Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Né le 27 février 1920
Décédé le 16 septembre 2003
Profession :
Chevillard
Département :
Alpes-Maritimes
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

BAILET (Honoré)

Né le 27 février 1920 à Nice (Alpes-Maritimes)

Décédé le 16 septembre 2003 à Nice (Alpes-Maritimes)

Sénateur des Alpes-Maritimes de 1989 à 1998

Issu d'une vieille famille niçoise, Honoré Bailet naît le 27 février 1920 dans un milieu de négociants en viande. Fils et petit-fils de chevillard, il arrête sa scolarité après avoir fréquenté les collèges Masséna et Stanislas pour suivre la tradition familiale. Mettant à profit les dispositions physiques que lui procure sa jeunesse, il devient un coureur cycliste reconnu dans toute la région et parvient à obtenir un titre de champion de France amateur sur route en 1942. La charge de l'entreprise familiale lui revient au sortir de la guerre, en 1946. Il s'applique alors à la développer tout en restant actif dans le domaine sportif. Le milieu des artisans et le monde associatif représentent deux réseaux que cet amateur des traditions niçoises va mettre à profit.

A 45 ans, sa carrière politique débute par un mandat de conseiller municipal dans l'équipe de Jean Médecin. La mort de ce dernier, en décembre 1965, quelques mois après avoir été réélu, ne change pas la donne et c'est ensuite sous la direction de son fils qu'il construit son parcours municipal. Dès son premier mandat, il est nommé adjoint chargé de la voirie, des services industriels et des travaux. En 1985, la mort brutale de l'adjoint aux finances lui fait changer de poste. Pendant cinq années, Honoré Bailet est le grand argentier d'une ville handicapée par de lourdes dettes, qu'il a pour mission de négocier. Réélu une dernière fois en 1989, il devient le premier adjoint de Jacques Médecin.

Honoré Bailet s'investit aussi dans la vie politique de son département. En septembre 1973, il est élu conseiller général de Lantosque, un canton rural de l'arrière-pays niçois. Mais il est battu aux élections de 1979. Lorsque la démission de Jacques Médecin rend vacant le poste de premier magistrat de la ville, Honoré Bailet s'impose aux jeunes membres de la majorité municipale en se positionnant au-dessus de la mêlée. Le 25 septembre 1990, il est élu maire de la cinquième ville de France à l'unanimité des conseillers municipaux de la majorité RPR-UDF. Mais la situation se dégrade rapidement : le climat judiciaire qui règne sur la Baie des Anges le rend très vite impopulaire et sa santé fléchit fortement, lui imposant parfois de gérer la ville depuis son domicile. Finalement, Honoré Bailet démissionne de son mandat municipal le 29 octobre 1993 et en laisse la charge à Jean-Paul Baréty.

Lorsqu'à 85 ans, en septembre 1989, Joseph Raybaud décide de ne pas se représenter aux élections sénatoriales dans les Alpes-Maritimes, Honoré Bailet s'inscrit comme son successeur et est élu au 2e tour avec 41% des suffrages. Au palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe RPR et intègre la commission des affaires culturelles. Il ne participe pas aux débats en séance publique, mais il cosigne deux propositions de loi en faveur, l'une, des artisans boulanger-pâtissiers, l'autre, des agriculteurs. Il pose plusieurs questions au Gouvernement à propos du stationnement des gens du voyage, des finances des collectivités locales, des ordures ménagères ou du financement décentralisé des écoles privées. Hostile au traité de Maastricht, il vote contre la loi ajoutant à la Constitution la mention « De l'Union européenne ». Après la victoire de la droite à l'Assemblée nationale, il apporte son soutient à la loi de juillet 1993 réformant les modalités de retraite et de protection sociale. Alors que la gauche plurielle devient majoritaire au Palais Bourbon, comme tout le groupe RPR, il vote contre la loi de réduction du temps de travail lors de l'été 1998.

Opéré du coeur, Honoré Bailet voit son état de santé s'aggraver au début des années 1990 et doit s'astreindre à des cures de repos qui l'éloignent du travail parlementaire. Extrêmement fatigué, il décide de ne pas se représenter aux élections sénatoriales de septembre 1998.

Il meurt cinq ans plus tard, à l'âge de 82 ans. Il était chevalier de la Légion d'honneur, de l'ordre national du Mérite, et du Mérite agricole.

Elu le 24 septembre 1989
Fin de mandat le 30 septembre 1998 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Honoré BAILET

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