- Appartenance politique :
- Membre du Groupe socialiste
- État civil :
- Né le 30 août 1903
Décédé le 4 octobre 1983 - Profession :
- Trieur de laines
- Département :
- Nord
-
Ancien sénateur de la Ve République
Ve République
PROVO (Victor)
Né le 30 août 1903 à Wattrelos (Nord)
Décédé le 4 octobre 1983 à Roubaix (Nord)
Député du Nord de 1952 à 1958
Sénateur du Nord de 1974 à 1977
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1940-1958)
Député du Nord sous l'étiquette de la Section française de l'internationale ouvrière (SFIO) depuis 1952, Victor Provo sollicite le renouvellement de son mandat à l'occasion des premières élections législatives de la Ve République, les 23 et 30 novembre 1958. Au premier tour, le premier édile socialiste de Roubaix arrive largement en tête dans la septième circonscription du Nord, qui correspond à l'Est de sa ville : avec 20 882 des 62 646 suffrages exprimés, il devance nettement le candidat gaulliste Joseph Frys (11 848 voix) et le maire indépendant de Flers-lez-Lille Jean Desmarets (11 181 voix). Mais ne recueillant que 23 032 des 62 619 suffrages exprimés au second tour, il est battu par J. Frys, qui bénéficie du report des voix des trois candidats qui s'étaient retirés après le premier tour et obtient 31 594 voix. V. Provo est donc défait dans son fief de Roubaix dont il est le maire depuis 1942.
Aux élections législatives suivantes, les 18 et 25 novembre 1962, il tente de reconquérir ce siège de député. Le premier magistrat de Roubaix obtient au premier tour 17 118 des 57 575 suffrages exprimés, devancé par son adversaire J. Frys, candidat sous les couleurs du Comité de soutien de l'action du général de Gaulle, qui réunit 19 696 voix. Mais V. Provo échoue de nouveau au second tour, ne réunissant que 27 134 des 60 257 suffrages exprimés contre 28 576 voix pour le député gaulliste sortant. Par la suite, il se présente aux élections législatives de juin 1968 comme suppléant d'André Desmulliez, maire de Lys-lès-Lannoy, candidat de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste qui échoue également contre J. Frys.
Parallèlement à ces candidatures aux élections législatives, V. Provo exerce ses mandats électifs locaux. Réélu en 1959, 1965 et 1971, il demeure maire de Roubaix jusqu'en 1977 et vice-président de la Communauté urbaine de Lille de 1967 à 1971 avant de redevenir simple conseiller.
Également conseiller général du canton de Roubaix-Est depuis 1949, il conserve ce mandat sans discontinuer jusqu'en 1973. Président de la Commission départementale de 1964 à 1967, il est élu président du conseil général du Nord en 1967, succédant à un autre socialiste, Augustin Laurent. Il préside l'assemblée départementale jusqu'en 1973. À cette date, il choisit de ne pas solliciter le renouvellement de son mandat. Il accepte en revanche de siéger au conseil régional de Nord-Pas-de-Calais en 1974.
V. Provo joue un rôle important au sein de son parti. Trésorier général de la SFIO de 1945 à 1962, il est également membre de son comité directeur et de son bureau de 1944 à 1969 ainsi que secrétaire général adjoint de la Fédération socialiste du Nord de 1944 à 1967.
Décidant de briguer un siège de sénateur, il conduit la liste du Parti socialiste aux élections sénatoriales du 22 septembre 1974, qui s'engage à « défendre l'expansion économique régionale, le progrès et la justice sociale1 » dans le département du Nord. En réunissant 1 456 des 4 809 suffrages exprimés contre 1 338 voix pour la liste d'Union nordiste pour la défense des libertés locales et l'expansion régionale, menée par le maire de Valenciennes Pierre Carous, et 1 007 voix pour la liste communiste du sortant Hector Viron outre 997 suffrages pour la liste d'Union des centristes et indépendants conduite par le sénateur sortant Octave Bajeux, la liste socialiste arrive en tête du scrutin. Elle enlève trois sièges sénatoriaux qui reviennent à V. Provo, au sortant René Debesson et au maire de Bourbourg, Jean Varlet.
Au Palais du Luxembourg, V. Provo siège au sein du groupe du Parti socialiste. Il est membre de la commission des affaires culturelles.
Au cours de son mandat sénatorial, de 1974 à 1977, le maire de Roubaix approuve notamment la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974 et la loi portant réforme du divorce en 1975.
Trois années après avoir fait son entrée à la Haute Assemblée, il se démet de son mandat de sénateur du Nord le 30 septembre 1977 pour raisons de santé. Il est remplacé au Sénat par son suivant de liste, Roland Grimaldi, maire socialiste du Cateau-Cambrésis. Un peu plus tôt dans l'année, V. Provo avait déjà abandonné le siège de premier édile de Roubaix qu'il occupait depuis trente-cinq ans, ne se représentant pas aux élections municipales de mars 1977.
Il se retire alors définitivement de la vie politique active, quarante-deux ans après avoir obtenu son premier mandat, celui de conseiller d'arrondissement de Roubaix. Il s'éteint le 4 octobre 1983 à Roubaix, à l'âge de quatre-vingts ans. Elevé au grade de commandeur de la Légion d'honneur en 1979, il était également commandeur dans l'ordre de Victoria, officier de l'ordre Cavaliere ufficiale della Repubblica italiana et de l'ordre de Léopold de Belgique
1 : Profession de foi de la liste du Parti socialiste aux élections sénatoriales du 22 septembre 1974.
Sources
Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.
Who's Who in France (plusieurs éditions).
Bibliographie
Piat (Jean), « Victor Provo », Le Maitron. Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, notice en ligne : http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article127515.
Piat (Jean), Victor Provo 1903-1983. Roubaix témoigne et accuse, Westhoek-Éditions, Éditions des Beffrois, 1985.
Elu le 22 septembre 1974
Fin de mandat le 30 septembre 1977 (démissionnaire)
Membre du Groupe socialiste
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Victor PROVO
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