FONTAINE Maurice

Ve République

• FONTAINE (Maurice)
  

FONTAINE (Maurice)

Né le 20 septembre 1919 à Aigues-Mortes (Gard)

Décédé le 2 janvier 2015 à Aigues-Mortes

Sénateur du Gard de 1976 à 1980

Maurice Fontaine voit le jour le 20 septembre 1919 à Aigues-Mortes. Fils d'un viticulteur, il embrasse la profession de son père. Il tient également avec son épouse une station-service à l'entrée d'Aigues-Mortes pendant un quart de siècle.

Parallèlement à sa vie professionnelle, il s'engage dans la vie politique, d'abord au sein de sa commune natale. En 1965, il est élu maire d'Aigues-Mortes. Réélu ensuite en 1971, il administre cette ville de Camargue jusqu'en 1977. Il est également conseiller régional de Languedoc-Roussillon.

En septembre 1971, il se présente aux élections sénatoriales comme suppléant de Suzanne Crémieux, représentante du Gard à la Haute Assemblée depuis 1948. À l'issue de ce scrutin, S. Crémieux est réélue à la tête de la liste démocrate et socialiste qu'elle conduisait. Au lendemain du décès la sénatrice radicale survenu le 11 juillet 1976, M. Fontaine devient sénateur du Gard.

Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe de la Gauche démocratique et siège à la commission des affaires culturelles.

Durant son séjour au Sénat, de 1976 à 1980, M. Fontaine intervient en séance publique à trois reprises. En octobre 1978, il prend la parole pour défendre plusieurs de ses amendements au projet de loi réglementant la publicité extérieure et les enseignes, déposés avec le sénateur de Lot-et-Garonne Henri Caillavet. L'un de ces amendements, qui prévoit de mentionner les « lieux-dits importants » parmi les groupements d'habitations pouvant justifier l'institution d'un périmètre d'affichage autorisé, est adopté.

En décembre 1978, il s'exprime au cours de la discussion du projet de loi de finances pour 1979 : il soutient deux amendements du sénateur de la Loire-Atlantique Bernard Legrand, l'un visant à supprimer les dispositions limitant les ressources fiscales de chaque établissement régional, l'autre à augmenter le plafond de ressources des établissements publics régionaux.

Enfin, en avril 1980, il intervient durant l'examen du projet de loi organique relatif au statut de la magistrature : il défend trois amendements déposés de nouveau par Henri Cavaillet concernant les recours devant le Conseil supérieur de la magistrature et les stages rémunérés à l'École nationale de la magistrature.

Il est membre du groupe sénatorial d'amitié France-États-Unis.

À la fin de son mandat, M. Fontaine décide de ne pas se représenter aux élections sénatoriales du 28 septembre 1980. Les grands électeurs du Gard accordent alors leurs suffrages à trois socialistes : Gilbert Baumet, président du conseil général et maire de Pont-Saint-Esprit, André Rouvière, maire de Bessèges, et Edgar Tailhades, sénateur sortant et premier vice-président du conseil général.

Après son départ du Sénat, M. Fontaine n'exerce plus aucun mandat électif. En effet, lors des élections municipales de 1977, il avait été devancé par le conseiller général communiste d'Aigues-Mortes Sodol Colombini. Retiré de la vie politique à partir de 1980, il continue toutefois de rester actif dans la vie associative de sa commune natale.

C'est à Aigues-Mortes qu'il s'éteint le 2 janvier 2015, à l'âge de quatre-vingt-quinze ans. Il était chevalier des Arts et Lettres ainsi que chevalier du Mérite agricole.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.