- Appartenance politique :
- Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
- État civil :
- Né le 12 juillet 1929
Décédé le 24 janvier 1996 - Profession :
- Chef d'entreprise
- Département :
- Haute-Loire
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Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
CHAMBRIARD (Jean-Paul)
Né le 12 juillet 1929 à Brioude (Haute-Loire)
Décédé le 24 janvier 1996 à Wissous (Essonne)
Sénateur de la Haute-Loire de 1983 à 1996
Issu d'une famille implantée de longue date en Haute-Loire, Jean-Paul Chambriard termine ses études comme ingénieur de l'Ecole supérieure du bois. En 1956, il rejoint l'entreprise familiale implantée dans une ville commerçante de la petite Limagne auvergnate, Brioude. Spécialisée dans l'exploitation des dérivés du bois, cette société est dirigée par son père, Paul Chambriard, qui est alors également maire de Brioude et conseiller général de la Haute-Loire. Paul Chambriard décède en 1964. Fort logiquement, son fils lui succède à la tête de la société et s'engage à son tour en politique. Il occupe la fonction de conseiller municipal de 1959 à 1971 puis de 1977 à 1983, avant d'être élu en mars 1983 maire de Brioude. Jean-Paul Chambriard est également conseiller à la banque de France de 1967 à 1983. A l'image de son père qui a été sénateur de la Haute-Loire de 1946 à 1959, il se porte candidat aux élections sénatoriales de septembre 1983. Homme de centre droit, il est élu au premier tour en compagnie du sénateur RPR (Rassemblement pour la République) sortant Adrien Gouteyron. Obtenant 457 voix sur les 667 suffrages exprimés, il devance largement le sénateur socialiste sortant René Chazelle. Malgré la multiplication des candidatures à droite lors du renouvellement de septembre 1992, les grands électeurs du département reconduisent dès le premier tour Adrien Gouteyron et Jean-Paul Chambriard.
Au Palais du Luxembourg, le sénateur de la Haute-Loire est inscrit au groupe de l'Union des républicains et indépendants (UREI) puis, à partir de 1993, à celui des Républicains et Indépendants. A son arrivée au Sénat, il siège à la commission des affaires économiques puis, à partir de 1986, à celle des affaires étrangères. A ce titre, il participe à de nombreuses missions tant en France qu'à l'étranger. En septembre 1990, soit quelques semaines après l'invasion du Koweït par l'Irak, il se rend avec cinq autres sénateurs dans le golfe persique afin d'évaluer la situation. Il a également participé aux différents rapports d'information, faits au nom de la commission des affaires étrangères, à la suite de ses missions aux Etats-Unis d'Amérique en juillet 1989, en Inde en février 1994 ou encore à Bruxelles aux sièges de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) en janvier 1995.
Jean-Paul Chambriard a voté la loi du 1er décembre 1988 relative au revenu minimum d'insertion et celle du 22 juillet 1993 relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale.
Enfin, le sénateur de la Haute-Loire utilise largement sa voix de parlementaire pour relayer les inquiétudes qui s'expriment dans son département et plus particulièrement dans le Brivadois. Ainsi, en 1989, il interroge le ministre des affaires européennes sur l'exclusion de la ville de Brioude des aides du Fonds européen de développement régional (FEDER). En 1993, il interpelle le ministre de la Santé sur l'avenir du centre hospitalier de Brioude. Plus globalement il attire, à de multiples reprises, l'attention du Gouvernement sur le nécessaire maintien des services publics en milieu rural ou encore sur les difficultés spécifiques de l'agriculture en montagne. En octobre 1990, il intervient lors du débat sur une déclaration du Gouvernement sur les perspectives de l'agriculture française, pour l'appeler à la fermeté auprès de la Commission de la Communauté économique européenne (CEE) et dans les négociations de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT). Européen convaincu, il s'inquiète cependant de l'évolution de la Politique agricole commune (PAC) et se montre critique envers le traité de Maastricht. En effet même s'il a voté la loi constitutionnelle du 20 juin 1992 ajoutant à la Constitution un titre : « de l'Union européenne », il confie aux lecteurs La Montagne, quelques semaines avant le referendum du 20 septembre 1992 : « Je suis pro-européen, mais pas forcément pro-Maastricht, qui reste à mes yeux un traité mal ficelé. [...] Alors, au total, je voterai oui, mais plus par raison que par coeur. ».
Jusqu'à la fin de sa vie, il demeure très attaché à son département et à la vie politique locale. Il est élu conseiller général UDF (Union pour la démocratie française) du canton de Brioude-Nord aux élections de mars 1985, puis à celles de mars 1992. Au Conseil général de la Haute-Loire, présidé Jacques Barrot, il devient membre de la commission permanente à partir de 1994. Il occupe également la fonction de maire de Brioude jusqu'en 1989 avant de redevenir simple conseiller municipal suite à la défaite de sa liste face à celle conduite par le socialiste Pierre Chambon. En dépit de ses nombreuses charges politiques, le sénateur de la Haute-Loire est parvenu à rester, tout au long de sa carrière, président-directeur général de la société familiale.
Jean-Paul Chambriard décède des suites d'un accident de voiture survenu le 24 janvier 1996. Son suppléant, Régis Ploton, conseiller général du canton de Saint-Didier-en-Velay, le remplace au Sénat où il rejoint le groupe des Républicains et Indépendants. Son éloge funèbre est prononcé le 5 mars 1996.
Jean-Paul Chambriard était chevalier de l'ordre national du Mérite.
Elu le 25 septembre 1983
Réélu le 27 septembre 1992
Fin de mandat le 24 janvier 1996 (décédé)
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean-Paul CHAMBRIARD
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