Appartenance politique :
Membre de la Réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe
État civil :
Né le 14 mai 1919
Décédé le 22 juin 2016
Profession :
Médecin
Département :
Tarn
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

DELGA (François)

Né le 14 mai 1919 à Lautrec (Tarn)

Décédé le 22 juin 2016 à Toulouse (Haute-Garonne)

Sénateur du Tarn de 1986 à 1995

Fils de médecin, François Delga voit le jour le 14 mai 1919 à Lautrec, petite commune située au nord-ouest de Castres. Après avoir fréquenté le collège Sainte-Marie à Albi, il étudie à la faculté de médecine de Toulouse. Mobilisé en 1939 lorsqu'éclate le second conflit mondial, il participe aux combats en 1940.

Après la guerre, il obtient un doctorat en médecine en 1946. Il s'installe alors comme médecin généraliste à Lautrec. Il se spécialise peu à peu en phlébologie. Il est ainsi membre de la Société française de phlébologie et de la Société de pathologie vasculaire. Il préside par ailleurs le comité départemental du Tarn de la Ligue nationale contre le cancer de 1981 à 2016.

Parallèlement à sa carrière de médecin, François Delga s'engage dans la vie publique tarnaise. Il est élu conseiller municipal de Lautrec en 1947. Puis en 1955 il conquiert le siège de conseiller général du canton de Lautrec. Constamment reconduit, il siège au conseil général du Tarn sans interruption jusqu'en 1992. Tout au long de sa carrière politique, il choisit de n'adhérer à aucun parti bien qu'il se déclare de sensibilité centriste.

C'est donc sans étiquette qu'il est élu maire de Lautrec en 1965. Il préside aux destinées de cette cité du pays de Cocagne durant trente-six années sans discontinuer. Il joue en particulier un rôle actif dans l'obtention en 1966 du label rouge pour l'ail rose produit à Lautrec.

Le 28 septembre 1986, il se porte candidat pour la première fois à un mandat parlementaire : il sollicite un siège de sénateur du Tarn. Deuxième sur la liste d'Union de la droite conduite par le sortant Louis Brives, il obtient 424 des 964 suffrages exprimés au premier tour. Il est élu sénateur au second tour : le premier édile de Lautrec réunit 477 des 941 suffrages exprimés et ravit pour 13 voix son siège au président socialiste du conseil général Jacques Durand.

Il fait ainsi son entrée au Palais du Luxembourg à l'âge de soixante-sept ans. Fidèle à son refus de toute étiquette partisane, il siège parmi les non-inscrits. Il est membre de la commission des affaires sociales durant tout son mandat.

Ce médecin fait profiter ses collègues sénateurs de sa grande expertise en matière de santé. Il préside le groupe sénatorial d'étude sur la toxicomanie et le sida à partir de 1988. Il représente également la Haute Assemblée au Conseil national du syndrome immunodéficitaire acquis (Sida) et au conseil d'administration du Centre national d'ophtalmologie des Quinze-Vingts de 1992 à 1995. Il cosigne aussi en 1994 le rapport d'information sur le système de santé américain et ses projets de réforme. Le médecin de Lautrec intervient par ailleurs souvent sur différentes questions de santé : le secteur privé d'hospitalisation (1987), l'Agence du médicament (1991), les relations entre les médecins et l'assurance maladie (1992), le don et l'utilisation des parties et produits du corps humain ou le déficit de l'assurance maladie (1994).

Élu d'un département agricole dominé par les grandes cultures et l'élevage, il consacre également une grande part de ses interventions à la Haute Assemblée à l'agriculture. Ses sujets de prédilection ont trait à la politique agricole commune, aux négociations du GATT, au développement des carburants bioénergétiques et aux cotisations sociales des exploitants agricoles. Il exprime régulièrement ses inquiétudes quant à la situation des agriculteurs du Sud-Ouest et plus spécifiquement du Tarn. Ainsi, en 1991, il met en avant le fait que 1 500 agriculteurs tarnais se retrouvent en difficulté. Il se fait particulièrement l'avocat des éleveurs ovins, bovins et porcins, nombreux dans le Sud-Ouest et le Tarn, mais également des producteurs de céréales.

Plus largement, il se bat au Sénat en faveur de la sauvegarde de l'ensemble des activités économiques tarnaises. Il s'inquiète à plusieurs reprises des difficultés de l'industrie textile du département. De même, en 1990, il déplore « la mort lente des villages, des chefs-lieux de cantons ruraux » provoquée par « l'élimination progressive des services » ainsi que « la disparition successive des commerces et des activités d'artisanat » et appelle à engager un processus de « revitalisation du milieu rural ». En 1991, il cosigne une proposition de loi visant à reconnaître d'intérêt général la préservation des paysages ruraux.

Il s'intéresse aussi à des sujets très variés. Il intervient ainsi en séance publique à propos de l'indemnisation des rapatriés d'Algérie (1986 et 1987), du financement des partis politiques et des campagnes électorales (1988), du droit au logement (1990) et de la politique familiale (1994).

Il vote la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988 et la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993. Il se prononce en revanche contre la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992.

Candidat à sa réélection, il se présente au scrutin sénatorial du 24 septembre 1995. Il essuie alors une cruelle désillusion : avec seulement 195 des 976 suffrages exprimés, il n'arrive qu'en cinquième position, se retrouvant devancé par les socialistes Jean-Marc Pastor et Georges Mazars, l'UDF Albert Mamy et la RPR Jacqueline Salvan. Il se désiste ainsi avant le second tour et quitte le Palais du Luxembourg le 1er octobre 1995.

François Delga se consacre dès lors exclusivement à son dernier mandat électif, celui de maire de Lautrec. Il avait en effet renoncé en 1992 au siège de conseiller général qu'il occupait depuis trente-sept ans. En 2001, il quitte également la mairie de Lautrec et se retire de la vie politique. Chevalier de la Légion d'honneur et titulaire de la médaille d'honneur départementale et municipale, cette figure de la vie politique tarnaise s'éteint le 22 juin 2016, à l'âge de quatre-vingt-dix-sept ans, dans un hôpital toulousain. Son épouse Geneviève, elle-même hospitalisée à Castres, disparaît quelques heures seulement après lui.

Elu le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 1er octobre 1995 (non réélu)

Membre de la commission des affaires sociales
Membre de la Réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de François DELGA

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