Appartenance politique :
Membre du Groupe Communiste
État civil :
Né le 20 janvier 1888
Décédé le 27 août 1976
Profession :
Mécanicien
Département :
Seine

Travaux parlementaires

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

MARRANE (Georges, Léon, Marie)

Né le 20 janvier 1888 à Louviers (Eure)

Décédé le 27 août 1976 à Fleury-Mérogis (Essonne)

Conseiller de la République de la Seine de 1946 à 1952

Ministre de la santé publique du 22 janvier au 5 mai 1947

Député de la Seine de 1956 à 1958

La longue et riche carrière de Georges Marrane est liée à plusieurs épisodes essentiels de l'histoire politique française au XXe siècle. Après avoir participé à la fondation du parti communiste au Congrès de Tours en 1920, Georges Marrane devient « l'archétype d'une génération d'élus ouvriers » (Nathalie Viet Depaule) en conquérant la mairie d'Ivry-sur Seine en 1925 et en faisant de cette commune un bastion de la « ceinture rouge » de Paris et un modèle de gestion municipale communiste. Co-fondateur du Front national de la zone Sud en 1941, il devient, à la Libération, sénateur puis ministre, et fait partie des cinq ministres communistes à quitter le gouvernement Ramadier début mai 1947. Enfin, pour l'élection présidentielle de décembre 1958, il porte les couleurs du Parti communiste contre le général de Gaulle, avant de retrouver son siège de sénateur sous la Cinquième république.

Georges Marrane naît le 20 janvier 1888, dans une famille fixée en Normandie, mais dont les origines sont ibériques, comme son patronyme le rappelle. Petit-fils d'un fileur, il est fils d'un ouvrier qualifié tour à tour outilleur, ajusteur, tourneur, serrurier et mécanicien aux chemins de fer, selon les embauches. Elevé dans la tradition catholique, il obtient son certificat d'études en 1899. Il travaille aussitôt en usine en Seine-et-Oise, à douze ans, comme apprenti-mécanicien, puis devient horloger-mécanicien à Paris, avec l'ambition, à la veille de la guerre, d'ouvrir sa propre boutique d'horloger-bijoutier. Il est alors très actif, pratique notamment la boxe et le football, et se marie en mai 1914 à Lucienne Ducaud dont il aura deux enfants.

Mobilisé le 1er août 1914, incorporé comme caporal au 279e Régiment d'infanterie et envoyé au front, il connaîtra une guerre très brève : il est blessé dès le 5 septembre, évacué puis hospitalisé à Narbonne. Quelques mois plus tard, il rejoint le centre de répartition des ouvriers métallurgistes de Bourges qui le renvoie à Paris, comme ajusteur-outilleur de précision à la Société des compteurs et matériel d'usines à gaz boulevard de Vaugirard.

C'est alors que son engagement politique commence : il adhère à la CGT et à la SFIO (section de Clignancourt) où il fait son apprentissage aux côtés de Marcel Cachin, alors député. Il commence à assumer de petites responsabilités locales, puis s'engage plus de plus en plus dans son activité politique : au cours de l'été 1917, il présente ainsi à la 18e section du parti socialiste une motion, votée à la majorité, sur la reprise des relations internationales entre les partis socialistes des pays en guerre pour imposer la paix ; deux ans plus tard, il devient secrétaire de sa section.

La décennie 1920 voit la poursuite de son ascension politique, ainsi que ses premières déconvenues. A la veille du Congrès de Tours (décembre 1920), membre du Comité exécutif de la Fédération socialiste de la Seine, Georges Marrane se prononce en faveur de la IIIe Internationale. Dans le jeune parti communiste qui naît de ce Congrès, il prend vite des responsabilités, comme secrétaire général de la Fédération de la Seine, et comme membre du comité directeur du parti, puis du Bureau politique au congrès de Paris en 1922. Deux ans plus tard, le Bureau politique le nomme secrétaire général adjoint du PCF, reconduit en 1925 et 1926, et il entre au conseil d'administration de L'Humanité. C'est lui, par exemple, qui présente la déclaration du parti contre Boris Souvarine en 1924, et il assiste, comme délégué français, au Ve Congrès de l'Internationale communiste la même année.

Georges Marrane connaît deux autres engagements au début de ces années 1920, l'un en faveur du pacifisme, l'autre en faveur du mouvement coopératif communiste. Le premier l'amène à manifester son opposition, comme membre du comité national d'action contre l'impérialisme et la guerre, à l'occupation de la Ruhr par la France en 1922. Il est arrêté pour attentat contre la sûreté intérieure et extérieure de l'Etat le 10 janvier 1923, suite à un meeting à la rue de la Granges-aux-Belles, et emprisonné en compagnie de Marcel Cachin et de Gabriel Péri. Mis en liberté provisoire le 7 mai, il bénéficie d'un non-lieu le 13 juin. Son second engagement, en faveur du mouvement coopératif prolétarien - il fonde lui-même une coopérative de production en 1918 dans le XVe arrondissement - le conduit à promouvoir la cause des coopératives, à travers le comité des coopérateurs révolutionnaires qu'il dirigeait, de nombreux articles de presse, et au sein du PCF.

Surtout, le 15 mai 1925, après une lutte contre les républicains de gauche et les radicaux, Georges Marrane est élu maire d'Ivry, avec l'apport des voix socialistes, puis conseiller général ; il sera constamment réélu à ces mandats jusqu'à la guerre. Cette victoire, qui inaugure le phénomène de la banlieue rouge, offre au parti communiste « un champ d'expérience au service de la lutte politique » (Nathalie Viet-Depaule), lui permet de tester une nouvelle gestion sociale au niveau communal, développant une régie municipale, des habitations à bon marché, des installations sportives, une assistance sociale, des vacances populaires enfantines, etc., mais n'hésitant pas aussi, pour parvenir à ses fins, à « jongler avec les budgets communaux ».

A la fin des années 1920, l'étoile de Georges Marrane décline au sein du parti communiste : est-ce la conséquence de l'oubli retentissant, dans un taxi fin 1927, de documents sur la comptabilité du parti ? Il reste que Georges Marrane quitte le Bureau politique et, en 1929, ses fonctions d'administrateur de L'Humanité qu'il occupait depuis quatre ans ; en 1932, il n'est même pas réélu au comité central du parti. La faillite, en 1930, de la Banque ouvrière et paysanne qu'il avait contribué à fonder contribue à son discrédit passager.

Georges Marrane se consacre donc totalement, au cours des années 1930, à la municipalité d'Ivry et au soutien aux autres maires de la « ceinture rouge » élus en 1935, de même qu'au Conseil général de la Seine qu'il préside en 1936 et 1937, et à la gestion intercommunale et interministérielle de la région parisienne. Le symbole d'Ivry comme municipalité communiste est renforcé par la présence, comme député de la circonscription, de Maurice Thorez. Comme maire d'Ivry, Georges Marrane se rend très disponible pour ses électeurs et favorise autant qu'il le peut les activités sportives pour lesquelles il a gardé un goût très vif. Pacifiste, il est de toutes les manifestations antifascistes. En juillet 1937, il se remarie à Alfortville avec Alice Guérin dont il aura deux enfants ; l'année suivante, il se présente sans succès aux sénatoriales après le décès de Charles Auray, maire de Pantin.

Le 4 octobre 1939, un décret suspend la municipalité d'Ivry-sur-Seine, et sans attendre les premières arrestations d'élus communistes, Georges Marrane entre dans la clandestinité ; il est déchu de son mandat le 21 janvier 1940. Il se réfugie avec sa famille en Corrèze, puis en Haute-Vienne, et contribue à fonder, en mai 1941, le Front national de zone Sud, dont il est l'un des dirigeants jusqu'à la Libération, mettant sur pieds des cellules clandestines et des comités populaires. Il est chargé, pendant trois ans, d'assurer la liaison entre le comité central clandestin du parti communiste et les autres mouvements de résistance, ce qui le conduira, en 1944 -45, à représenter le parti communiste à l'Assemblée consultative provisoire. En août 1944, il revient en région parisienne, et c'est en tant que vice-président du comité parisien de Libération qu'il accueille en personne le général de Gaulle à l'hôtel de Ville de Paris, le 25 août. Pour sa conduite pendant l'Occupation, il recevra la médaille de la résistance.

Outre ses fonctions à l'Assemblée consultative provisoire, qui prennent fin en 1945, Georges Marrane accumule bientôt les charges publiques : il est réélu maire d'Ivry en avril 1945, et retrouve la présidence du Conseil général de la Seine la même année. Du fait de sa notoriété comme maire d'Ivry, il est, en outre, Secrétaire général de l'association des maires de France (1946 -1947), et président de l'Union des villes de France (1945 à 1963).

Mais il ne connaît pas que des succès : en octobre 1945, quelques mois après sa réélection à la mairie d'Ivry, il est cinquième sur la liste communiste menée par Maurice Thorez pour les élections de l'Assemblée nationale constituante, et cette liste n'emporte que quatre mandats. Le 2 juin et le 10 novembre 1946, pour la seconde Assemblée nationale constituante et les premières élections législatives, la même liste est présentée par le PCF dans ce quatrième secteur de la Seine, avec Georges Marrane en cinquième position. Le score de cette liste étant constant, Georges Marrane n'est pas élu. Il l'emporte en revanche, un mois plus tard, le 8 décembre 1946, dans les élections au premier Conseil de la république, dont il est bientôt élu vice-président.

Le 22 janvier 1947, le sénateur de la Seine est nommé ministre de la santé publique et de la population du gouvernement de Paul Ramadier ; mais cette expérience s'interrompt moins de quatre mois plus tard. En effet, les positions du parti communiste français sur les dossiers intérieurs et internationaux sont devenus si éloignées de celles du gouvernement que le Président du Conseil se sépare de ses ministres communistes par décret, le 4 mai 1947, obtenant le jour même un vote de confiance de l'Assemblée par 360 voix contre 186. Cette date marque la fin de la participation du parti communiste français à un gouvernement de la République, situation qui durera jusqu'en 1981. C'est officiellement pour avoir, à la Chambre, refusé leur confiance au gouvernement auquel ils appartenaient que les quatre ministres députés (Maurice Thorez, François Billoux, Ambroise Croizat, et Charles Tillon) ont été exclus, leurs fonctions « étant considérées comme ayant pris fin à la suite du vote qu'ils ont émis à l'Assemblée nationale ». Quant à Georges Marrane, sénateur et non député, il n'a pas rompu la solidarité gouvernementale puisqu'il n'a pas eu à voter la question de confiance au Conseil de la République. C'est donc par solidarité avec ses collègues que le cinquième ministre communiste présente sa démission un jour plus tard, le 5 mai 1947, par décret publié au Journal officiel le lendemain.

Réélu au Conseil de la République le 7 novembre 1948, Georges Marrane y préside le groupe communiste. Le 17 juin 1951, il se présente en sixième position sur la liste du PCF aux élections législatives. Cette liste, toujours menée par Maurice Thorez, obtient, avec 38,4 % des voix, quatre mandats. George Marrane n'est donc pas élu ; mais un an plus tard, en mai 1952, il retrouve son siège au Conseil de la République.

Pour les élections législatives du 2 janvier 1956, le maire d'Ivry est en bonne place sur la liste communiste : il y figure en seconde position, derrière Maurice Thorez. Le score de la liste, dans ce quatrième secteur de la Seine, est de 37,5 % des suffrages exprimés, ce qui lui donne quatre sièges.

L'élection de Georges Marrane à l'Assemblée nationale est validée le 20 janvier 1956, et le député de la Seine devient vice-président groupe parlementaire communiste. Il est aussi nommé membre de la Commission de l'intérieur, élu vice-président de la Commission de la reconstruction, des dommages de guerre et du logement, et nommé membre suppléant de la Commission des finances.

Georges Marrane, au cours de ce bref mandat de deux ans et cinq mois, consacre l'essentiel de son activité de député aux questions sociales qu'il connaît le mieux en tant que maire d'Ivry (par exemple l'éducation physique des jeunes Français), et avant tout le logement ; mais il participe également aux débats de politique générale, au nom du groupe communiste. Ainsi, dès le 25 janvier 1956, il dépose une proposition de loi tendant à porter les congés payés annuels à trois semaines ; et le 11 juillet suivant, il invite le gouvernement, par une proposition de résolution, à faire bénéficier de l'amnistie du 14 juillet les citoyens en détention préventive et poursuivis en raison de leur participation aux manifestations ayant accompagné le départ de rappelés sous les drapeaux.

Sur les problèmes de logement, Georges Marrane dépose plusieurs amendements, propositions de loi et propositions de résolution. Ainsi, il intervient sur la question du prix des loyers des HLM en octobre et en novembre 1956, et propose, en 1957, de relever le taux de la taxe sur la valeur locative des locaux servant à l'exercice d'une profession. Le 7 novembre 1957, il dépose une proposition de résolution tendant à inviter le gouvernement à dégager d'urgence un crédit additionnel de 30 milliards de francs en faveur des organismes d'HLM construisant des logements destinés à la location.

Ce sont encore les HLM qu'il défend lorsqu'il intervient à la tribune en novembre 1956, lors de la discussion de la loi-cadre sur le logement et les équipements collectifs, en dénonçant les effets pervers de la prime de 600 francs qui incite les sociétés immobilières à construire des logements à vendre plutôt qu'à louer, « se retournant ainsi contre les HLM, c'est-à-dire contre les travailleurs à la recherche d'un logement. » Pour Georges Marrane, « il est indiscutable que, depuis 1950, les gouvernements qui se sont succédé ont ont pratiqué une politique de construction qui apparaît à toute personne impartiale comme la manifestation d'une hostilité indiscutable à l'encontre des familles laborieuses, comme une véritable politique de classe ». Georges Marrane, vantant les mérites des organismes d'HLM « qui ont pris l'initiative de construire des groupes importants de logements, de réaliser les plus belles opérations d'urbanisme et de faire baisser le prix de la construction par de grandes opérations » exprime donc l'opposition du groupe communiste à cette loi-cadre. Il conclut en estimant qu'il convient d'augmenter fortement les crédits destinés aux HLM, et que les chiffres de pouvoir d'achat des ouvriers « démontrent que le capitalisme en est à sa période de déclin et qu'inévitablement, pour pouvoir vivre en travaillant, pour pouvoir se loger et s'habiller, les travailleurs seront contraints, bientôt, de renverser un système économique et politique si odieux et si stupide. »

Avec son groupe parlementaire, Georges Marrane accorde sa confiance à Guy Mollet le 31 janvier 1956, mais la refuse à M. Bourgès-Maunoury le 12 juin 1957. Il vote contre la ratification des traités instituant la communauté économique européenne et l'Euratom, le 9 juillet 1957, et n'accorde pas au gouvernement les pouvoirs spéciaux en Algérie (12 novembre 1957). Il s'abstient volontairement lors du vote de confiance à Pierre Pflimlin le 13 mai 1958, soutient la révision de la constitution (27 mai), et refuse la confiance au général de Gaulle le 1er juin - le lendemain, il refuse également de lui accorder les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle.

Ve République

MARRANE (Georges)

Né le 20 janvier 1888 à Louviers (Eure)

Décédé le 27 août 1976 à Fleury-Mérogis (Essonne)

Conseiller de la République puis sénateur de la Seine de 1946 à 1956

Ministre de la santé publique en 1947

Député de la Seine de 1956 à 1958

Sénateur de la Seine de 1959 à 1968

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome V, p. 296-299)

Elu sénateur de la Seine le 26 avril 1959, Georges Marrane s'inscrit au groupe communiste et siège à la commission des finances. A ce titre, il est nommé, de 1959 à 1961 puis en 1963 et 1964, rapporteur spécial du budget annexe de la Caisse nationale d'Epargne lors de la discussion du projet de loi de finances. A cette occasion, il constate que le nombre de livrets baisse chaque année, à cause d'un taux d'intérêt trop faible, et proclame la nécessité d'intéresser le personnel de l'administration des postes et télécommunications qui collecte les fonds des déposants, en lui versant une prime d'exploitation. En 1963, il propose également que le plafond du livret soit triplé - passant de 10 000 francs à 30 000 francs - afin de s'aligner sur la pratique constatée dans les autres Etats.

Georges Marrane est également membre de la commission spéciale chargée de vérifier et d'apurer les comptes de 1959 à 1968. Il dépose par ailleurs trois propositions de loi durant son mandat : l'une, en 1963, tendant à donner aux conseils municipaux le droit de s'administrer librement et à la ville de Paris les mêmes droits qu'aux autres villes françaises, puis deux autres, en 1967, tendant à accorder le droit de port d'armes aux chauffeurs de taxi, et à rétablir sous forme de détaxe la ristourne sur l'essence en faveur de ces derniers.

Lorsque soixante-huit agents de la régie autonome des transports parisiens (RATP) sont sanctionnés en 1960 pour avoir cessé le travail pour contester l'absence de prise en considération de leurs revendications, Georges Marrane rappelle au ministre des travaux publics et des transports que la législation française ne prévoit pas l'obligation pour les travailleurs de « déclarer une grève » et lui demande quelles mesures il entend prendre pour rapporter cette décision qu'il juge « attentatoire au droit de grève ».

La même année, le sénateur de la Seine s'émeut de la médiocrité des résultats obtenus par les représentants de la France aux jeux olympiques de Rome. Il demande au Premier ministre quels crédits ont été alloués à la préparation des sportifs français. C'est l'occasion pour lui de rappeler que toutes les facilités doivent être offertes à l'ensemble de la jeunesse française pour développer la pratique des sports. Georges Marrane s'interroge sur l'existence d'un programme gouvernemental pour la construction et l'aménagement d'établissements sportifs, qu'il s'agisse de stades, de gymnases ou de piscines. Il demande au Gouvernement quel plan est établi et quels crédits prévus pour que les sportifs français puissent remporter des succès dignes de leurs valeur aux prochains jeux olympiques de Tokyo.

Georges Marrane vote contre la loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie (1960). Il vote la loi portant réforme des régimes matrimoniaux (1965), et la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances (1967).

En 1965, il est nommé membre de la commission des affaires économiques et du plan. Il prend part à la discussion du projet de loi de finances pour 1966, sur les crédits consacrés à la construction, pour dénoncer la crise du logement qui « s'aggrave de plus en plus ». Après avoir évalué le nombre des personnes mal logées à 15 millions dans notre pays, il dénonce la politique menée par le Gouvernement : « Menant une politique de classes, le pouvoir gaulliste n'a cessé de créer des difficultés aux offices d'HLM. Une série de décrets et d'arrêtés gouvernementaux mettent en danger l'existence même des HLM. Ce sont autant d'obstacles à la construction de logements en faveur d'économies modestes. »

Georges Marrane intervient une dernière fois dans l'hémicycle, en 1967, dans la discussion du projet de loi relatif aux conditions de nationalité exigées du personnel navigant professionnel de l'aéronautique civile. C'est, une fois encore, l'occasion pour lui de mettre en cause l'action gouvernementale : « Le projet a pour objectif de diminuer le nombre de pilotes français en les remplaçant par des pilotes étrangers pour la seule raison qu'on pourra leur accorder une rémunération moins importante qu'à nos nationaux, ce qui est contraire à l'intérêt national. Comme l'a déclaré notre collègue Rieubon à l'Assemblée nationale, ce projet de loi est inspiré par le Gouvernement pour faire obstacle aux revendications légitimes du personnel navigant professionnel de l'aviation civile. II est évident que le Gouvernement veut freiner ainsi la formation technique des pilotes français. Il n'existe en France qu'un centre de formation des pilotes, celui de Saint-Yan. De plus le matériel de ce centre est vétuste et ne correspond pas aux nouveaux modèles d'avions en usage. »

Âgé de 80 ans, Georges Marrane ne se représente pas aux élections sénatoriales du 22 septembre 1968. Il se retire de la vie politique, après avoir assumé la fonction de maire d'Ivry de 1925 à 1965, et de conseiller général de la Seine de 1925 à 1967.

Il meurt à l'âge de 88 ans. Il était officier de la Légion d'honneur et décoré de la rosette de la Résistance. En décembre 1958, il fut candidat du Parti communiste français à la Présidence de la République.

Elu le 26 avril 1959
Fin de mandat le 1er octobre 1968 (ne se représente pas)

Ministre

Membre du Groupe Communiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Georges MARRANE

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