- Appartenance politique :
- Membre du Groupe de l'Union des Démocrates pour la République
- État civil :
- Né le 29 juin 1913
Décédé le 22 mai 1974 - Profession :
- Médecin
- Département :
- Savoie
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
MATHIAS (Jean-Baptiste)
Né le 29 juin 1913 à Albertville (Savoie)
Décédé le 22 mai 1974 à Albertville (Savoie)
Sénateur de la Savoie de 1968 à 1974
Né à Albertville en 1913, Jean-Baptiste Mathias est issu d'une famille bourgeoise installée depuis plusieurs générations en Savoie. Après des études à la Faculté de médecine de Paris, il devient médecin. C'est en cette qualité qu'il participe à la campagne de 1939-1940. Après la défaite, il retourne dans sa commune natale et ouvre un cabinet médical. Tout en s'investissant pleinement dans son activité professionnelle, le docteur Mathias s'engage dans la Résistance. Médecin du bataillon Bulle, il soigne les soldats des Forces françaises de l'intérieur et les maquisards. C'est ainsi qu'il participe activement du 23 avril au 24 août 1944 à la libération d'Albertville.
Après la Libération, tout en poursuivant sa carrière médicale à l'hôpital d'Albertville, Jean-Baptiste Mathias se lance dans la vie politique. Adhérant depuis 1944 au parti de la Jeune République, il en devient le président départemental en 1948. Après la disparition de ce mouvement, il rejoint l'Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR) dominée alors par les personnalités de René Pleven et de François Mitterrand, et dirige le bureau départemental de cette formation en Savoie jusqu'en 1955. A cette époque, Jean-Baptiste Mathias est déjà un élu local important. Conseiller municipal d'Albertville à la Libération, il devient premier adjoint en 1953, puis maire après la mort de son ami Pierre Michelon en 1958. Depuis 1945, il représente également sans interruption le canton d'Alberville au Conseil général, où il se préoccupe tout particulièrement des questions sociales. En plus de ces deux mandats, il occupe d'autres fonctions importantes comme la présidence du syndicat intercommunal de la région albertvilloise.
Fort de cette assise locale, le docteur Mathias se porte candidat aux élections pour les Assemblées constituantes de 1945 et 1946, puis pour l'Assemblée nationale en 1956. Battu à chaque reprise, il devient néanmoins, aux élections sénatoriales de 1959, suppléant du sénateur sortant Paul Chevallier, qui est également maire de Chambéry. Aux élections sénatoriales suivantes, en septembre 1968, il se présente sur une liste « d'Union et d'action pour le développement de toutes les collectivités locales » avec Jean Blanc, une des figures du Mouvement républicain populaire (MRP) en Savoie. Alors que ce dernier est élu au premier tour, Mathias parvient à l'emporter au second tour face au candidat de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS). Achevant son rapprochement avec la majorité gaulliste, il rejoint à son arrivée au Sénat le groupe de l'Union des démocrates pour la République (UDR).
Très rapidement, le sénateur de Savoie s'affirme au Palais du Luxembourg comme un spécialiste des questions de santé publique et de celles liées à la situation des travailleurs. Membre de la commission des affaires sociales, il rapporte au nom de celle-ci différents projets de loi concernant la délivrance obligatoire de certificats de santé à l'occasion de certains examens médicaux préventifs (1970) ou encore sur la garantie de ressources des travailleurs âgés de soixante ans au moins et privés d'emploi (1972). Sur ses thèmes de prédilection, le sénateur Mathias intervient à de nombreuses reprises dans l'hémicycle que se soit pour approuver « à la fois l'esprit et le texte » du projet de loi de réforme hospitalière (1970), appeler au développement de la formation professionnelle des adultes (1970) ou bien pour déplorer la situation faite aux femmes dans le monde du travail (1971).
Jean-Baptiste Mathias sait également se mettre au service du territoire qu'il représente. Ainsi, le 17 décembre 1971, lors de la discussion du projet de loi relatif à la mise en valeur pastorale dans les régions d'économie montagnarde, il prend longuement la parole pour souligner le caractère trop partiel de ce plan, « au regard de l'objectif qui est le sien : permettre le maintien d'une présence humaine dans les régions montagnardes. » Il participe également aux travaux du groupe d'études sénatorial pour l'aménagement rural (GESAR). En 1972, il vote pour la loi portant création et organisation des régions et, en 1973, pour la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat.
En parallèle de son activité politique nationale, Jean-Baptiste Mathias continue à s'investir pleinement dans la vie politique locale. Réélu maire aux élections municipales de 1959 et 1965, il poursuit la transformation d'Albertville dont la population double au cours de cette période : construction de trois écoles primaires, extension du collège, réalisation d'une cité HLM, par exemple. En 1971, les Albertvillois aspirent néanmoins au changement et la liste conduite par le sénateur Mathias n'obtient que cinq élus, loin derrière celle menée par le gaulliste Henri Dujol, qui est élu maire. En septembre 1973, c'est son siège de conseiller général, qu'il détenait sans interruption depuis 1945, qu'il perd au profit du communiste Louis Marin-Matholaz.
Jean-Baptiste Mathias décède d'une longue maladie en 1974. Son suppléant, Louis Marré, le remplace au Sénat, où il rejoint le groupe des Républicains et indépendants. Son éloge funèbre est prononcé le 5 juin par le président du Sénat, Alain Poher.
Jean Baptiste Mathias était décoré de la Médaille de la reconnaissance française pour faits de résistance. Il était également officier de l'ordre des Palmes académiques et chevalier de la Légion d'honneur.
Elu le 22 septembre 1968
Fin de mandat le 22 mai 1974 (décédé)
Secrétaire de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe de l'Union des Démocrates pour la République
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean-Baptiste MATHIAS
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