Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 6 juin 1916
Décédé le 22 janvier 1992
Profession :
Cadre
Département :
Vienne

Travaux parlementaires

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

BOULOUX (Jean-Marie)

Né le 6 juin 1916 à Montmorillon (Vienne)

Décédé le 22 janvier 1992 à Montmorillon (Vienne)

Sénateur de la Vienne en 1958

Issu d'une vieille famille de Montmorillon, Jean-Marie Bouloux, dont le père était expert agricole, complète sa formation primaire à l'école régionale d'agriculture de la Mothe-Achard, en Vendée, dont il sort premier. Il se destine alors à poursuivre les fonctions paternelles lorsque sa mobilisation, puis sa captivité en Allemagne, modifient ses projets : à son retour en France, il se tourne vers une carrière commerciale et dirige alors une entreprise, dans sa commune natale. Il devient conseiller municipal de Montmorillon en octobre 1947, puis premier adjoint au maire.

Elu maire de Montmorillon le 3 octobre 1952, à la suite du décès de son prédécesseur, il est également élu conseiller général le 3 novembre suivant. Il conforte alors son implantation locale en fondant le Syndicat interdépartemental mixte pour l'équipement rural, qu'il préside. Puis il accède également à la présidence du syndicat de communes pour le statut du personnel communal, en 1953, et à celle du comité départemental des HLM, en 1954.

Ces responsabilités diverses le mettent fréquemment en rapport avec les responsables municipaux du département de la Vienne. Aussi se présente-t-il comme candidat isolé aux sénatoriales du 8 juin 1958 ; il est élu au deuxième tour avec 345 voix sur 850 suffrages exprimés.

Ve République

BOULOUX (Jean-Marie)

Né le 6 juin 1916 à Montmorillon (Vienne)

Décédé le 22 janvier 1992 à Montmorillon (Vienne)

Sénateur de la Vienne de 1958 à 1986

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome II, p. 463)

Mobilisé au début de la Seconde guerre mondiale et fait prisonnier le 22 juin 1940, Jean-Marie Bouloux est retenu en captivité cinq longues années en Allemagne avant de pouvoir être libéré et rapatrié le 25 mars 1945. Dans l'après-guerre, il gère le comptoir de carburants d'une maison de commerce de gros. Victime d'un grave accident de travail en 1950, il perd la jambe droite et le pied gauche dans l'explosion d'une bouteille de gaz. Ces graves traumatismes vont exercer une influence sur son engagement politique.

Le 8 juin 1958, il est désigné pour représenter le département de la Vienne au Conseil de la République. Cette élection intervient toutefois dans un contexte très particulier : une semaine plus tôt, le 1er juin, les députés ont voté l'investiture qui fait du général de Gaulle le dernier président du Conseil de la IVe République. Dès le lendemain, les pleins pouvoirs sont donnés à son Gouvernement, avec pour mission de réviser la Constitution. Ces événements marquent la fin du régime en place. En janvier 1959, Jean-Marie Bouloux rejoint la commission des finances, du contrôle du budget et des comptes économiques de la nation. Le 26 avril, il est réélu sénateur de la Vienne sur la liste de Jacques Masteau, sénateur radical indépendant, président du Conseil général de la Vienne et maire de Poitiers. Il conserve son siège jusqu'en 1986, année où il décide de ne pas se représenter. Secrétaire de la commission des affaires économiques et du plan de 1960 à 1985, il siège à la commission des affaires sociales lors de sa dernière session au Sénat, en 1985-1986.

Au Palais du Luxembourg, il s'intéresse à la situation des personnes handicapées, à qui il veut faciliter l'insertion dans la vie professionnelle et sociale. Il s'attache ainsi à améliorer la sécurité dans leurs logements et leur accès aux transports en commun. Les anciens combattants, en faveur desquels il dépose deux propositions de loi en 1983 et 1986, font également l'objet de son attention. Il profite des débats annuels sur le projet de loi de finances et des questions au Gouvernement pour défendre la cause des victimes de guerre. S'instituant porte-parole des revendications de leurs associations, il réclame en 1977 à la fois l'attribution de la Légion d'honneur à tous les anciens combattants de la Première guerre mondiale, et la carte de combattant aux anciens prisonniers de guerre. Représentant élu d'un département rural, il s'intéresse aussi aux questions agricoles, en particulier à l'élevage ovin, importante activité dans son fief de Montmorillon. Le 4 juin 1970, il dépose une proposition de loi tendant à renforcer les dispositions du code rural en ce qui concerne le dédommagement des dégâts occasionnés aux troupeaux ovins par les chiens errants. Président fondateur du centre de formation des employés communaux, il s'occupe enfin à parfaire la formation professionnelle dans différents secteurs comme l'hôtellerie, l'artisanat ou l'agriculture.

Proche de René Monory, président du Conseil général de la Vienne de 1979 à 2004, Jean-Marie Bouloux siège avec lui à l'assemblée départementale entre 1962 et 1982. Il siège, au cours de son mandat, dans les commissions en charge de l'agriculture, l'assistance publique, les finances, l'éducation et les travaux publics. Dans le canton de Montmorillon, il se montre précurseur en matière d'association de communes, objectif de politique d'aménagement territorial qu'il partage d'ailleurs avec son ami. Maire de Montmorillon jusqu'en 1977, il a fondé en 1952 le syndicat intercommunal du Montmorillonnais pour l'équipement rural (SIMER), devenu ensuite le syndicat intercommunal pour le développement du Montmorillonnais (SIDEM). Avec René Monory, promoteur de l'une des premières communautés de communes de France, il est également à l'origine du syndicat des communes de la Vienne.

Les convictions politiques de ces deux élus résultent d'une même sensibilité politique de centre droit. Proche du Mouvement républicain populaire (MRP) sous la IVe République, Jean-Marie Bouloux s'inscrit, tout comme René Monory, au groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès du Sénat (UCDP), coalition démocrate chrétienne fondée en 1966 par Jean Lecanuet. En 1977, ils publient ensemble un ouvrage destiné à communiquer aux électeurs de la Vienne le bilan de leur action au Sénat. Cette proximité de vue n'exclut pas des divergences de votes entre les deux sénateurs lors des grands scrutins de la Ve République. À la différence de René Monory, Jean-Marie Bouloux, catholique pratiquant, prend par exemple position contre la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1975. En revanche, il vote les lois portant réforme des régimes matrimoniaux en 1965, fixant à 18 ans l'âge de la majorité en 1974, sur la réforme du divorce en 1975 ou encore sur les prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982. Il s'oppose toutefois à l'abolition de la peine de mort en 1981. Hostile au projet de loi portant création des régions en 1972, il adhère néanmoins au principe de décentralisation établi par la loi Defferre du 2 mars 1982.

Son exceptionnel parcours à titre personnel et dans la vie publique, en particulier son engagement politique à l'échelon local et national, a valu à Jean-Marie Bouloux d'être, au fur et à mesure de sa carrière, décoré de la Légion d'honneur, de la Croix du combattant, du Mérite agricole et des Palmes académiques.

Son fils, Yves Bouloux, est élu maire centriste de Montmorillon le 9 mars 2008.

Elu le 26 avril 1959
Réélu le 22 septembre 1968
Réélu le 25 septembre 1977
Fin de mandat le 1er octobre 1986 (ne se représente pas)

Secrétaire de la commission des affaires économiques

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe Union Centriste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean-Marie BOULOUX

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