- Appartenance politique :
- Membre du Groupe de l'Union Centriste des Démocrates de Progrès
- État civil :
- Né le 13 décembre 1923
Décédé le 16 novembre 1973 - Profession :
- Cultivateur
- Département :
- Somme
-
Ancien sénateur de la Ve République
Ve République
MAILLE (Pierre)
Né le 13 décembre 1923 à Soyécourt (Somme)
Décédé le 16 novembre 1973 à Soyécourt (Somme)
Sénateur de la Somme de 1966 à 1973
Pierre Maille est né le 13 décembre 1923 dans un petit village picard de la région agricole du Santerre. Après des études secondaires, il devient, comme son père avant lui, agriculteur. Appelé en février 1945 à rejoindre le 5e régiment d'infanterie, il participe à la difficile libération de la « poche de Royan » de mars à mai 1945. Il est par la suite affecté aux troupes d'occupation en Allemagne à Coblence, avant d'être démobilisé en avril 1946 et de retourner dans son village natal.
De sensibilité démocrate chrétienne, ancien membre de la Jeunesse agricole chrétienne (JAC), il adhère au Mouvement républicain populaire (MRP) et s'investit pleinement dans le syndicalisme agricole. En 1949, il fonde puis préside le cercle des jeunes paysans et celui du syndicat des migrations rurales. En 1956, il est nommé vice-président de la fédération départementale du syndicat des exploitants agricoles. Promu chevalier du Mérite agricole en 1957, il assure à partir de cette date d'importantes fonctions dans d'autres organismes professionnels agricoles, que se soit l'union départementale des coopératives agricoles, la caisse régionale de Péronne du crédit agricole mutuel ou encore la conserverie coopérative de Marchélepot.
Pour cet ardent défenseur du monde rural et paysan, le prolongement naturel de son engagement syndical est naturellement le terrain politique, où il gravit les marches une à une. Elu en avril 1953 conseiller municipal de Soyécourt, son village natal, il en devient le maire dix ans plus tard, en octobre 1963, succédant ainsi, à quelques décennies d'intervalle, à son père. Le 15 mars de l'année suivante, il est élu au Conseil général de la Somme par les habitants du canton de Chaulnes, devant le candidat communiste et celui de l'Union pour la nouvelle République-Union démocratique du travail (UNR-UDT). Au sein de cette assemblée, il préside la commission de l'administration départementale et générale. Parallèlement, il dirige le syndicat intercommunal d'électricité de son canton.
Fort de son implantation locale, Pierre Maille entend poursuivre son action politique au Parlement. Candidat pour une « démocratie moderne » aux élections législatives de 1962 dans la circonscription de Péronne-Doullens, il n'obtient que 2 811 voix sur les 44 938 suffrages exprimés. Membre du MRP, il rejoint le Centre démocrate, mouvement fondé par Jean Lecanuet après sa campagne présidentielle de 1965. En mars 1966, le futur sénateur est élu au comité départemental du Centre démocrate de la Somme et participe en avril de la même année à la première convention du Centre démocrate social et européen organisée à Lyon. C'est inscrit dans cette dynamique que Pierre Maille se présente comme candidat « d'union des démocrates » à une élection sénatoriale partielle organisée dans son département, suite au décès du sénateur Omer Capelle. Représentant le centre non-gaulliste, Pierre Maille arrive en tête à l'issue du premier tour, recueillant 389 des 1 543 voix exprimées. Au second tour il parvient à devancer le candidat gaulliste Henri Moisan (506 voix contre 362) et surtout à profiter de la désunion entre le représentant de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) Gabriel Deray (455 voix) et la candidate radicale Marcelle Delabie (212 voix), ancienne sénatrice puis députée, qui a refusé de se désister.
Membre du groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès (UCDP), le sénateur de la Somme siège à la commission des affaires sociales puis, à partir de 1967, à la commission des affaires culturelles. Jusqu'à sa confortable réélection le 22 septembre 1968 (949 voix sur 1 488 suffrages exprimés), Pierre Maille se manifeste en déposant un amendement lors de la discussion du projet de loi de finances pour 1967, afin de rétablir un rapport constant entre les pensions des anciens combattants et les traitements de la fonction publique. Par la suite, il appelle l'attention du Gouvernement, lors de la séance du 10 octobre 1972, sur l'incompréhension créée dans le monde rural par l'arrêté du 25 août 1972, interdisant aux notaires des villes de plus de 5 000 habitants de déposer les fonds dont ils ont à la gestion au crédit agricole. Pierre Maille participe également aux travaux du groupe d'études sénatorial pour l'aménagement rural (GESAR). En 1967, il vote pour la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances, et s'abstient lors du vote portant création et organisation des régions, en 1972.
En plus de ses responsabilités parlementaires, Pierre Maille continue à s'impliquer dans la défense des intérêts des agriculteurs et dans la modernisation de leurs activités en présidant à partir de 1967 l'importante coopérative agricole « le réveil de Picardie », et l'Union agricole de la Somme. Il demeure également maire de Soyécourt et est réélu en 1970 au Conseil général de la Somme, où il anime le groupe de centre gauche. Alors qu'il se préparait à participer aux travaux du Conseil régional de Picardie, il décède le 16 novembre 1973. Sa suppléante, Gabrielle Scellier, le remplace au Sénat.
Son éloge funèbre est prononcé le 27 novembre 1973 par le président du Sénat, Alain Poher.
Elu le 17 juillet 1966
Réélu le 22 septembre 1968
Fin de mandat le 16 novembre 1973 (décédé)
Membre du Groupe de l'Union Centriste des Démocrates de Progrès
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Pierre MAILLE
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