- Appartenance politique :
- Membre du Groupe Union Centriste
- État civil :
- Né le 20 février 1921
Décédé le 9 avril 2017 - Profession :
- Agriculteur
- Département :
- Finistère
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
LE JEUNE (Édouard)
Né le 20 février 1921 à Berrien (Finistère)
Décédé le 9 avril 2017 à Dinéault (Finistère)
Sénateur du Finistère de 1971 à 1998
Né le 20 février 1921 à Berrien, dans les monts d'Arrée, Édouard Le Jeune s'engage dans la Résistance en 1943. Ses actions lui valent de recevoir la médaille de la Résistance et la Croix du combattant volontaire 39-45. Devenu contrôleur de la Mutualité sociale agricole (MSA), il s'établit en 1951 à Dinéault, commune dont est originaire son épouse.
Il s'engage aussi en politique. Adhérent au Mouvement républicain populaire (MRP), maire de Dinéault (1953-1989), il est également conseiller général du canton de Châteaulin (1964-1988), vice-président du Conseil général du Finistère et conseiller régional de Bretagne (1974-1986). Ayant fondé en 1969, le Parc naturel régional d'Armorique, deuxième du genre créé en France, il préside ce parc implanté en plein Finistère jusqu'en 1983 et appartient au bureau national de la Fédération des parcs naturels régionaux
Aspirant à représenter son département au Parlement, il se présente aux élections législatives en novembre 1958 dans la sixième circonscription du Finistère sous l'étiquette du MRP. N'ayant réuni que 10 906 des 47 805 suffrages exprimés au premier tour, il se désiste en faveur du président du Conseil général Jean Crouan. Il échoue ensuite de nouveau à trois reprises à conquérir un siège de député du Finistère contre la gaulliste Suzanne Ploux. En novembre 1962, le candidat MRP recueille 11 775 des 47 145 suffrages exprimés au second tour contre 15 708 voix à son adversaire. En mars 1967, se présentant sous la bannière du Centre démocrate, il obtient 13 025 des 47 077 suffrages exprimés au premier tour et se retire en faveur de S. Ploux. Il échoue une dernière fois contre celle-ci en juin 1968 : le candidat de Progrès et démocratie moderne réunit 13 967 des 45 171 suffrages exprimés au second tour contre 20 753 pour sa rivale gaulliste.
É. Le Jeune brigue ensuite un mandat sénatorial en septembre 1971. Quatrième sur la liste d'Union républicaine pour le progrès économique et social, conduite par le président du Conseil général du Finistère André Colin, il obtient 667 des 1 770 suffrages exprimés au premier tour puis 764 des 1 750 suffrages exprimés au second tour, étant alors élu sénateur du Finistère.
Devenu membre du Centre des démocrates sociaux et de l'Union pour la démocratie française, il conserve une première fois son siège sénatorial en septembre 1980 en réunissant 464 des 1 839 suffrages exprimés au premier tour puis 953 des 1 812 suffrages exprimés au second. Il sera reconduit en septembre 1989 avec 1 036 des 1 979 suffrages exprimés au second tour après avoir recueilli 672 des 2 024 voix au premier tour.
Au Palais du Luxembourg, il siège au groupe de l'Union centriste. Il est membre de la commission des affaires sociales (1971-1980) puis de celle des affaires étrangères (1980-1998). Il est également délégué suppléant de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (1992-1998).
É. Le Jeune ne ménage pas ses efforts à la Haute Assemblée, s'intéressant à de nombreux sujets et plus spécifiquement aux questions agricoles. L'ancien contrôleur de la MSA présente ainsi des propositions de loi tendant à octroyer aux métayers assurés sociaux le régime de retraite complémentaire des salariés agricoles (1976) et à revaloriser les retraites agricoles (1996). Il se consacre aussi beaucoup aux parcs naturels régionaux dont il est l'inlassable avocat au Sénat : le fondateur du Parc naturel régional d'Armorique exprime régulièrement ses craintes quant à un désengagement financier de l'État.
Le maire de Dinéault cosigne aussi plusieurs propositions de loi relatives aux collectivités territoriales : sur l'élection des conseils régionaux (1987), la réforme de la dotation globale de fonctionnement (1989) ou la répartition intercommunale des dépenses de fonctionnement des écoles publiques (1991).
Par ailleurs, l'ancien résistant s'investit à maintes reprises en faveur des anciens combattants et résistants. Il est notamment l'auteur de propositions de loi sur l'attribution de la Légion d'honneur aux anciens combattants de la guerre 1914-1918 (1990), la représentation du monde combattant au sein du Conseil économique et social (1991) et l'institution d'une journée nationale de la Résistance (1997). Il se préoccupe particulièrement des anciens combattants d'Afrique du Nord, cosignant des textes sur leur accès à la retraite et le bénéfice de la campagne double (1991).
Il se préoccupe aussi de nombreuses autres questions, à commencer par le handicap. Il présente ainsi une proposition de loi tendant à permettre aux travailleurs handicapés titulaires de la carte d'invalidité au taux minimum de 80 % de bénéficier de la retraite à cinquante ans (1995), puis une autre visant à porter le montant de l'allocation adultes handicapés à 70 % du salaire minimum de croissance (1996). En outre, il plaide très souvent la cause des commerçants et artisans.
Lors de scrutins publics, il approuve la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973, la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980, la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982, ainsi que les lois fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité (1974), relatives à la réforme du divorce (1975), aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage (1982), au revenu minimum d'insertion (1988), aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale (1993) ainsi que la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992 (Maastricht) et la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail de 1998. Il vote en revanche contre la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974 et la loi portant abolition de la peine de mort en 1981. Il s'abstient sur la loi portant création et organisation des Régions en 1972.
Ne se représentant pas aux élections sénatoriales du 27 septembre 1998, il se retire de la vie politique. Il s'éteint le 9 avril 2017 à Dinéault à l'âge de quatre-vingt-seize ans. Il était chevalier de la Légion d'honneur et de l'ordre national du Mérite.
1 Journal Officiel, Comptes rendus des débats du Sénat, séance du 30 novembre 1974, p. 2219.
2 Journal Officiel, Comptes rendus des débats du Sénat, séance du 1er décembre 1976, p. 3812.
Bibliographie
Sources
Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur ; tableau des élections.
Who's who in France (plusieurs éditions).
Elu le 26 septembre 1971
Réélu le 28 septembre 1980
Réélu le 24 septembre 1989
Fin de mandat le 30 septembre 1998 (ne se représente pas)
Membre du Groupe Union Centriste
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Edouard LE JEUNE
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