CONCLUSION : LES PRINCIPALES IMPRESSIONS TIRÉES DE LA VISITE EN MONGOLIE
La délégation du Groupe d'amitié retire de sa visite en Mongolie une impression pleinement positive, tant à l'égard de l'évolution politique de cet État qu'en ce qui concerne les perspectives de nos relations bilatérales.
La transition vers la démocratie et l'économie de marché n'a pas suscité d'événements dramatiques et se poursuit à un rythme satisfaisant et dans des conditions globalement bonnes. Les élections de juin 1996 ont montré que les mécanismes de la démocratie fonctionnent correctement.
La victoire de la coalition libérale soutenant les réformes du Président Otchirbat traduit l'adhésion des Mongols à un processus dont on pouvait craindre le tassement en raison de difficultés économiques incontestables.
A tous les points de vue, ces élections ont donc marqué un nouveau départ important pour la Mongolie.
• Les relations franco-mongoles ont
été revivifiées cette année,
notamment par
la visite officielle en France du Président Otchirbat, par la visite en
Mongolie de la délégation du Groupe d'amitié puis, tout
récemment, par la nomination longtemps attendue d'un ambassadeur de
France en Mongolie (non-résident).
• S'agissant des échanges culturels et
de la promotion de la francophonie, des moyens supplémentaires
mêmes modestes permettraient d'espérer des avancées
significatives.
Les initiatives françaises rencontreraient de
toute évidence un accueil favorable auprès des autorités
mongoles.
• Concernant le développement de nos
échanges industriels et commerciaux, des perspectives
existent.
Certes, enclavée au coeur de l'Asie centrale et avec une population de seulement 2,3 millions d'habitants dont environ 40 % d'éleveurs non sédentaires, la Mongolie n'est certainement pas appelée à devenir un partenaire de premier plan pour la France.
Mais tout laisse à penser que les entreprises françaises trouveraient à y exercer leur savoir-faire dans plusieurs secteurs où elles seraient en position compétitive.
MONGOLIE - LA TRANSITION DÉMOCRATIQUE - (1990-1996)
La Mongolie, longtemps fermée au monde occidental, s'ouvre progressivement.
Après soixante-quinze ans de communisme dans le sillage de l'URSS, la Mongolie a engagé à partir de 1990 une mutation rapide vers un système démocratique.
La victoire des forces libérales lors des dernières élections législatives en juin 1996 montre que la « mongolstroïka » est désormais une réalité.
Le choix pour la démocratie et la libéralisation progressive de l'économie a fait disparaître les barrières idéologiques et a amorcé un net rapprochement entre la Mongolie et la France.
Notre pays peut et doit accompagner la Mongolie dans ce mouvement, comme les autorités mongoles en ont très clairement exprimé le souhait à plusieurs reprises.
C'est la raison du déplacement effectué en juillet 1996 par une délégation du groupe interparlementaire d'amitié France-Mongolie.