Appartenance politique :
Membre de La République En Marche
État civil :
Né le 21 avril 1945
Décédé le 8 avril 2021
Profession :
Cadre dans le secteur bancaire
Département :
Essonne
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République


BERSON (Michel)

Né le 21 avril 1945 à Goussainville (Seine-et-Oise)

Décédé le 8 avril 2021 à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne)

Député de l'Essonne de 1981 à 1997

Sénateur de l'Essonne de 2011 à 2017

Michel Berson voit le jour le 21 avril 1945 à Goussainville, au nord de Paris. Après avoir obtenu un doctorat en sciences économiques à la faculté de droit de Lille, il s'établit à Yerres, dans l'Essonne et entre au Crédit lyonnais.

Parallèlement à sa carrière professionnelle dans le secteur bancaire, il s'engage en politique, en rejoignant le Parti socialiste (PS).

En 1977, il obtient son premier mandat électif : il est élu maire de Crosne, ville du nord-est de l'Essonne. Reconduit ensuite à trois reprises, il conserve son fauteuil de maire jusqu'en 1998.

En juin 1981, il est élu député de la première circonscription de l'Essonne. Sous l'étiquette du PS, il l'emporte au second tour avec 59,49 % des suffrages exprimés, contre 40,51 % en faveur de Serge Dassault, candidat du Rassemblement pour la République (RPR). M. Berson conserve ensuite son siège de député à trois reprises second tour. En mars 1986, il est réélu sur la liste du PS dans l'Essonne qui, en réunissant 32,84 % des voix, remporte quatre sièges. Puis, en juin 1988, se présentant dans la nouvelle huitième circonscription de l'Essonne, il bat le candidat du RPR Laurent Béteille avec 52,6 % des voix contre 47,4 %. Enfin, en mars 1993, il obtient 53,17 % des voix contre 46,83 % pour le RPR Alain Josse.

Au Palais Bourbon, il s'inscrit au groupe socialiste. Il siège à la commission des finances (1981-1986, 1988-1990 et 1990-1993) et à la commission des affaires culturelles (1986-1988, 1990 et 1993-1997).

Durant ses mandats de député, il s'intéresse beaucoup à la formation professionnelle. Il est ainsi rapporteur du budget consacré à celle-ci, de 1981 à 1986 puis de 1988 à 1997. Il intervient souvent en séance publique lors de l'examen de textes consacrés à la formation professionnelle, notamment en 1993 lors de la discussion du projet de loi quinquennale relative au travail, au l'emploi et à la formation professionnelle. Rapporteur pour avis, en 1985, du projet de loi de programme sur l'enseignement technologique et professionnel, il est aussi l'auteur, en 1986, d'une proposition de loi tendant à la reconnaissance et à la prévention des difficultés spécifiques d'apprentissage.

L'emploi figure plus généralement parmi ses centres d'intérêt principaux à l'Assemblée nationale. Il dépose une proposition de loi sur les chômeurs âgés de moins de soixante ans ayant quarante annuités de cotisations d'assurance vieillesse (1995) et une autre sur une publication objective des statistiques du chômage (1997). Par ailleurs, il intervient lors de la discussion du projet de loi sur la participation des salariés dans l'entreprise en 1994 et dans celle sur le développement des emplois de services aux particuliers en 1995.

Il vote en faveur des dispositions de la loi portant abolition de la peine de mort en 1981, de la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982, de la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982, de la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988 et de la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (Maastricht). En revanche, il se prononce contre la loi relative aux conditions d'entrée et de séjour des étrangers en France en 1986.

Aux élections législatives de juin 1997, M. Berson perd de justesse le siège de député qu'il occupait depuis seize ans : avec 49,91 % des suffrages exprimés au second tour, il est battu par le maire RPR de Yerres Nicolas Dupont-Aignan, qui obtient 50,09 % des voix.

Conseiller général, représentant successivement le canton d'Yerres (1994-2001) et celui d'Évry-Nord (2001-2014), il est élu président du conseil général de l'Essonne en 1998. Abandonnant alors son mandat de maire de Crosne, il exerce cette présidence jusqu'en 2011. De 2004 à 2011, il est également vice-président puis trésorier de l'Assemblée des départements de France. En 2014, il renonce à son mandat de conseiller général pour se consacrer entièrement à celui de sénateur.

Il a en effet été élu aux élections sénatoriales du 25 septembre 2011. La liste socialiste dissidente qu'il menait dans l'Essonne a réuni 460 des 2 349 suffrages exprimés. Sa candidature dissidente lui vaut d'être exclu du PS.

Au Palais du Luxembourg, il s'apparente au groupe socialiste de 2011 à 2016 avant d'y siéger en 2016 et 2017 après sa réintégration au sein du PS. Il achève son séjour au Sénat au sein du groupe de la République en marche qu'il rejoint pour quelques mois en 2017.

Il est membre de la commission sénatoriale des finances, dont il est secrétaire de 2014 à 2017. Au nom de cette commission, il rapporte les projets de loi de règlement du budget et d'approbation des comptes de 2012 à 2017. Il est par ailleurs membre, de 2012 à 2014, du comité chargé de préfigurer la création d'un registre national des crédits aux particuliers, ainsi que de la commission spéciale chargée du contrôle des comptes et de l'évaluation interne.

C'est à la recherche qu'il consacre la plus grande part de son mandat sénatorial. M. Berson est en effet rapporteur spécial du budget de la recherche et de l'enseignement supérieur de 2011 à 2017. Il présente également des rapports d'information sur le crédit d'impôt recherche (2012), le pôle scientifique et technologique de Paris-Saclay (2016) et l'Agence nationale de la recherche (2017). Membre de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (2011-2017) et du conseil du Conseil de l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (2012-2016), il intervient régulièrement en séance publique, en particulier sur la recherche sur l'embryon (2012), le projet de loi relatif à l'enseignement supérieur et à la recherche (2013), la politique de l'innovation (2013), les effets du crédit d'impôt recherche sur l'emploi (2016) ou le système Licence-master-doctorat (2016).

Le sénateur de l'Essonne, membre du Comité stratégique de la société du Grand Paris de 2012 à 2016, s'intéresse aussi aux sujets les plus divers, qu'il s'agisse de la répression de la contestation des génocides (2012), du logement étudiant (2012), des autorités administratives indépendantes (2016) ou de la Conférence nationale des territoires (2017).

Lors de scrutins publics au Sénat, il approuve la loi relative à la création de la Banque publique d'investissement en 2012, la loi relative à la sécurité et à la lutte contre le terrorisme en 2012, la loi pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes en 2014, la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République en 2015, et les cinq lois prorogeant l'application de l'état d'urgence en 2016. Il s'abstient sur la loi autorisant la ratification de la décision du Conseil européen modifiant l'article 136 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne en ce qui concerne le mécanisme de stabilité pour les États membres dont la monnaie est l'euro en 2012. Il vote contre la loi interdisant le cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de député ou de sénateur en 2014, ainsi que contre le projet de loi constitutionnelle de protection de la Nation (engagement de l'état d'urgence, dépossession de la nationalité française) en 2016.

Il se représente aux élections sénatoriales du 24 septembre 2017, mais en position non éligible, à la septième place, sur une liste divers gauche. Quittant le Sénat, il se retire de la vie politique.

Il s'éteint le 8 avril 2021 à quelques jours de son soixante-seizième anniversaire.

Il était chevalier de la Légion d'honneur.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Elu le 25 septembre 2011
Fin de mandat le 1er octobre 2017 (non réélu)

Secrétaire de la commission des finances

Député de l'Essonne

Membre de la commission des finances
Membre de La République En Marche
Membre de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Michel BERSON

Activités parlementaires

Consulter le tableau des activités principales
de Michel BERSON

Voir le tableau

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr