B) L'accès de la presse écrite et audiovisuelle aux enceintes parlementaires
Dans tous les Parlements, la politique d'information repose sur le principe de l'égalité de traitement des journalistes de la presse écrite et de la presse audiovisuelle.
Au Gabon, les membres du Département de la Communication, professionnels recrutés dans le secteur public, ont le statut de fonctionnaires et jouissent de ce fait d'un accès libre aux locaux ; au Sénégal, les titulaires de la carte d'identité de journaliste professionnel, ou d'une simple carte de presse délivrée par leur organe employeur sont admis à l'Assemblée nationale.
Dans d'autres Parlements, un système d'accréditation a été mis en place . Les accréditations sont délivrées par le Président de l'assemblée (Val d'Aoste) ou le Secrétaire Général (Communauté française de Belgique), par un service spécialisé du Parlement (Côte d'Ivoire, Liban, Roumanie), voire par le Gouvernement (Jura, Suisse -Chancellerie fédérale-).
Dans plusieurs Parlements du continent nord-américain, c'est un organisme extérieur à l'assemblée, la Tribune de la presse, formé des représentants de la presse écrite et non-écrite, qui accrédite les journalistes (Canada, Ontario), ou qui les recommande à l'assemblée (Québec).
En France, les journalistes français titulaires de la carte professionnelle de presse ou les journalistes étrangers agréés par le
Ministère des Affaires étrangères peuvent accéder à l'Assemblée nationale, dans la seule limite des places disponibles ; par ailleurs, les organes de presse appelés à suivre régulièrement les travaux parlementaires peuvent être accrédités auprès de cette assemblée. Cette facilité est accordée par une commission spéciale réunissant le Président de la Délégation du Bureau chargée de la Communication, les Questeurs, et les représentants des organisations syndicales et professionnelles de la presse.
Il faut signaler, par ailleurs, que le Palais Bourbon abrite le siège de l'Association syndicale professionnelle des journalistes parlementaires; fondée en 1791, cette association a pour but de défendre les intérêt communs de ses membres, et sert de relais entre les journalistes et les autorités de l'assemblée.
Selon les pays, l'accès des journalistes aux locaux parlementaires est plus ou moins étendu. Au Canada et en France, les journalistes de la presse écrite, puis audiovisuelle, se sont toujours vu reconnaître un large accès non seulement à la salle des séances, mais aussi aux couloirs (pour les entretiens, les séquences d'ambiance...). Il en va de même en Ontario, en Roumanie, en Suisse et au Sénégal ; en Belgique et au Liban, en revanche, l'accès des journalistes est limité aux locaux correspondant à leur activité.