Appartenance politique :
Membre de la Réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe
État civil :
Née le 20 mars 1924
Décédée le 15 mars 2016
Département :
Pyrénées-Orientales
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

ALDUY (Jacqueline)

Née le 20 mars 1924 à Hanoï (Indochine)

Décédée le 15 mars 2016 à Amélie-les-Bains-Palalda (Pyrénées-Orientales)

Sénatrice des Pyrénées-Orientales en 1982 et 1983

Le 20 mars 1924, Jacqueline Triaire voit le jour à Hanoï, la capitale de l'Indochine française. Son père, d'origine catalane, y dirige en effet une usine de fabrication de caoutchouc. Elle devient Jacqueline Alduy en épousant en 1941 Paul Alduy. Elle suit son mari dans ses différentes responsabilités : d'abord nommé attaché d'ambassade à Ankara, en Turquie, en 1943, Paul Alduy se rallie à la France libre puis est affecté par celle-ci la même année à sa délégation du Levant, à Beyrouth. Il exerce ensuite les fonctions de secrétaire général puis de directeur de cabinet du gouverneur général de l'Algérie, Yves Chataigneau, en 1945 et 1946, avant de devenir conseiller de l'Union française à partir de 1947. Membre de la Section internationale de l'Internationale ouvrière, il décide de s'implanter dans sa Catalogne familiale. Il est ainsi élu maire d'Amélie-les-Bains-Palalda en 1952 et député des Pyrénées-Orientales en 1956. Jacqueline l'épaule alors comme secrétaire.

En avril 1959 Jacqueline Alduy se retrouve sur le devant de la scène politique catalane. Son mari a en effet remporté les élections municipales de mars 1959 simultanément à Perpignan et à Amélie-les-Bains-Palalda. Il choisit d'exercer l'administration de la capitale de la Catalogne française et sa femme est élue maire d'Amélie-les-Bains. Constamment réélue, Jacqueline Alduy administre cette commune du Haut-Vallespir pendant quarante-deux ans sans discontinuer. Elle s'efforce de développer cette station thermale et climatique. Elle s'emploie notamment à la protéger des inondations du Tech qui baigne la commune en faisant élever des digues. Dans le même temps, elle continue d'assurer le secrétariat parlementaire de son mari et s'occupe des affaires sociales de la ville de Perpignan.

Adhérente comme son mari à la Section française de l'Internationale ouvrière puis au Parti socialiste (PS), elle siège également au conseil général des Pyrénées-Orientales. Elle est en effet élue conseillère générale dans le canton d'Arles-sur-Tech en 1967. Elle conserve ensuite ce mandat pendant trente-quatre années sans interruption. Elle assure la vice-présidence du conseil général à partir de 1982.

Elle devient en outre la suppléante du sénateur des Pyrénées-Orientales Léon-Jean Grégory à l'issue des élections sénatoriales de septembre 1974. Le maire de Thuir, qui occupe un fauteuil à la Haute Assemblée depuis 1946, est alors aisément reconduit dès le premier tour des élections sénatoriales avec 556 des 746 suffrages exprimés. Peu après, en 1976, Jacqueline Alduy quitte le Parti socialiste. Son départ fait suite à l'exclusion de son mari « pour comportement opportuniste et anti-unitaire » en raison de son refus d'une alliance avec le Parti communiste français, ainsi qu'à la dissolution de la section locale du parti d'Amélie-les-Bains.

Le 22 octobre 1982, Jacqueline Alduy est proclamée sénateur des Pyrénées-Orientales en remplacement de Léon-Jean Grégory, emporté le même jour par la maladie à moins d'un an de la fin de son mandat. Elle représente ainsi pour la première fois son département au Parlement. Elle choisit cependant de ne pas siéger au Palais du Luxembourg avant que l'hommage funèbre de Léon-Jean Grégory ait été prononcé par le président du Sénat Alain Poher le 17 novembre 1982.

A son arrivée au Sénat elle siège au sein de la réunion administrative des sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe, ayant cessé d'appartenir à une quelconque formation politique depuis son départ du PS. Elle est membre de la commission des affaires culturelles.

Durant les quelques mois qu'elle passe à la Haute Assemblée, elle ne prend jamais la parole en séance publique. Absorbée par ses mandats de maire d'Amélie-les-Bains-Palalda et de conseiller général des Pyrénées-Orientales, elle ne procède de même à aucun dépôt législatif.

Moins d'un an après son arrivée inattendue au Palais du Luxembourg, Jacqueline Alduy choisit de ne pas se représenter aux élections sénatoriales du 25 septembre 1983. Elle laisse en effet la place à Paul Alduy qui, battu aux élections législatives de juin 1981, avait perdu son mandat de député. Le maire de Perpignan, dont elle est séparée, réunit alors 463 des 778 suffrages exprimés au second tour et succède au Sénat dès le 2 octobre 1983.

Après son départ de la Haute Assemblée où elle aura siégé moins d'une année, Jacqueline Alduy peut de nouveau se consacrer pleinement à ses mandats locaux de maire et de conseillère générale. Elle aide par ailleurs son fils Jean-Paul à conquérir la mairie de Perpignan en 1993 et à prendre la succession de son père qui administrait le chef-lieu des Pyrénées-Orientales depuis 1959.

En 2001, elle décide de se retirer de la vie politique : elle abandonne ses deux mandats électifs, choisissant de ne pas solliciter leur renouvellement. Elle s'éteint le 15 mars 2016 dans sa chère commune d'Amélie-les-Bains-Palalda, à cinq jours de fêter son quatre-vingt-douzième anniversaire.

Sénateur le 23 octobre 1982 (en remplacement de M. Léon Jean GREGORY, décédé)
Fin de mandat le 2 octobre 1983 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre de la Réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jacqueline ALDUY

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