- Appartenance politique :
- Membre du Groupe de l'Union Centriste des Démocrates de Progrès
- État civil :
- Né le 13 août 1921
Décédé le 7 janvier 2017 - Profession :
- Inspecteur (Caisse Nationale des Marchés de l'Etat)
- Département :
- Hauts-de-Seine
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Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
PARENTY (Robert)
Né le 13 août 1921 à Audresselles (Pas-de-Calais)
Décédé le 7 janvier 2017 à Paris
Sénateur des Hauts-de-Seine de 1975 à 1977
Robert Parenty voit le jour le 13 août 1921 à Audresselles, petite commune de la Côte d'Opale. Fils du directeur général des titres de la Banque de France, il étudie aux collèges Saint-Jean-de-Passy et Stanislas à Paris. Il obtient ensuite le diplôme de l'École libre des sciences politiques et sera élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr.
Adjoint au directeur des finances de Tunisie de 1946 à 1948 puis à celui de l'Indochine de 1948 à 1950, il devient inspecteur général de la Caisse nationale des marchés de l'État à compter de 1950. À deux reprises, en 1955-1956 et en 1957-1958, il est également conseiller technique au cabinet du ministre de la Reconstruction et du Logement.
Il s'engage aussi en politique en rejoignant le Centre national des indépendants et paysans (CNIP). Délégué régional à la propagande du CNIP pour la région parisienne, il se présente sous l'étiquette de l'Union nationale aux élections législatives du 23 novembre 1958 dans la trente-neuvième circonscription de la Seine. Il n'obtient alors au premier tour que 6 536 des 50 233 suffrages exprimés, étant devancé par le communiste Étienne Fanjon et le socialiste Jean Privet qui réunissent respectivement 22 387 et 7 218 voix. Il se porte ensuite de nouveau candidat dans la trente-neuvième circonscription de la Seine aux élections législatives du 18 novembre 1962, déclarant aux électeurs avoir « choisi le combat dans une circonscription où, jusque-là, le communisme paraissait particulièrement fort1 ». Candidat du CNIP soutenu par le Mouvement républicain populaire, il échoue de nouveau, ne recueillant que 4 412 des suffrages exprimés au premier tour contre 26 948 pour É. Fanjon, 11 876 pour le gaulliste Robert Rousseau et 6 059 pour J. Privet.
En 1966, il rejoint le Centre démocrate fondé par Jean Lecanuet. Il prend aussitôt la présidence de ce mouvement dans les Hauts-de-Seine où il obtient son premier mandat dès 1967, étant élu conseiller général du canton de Neuilly-sur-Seine-Sud. Il perd toutefois ce siège dès 1970, battu par le député-maire gaulliste de Neuilly-sur-Seine, Achille Peretti, qui l'avait pourtant soutenu trois ans auparavant. Il ne parvient pas à le reconquérir en 1976 contre le républicain indépendant Louis-Charles Bary.
R. Parenty se présente aux élections sénatoriales du 22 septembre 1968 dans les Hauts-de-Seine en troisième position sur la liste Union centriste Progrès et Démocratie conduite par l'ancien ministre Edmond Barrachin, mais il n'est pas élu, la liste à laquelle il appartient ne remportant que deux sièges avec 385 des 1 564 suffrages exprimés. Il fera son entrée au Sénat sept années plus tard, étant proclamé sénateur des Hauts-de-Seine le 9 novembre 1975 en remplacement d'Edmond Barrachin, décédé la veille.
Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès. Après un très bref passage au sein de la commission des affaires culturelles en 1975, il est membre de la commission des affaires économiques (1975-1977). Il sera également désigné par Sénat pour siéger au Conseil régional d'Île-de-France en 1976 et 1977.
Président de l'Office public des habitations à loyer modéré des Hauts-de-Seine et vice-président de la Fédération nationale des offices d'HLM de 1974 à 1993, il consacre une grande part de son action sénatoriale au logement, rapportant le projet de loi portant réforme de l'aide au logement en 1976, année où il dépose une proposition de loi tendant à mieux protéger les candidats à la construction de maisons individuelles. Il intervient lors de l'examen du budget du logement en 1975 et 1976 à propos de l'allocation logement ainsi que des difficultés des entreprises du bâtiment et des travaux publics. En 1976, il s'exprime tant au sujet des loyers impayés que pour évoquer l'accession des salariés à la propriété. Il interpelle également le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Équipement sur les difficultés des familles aux ressources modestes et la situation financière des organismes d'HLM. Puis, la même année, il prend longuement la parole lors de la discussion du projet de loi portant réforme de l'urbanisme, émettant le souhait que « l'ensemble des organismes d'HLM soient les partenaires privilégiés de la politique globale du logement » 2. En 1977, il intervient de nouveau au sujet de la situation des offices d'HLM.
Le sénateur centriste des Hauts-de-Seine dépose également, en 1976, une proposition de loi sur la réforme de certaines professions judiciaires et une autre sur la filiation. Il manifeste son intérêt pour des sujets très divers : le régime administratif de la ville de Paris (1975) ; les mauvais traitements lors de l'abattage des animaux, les crédits consacrés aux départements d'outre-mer, ou encore les universités (1976) ; la politique sportive, le congé parental d'éducation, le complément familial et l'intervention française au Zaïre (1977).
Il sollicite le renouvellement de son mandat aux élections sénatoriales du 25 septembre 1977. Adhérent depuis 1976 au Centre des démocrates sociaux (CDS), il se présente en deuxième position sur la liste de ce parti conduite par l'ancien ministre André Fosset, qui concurrence la liste du Rassemblement pour la République du maire d'Asnières-sur-Seine, Michel Maurice-Bokanowski. La liste du CDS n'obtenant qu'un seul siège avec 294 des 1 652 suffrages exprimés, R. Parenty n'est pas réélu. Il doit donc quitter la Haute Assemblée moins de deux années après y avoir fait son entrée.
Conservant la présidence de l'Office public HLM des Hauts-de-Seine jusqu'en 1985, il continue de jouer un rôle politique. Trésorier national du CDS de 1982 à 1991, il brigue en vain un mandat électif à Nanterre à plusieurs reprises. Aux élections municipales de 1983 et 1989 dans ce bastion communiste, la liste de l'UDF et du CDS qu'il conduit ne réunit respectivement que 16,42 % et 2,86 % au premier tour. R. Parenty ne parvient pas à conquérir le canton de Nanterre-Sud-Ouest aux élections cantonales de 1985 face au maire communiste de Nanterre, Yves Saudmont.
En 1995, il fait son entrée à l'Académie des Sciences d'Outre-Mer. Il s'éteint le 7 janvier 2017 à l'âge de quatre-vingt-quinze ans à Paris. Il était commandeur de la Légion d'honneur et de l'ordre national du Mérite.
1 : Profession de foi de Robert Parenty pour l'élection législative du 18 novembre 1962.
2 : Journal Officiel, Comptes rendus des débats du Sénat, séance du 19 mai 1976, p. 1136.
Sources
Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur ; tableau des élections.
Who's who in France (plusieurs éditions).
Bibliographie
Travaux sur le Centre national des indépendants et paysans
Richard (Gilles), « De l'usage des statistiques en histoire politique. Sociologie du groupe IPAS à l'Assemblée nationale en 1958 », dans Garrigues (Jean), Anceau (Éric), Attal (Frédéric), Castagnez (Noëlline), Dauphine (Noëlle), Jansen (Sabine) et Tort (Olivier) (dir.), Actes du 57e Congrès de la CIHAE : Assemblées et parlements dans le monde, du Moyen Âge à nos jours, Paris, Assemblée nationale, p. 423.
Sénateur le 9 novembre 1975 (en remplacement de M. Edmond Barrachin,
décédé.)
Fin de mandat le 2 octobre 1977 (non réélu)
Membre du Groupe de l'Union Centriste des Démocrates de Progrès
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Robert PARENTY
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