
propositions sur le clonage humain ou animal et sur le développement des
biotechnologies.