- Appartenance politique :
- Membre du Groupe socialiste
- État civil :
- Né le 10 mars 1905
Décédé le 3 janvier 1991 - Profession :
- Directeur de Mutuelle d'assurances
- Département :
- Eure-et-Loir
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
VIVIER (Émile)
Né le 10 mars 1905 à Châteauneuf-en-Thymerais (Eure-et-Loir)
Décédé le 3 janvier 1991 à Châteauneuf-en-Thymerais
Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Eure-et-Loir)
Député d'Eure-et-Loir de 1967 à 1968
Sénateur d'Eure-et-Loir de 1971 à 1980
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1940-1958)
Ayant déjà représenté son département au sein de la première et la seconde Assemblée nationale constituante en 1945 et 1946, Émile Vivier sollicite un nouveau mandat de député lors des élections législatives des 23 et 30 novembre 1958 dans la deuxième circonscription d'Eure-et-Loir. Il ne réunit cependant que 5 977 des 40 750 suffrages exprimés au premier tour. Il n'obtient ensuite au second tour que 4 378 voix sur 39 440 suffrages exprimés : il n'arrive qu'en quatrième position, loin derrière le vainqueur, le candidat de l'Union pour la nouvelle République Edmond Thorailler, qui remporte 19 645 voix.
Malgré cet échec électoral, il continue de jouer un rôle notable dans la vie politique d'Eure-et-Loir. Maire de Châteauneuf-en-Thymerais depuis 1945, il préside aux destinées de ce petit bourg situé au sud-ouest de Dreux sans discontinuer jusqu'en 1989. Il est également membre du bureau des maires d'Eure-et-Loir. Il conserve en outre jusqu'en 1976 le canton de Châteauneuf-en-Thymerais qu'il avait conquis en 1955. Il préside même le conseil général d'Eure-et-Loir de 1955 à 1976. Parallèlement à ses mandats, il continue à exercer la direction générale d'une mutuelle d'assurances agricoles jusqu'en 1973.
Au cours de l'année 1962, il tente en vain à deux reprises de reconquérir un siège parlementaire. Il échoue dans un premier temps lors des élections sénatoriales du 23 septembre 1962. Candidat isolé, il n'arrive qu'en quatrième position à l'issue du premier tour avec 191 voix sur 805 suffrages exprimés. Il se désiste ainsi avant le second tour. Peu de temps après, il se représente aux élections législatives organisées les 18 et 25 novembre 1962 à la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale, toujours dans la deuxième circonscription d'Eure-et-Loir. Le président du conseil général d'Eure-et-Loir n'obtient que 6 913 des 34 917 suffrages exprimés au premier tour, ce qui le place à bonne distance du sortant gaulliste Edmond Thorailler qui réunit 15 808 voix. Au second tour, Émile Vivier parvient cependant à rallier sur son nom 16 888 voix sur 37 308 suffrages exprimés même si cela ne lui suffit pas pour battre Edmond Thorailler qui l'emporte avec 20 420 voix.
Il se porte une nouvelle fois candidat à la députation lors des élections législatives des 5 et 12 mars 1967 dans la deuxième circonscription d'Eure-et-Loir. Sous l'étiquette de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste, il prend sa revanche sur les deux scrutins précédents. Il est certes encore distancé au premier tour en n'obtenant que 12 753 des 45 347 suffrages exprimés contre 19 841 pour Edmond Thorailler. Mais il bénéficie cette fois d'un bon report des voix de la gauche, en particulier des suffrages qui s'étaient portés sur le candidat communiste Georges Juillot. Le président du conseil général est ainsi élu député d'Eure-et-Loir avec 220 voix d'avance sur Edmond Thorailler : il recueille 22 843 des 45 466 suffrages exprimés contre 22 623 pour le sortant gaulliste.
Au Palais-Bourbon, Émile Vivier s'inscrit au groupe de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste. Il siège à la commission de la défense nationale. Il ne prend pas une seule fois la parole en séance publique en 1967 et 1968 et ne procède à aucun dépôt législatif.
Il se représente lors des élections législatives des 23 et 30 juin 1968 consécutives à la dissolution de l'Assemblée nationale par le général de Gaulle. Candidat sous l'étiquette de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste, il est devancé au premier tour par Edmond Thorailler : il ne remporte que 13 219 des 46 603 suffrages exprimés contre 17 670 pour son rival qui participe au scrutin sous la bannière de l'Union des démocrates pour la République. Emporté par le raz-de-marée gaulliste, Émile Vivier perd son siège de député au second tour : il ne réunit que 20 976 voix sur 46 063 suffrages exprimés contre 25 087 à Edmond Thorailler qui prend sa revanche des élections législatives de 1967. Il se consacre alors de nouveau pleinement à ses mandats de président du conseil général et de maire.
Trois ans plus tard, il sollicite un nouveau mandat parlementaire à l'occasion des élections sénatoriales du 26 septembre 1971. Les grands électeurs d'Eure-et-Loir lui accordent 278 des 909 suffrages exprimés, le plaçant ainsi devant le maire centriste de Dreux Jean Cauchon qui recueille 228 voix. Émile Vivier remporte ensuite au second tour l'un des deux sièges de sénateur à pourvoir dans le département : il obtient 353 des 915 suffrages exprimés, n'étant devancé que de six voix par Jean Cauchon.
Au Palais du Luxembourg, il est membre de la commission des affaires étrangères de 1971 à 1979 puis de celle des affaires culturelles en 1979 et 1980. Il intervient en séance publique à deux reprises au cours de son mandat sénatorial, les deux fois en décembre 1971. Il exprime alors son opposition au projet de loi tendant à simplifier la procédure applicable en matière de contraventions. Il prend également la parole lors de la discussion du projet de loi de finances rectificative pour 1971 au sujet de l'assujettissement des coopératives agricoles à la patente ou à la taxe professionnelle.
Il participe par ailleurs aux scrutins publics. Il vote la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité en 1974, la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974 et la loi portant réforme du divorce en 1975. En revanche, il se prononce contre la loi portant création et organisation des régions en 1972 et s'abstient sur la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973.
Non candidat aux élections sénatoriales du 28 septembre 1980, il quitte le Palais du Luxembourg. Il ne conserve alors plus que le mandat de premier édile de Châteauneuf-en-Thymerais. Il renonce à ce dernier en 1989 et se retire définitivement de la vie politique. Il s'éteint peu après, le 3 janvier 1991, à Châteauneuf-en-Thymerais, à l'âge de quatre-vingt-cinq ans.
Elu le 26 septembre 1971
Fin de mandat le 1er octobre 1980 (ne se représente pas)
Membre du Groupe socialiste
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Emile VIVIER
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