CONCLUSION
Les entretiens qu'a eus la délégation au cours de ce déplacement ont tous mis en lumière l'urgence pour le Liban d'élire un président de la République afin que le pays puisse répondre aux chocs migratoire, sécuritaire et économique qui le menacent. Au-delà, il s'agit pour le Liban, tel que dessiné par l'accord de Taëf, d'incarner un véritable modèle de stabilité au coeur de cette région, en s'appuyant sur des institutions de nouveau légitimées et garantes de la coexistence entre les différentes communautés.
Le groupe interparlementaire d'amitié estime que le Liban peut être un des exemples à suivre pour bon nombre de pays et en particulier la Syrie, dès lors que la guerre civile y aura pris fin. Le Liban ne peut d'ailleurs être plus longtemps tributaire de ce conflit. Il doit réaffirmer son indépendance face aux influences extérieures et trouver sa propre réponse à la crise politique qui le mine, sans attendre un quelconque règlement de la question syrienne. Une telle réponse influerait, à n'en pas douter, sur l'issue de la guerre et contribuerait à confirmer, comme l`avait montré la Révolution du Cèdre, que le destin commun des deux pays ne relève plus du lien de subordination.
La France, attachée historiquement au Liban, restera, en tout état de cause, attentive à l'évolution de la situation du pays et favorisera la recherche d'une solution profitable à l'ensemble des parties en présence.