- État civil :
- Né le 15 janvier 1900
Décédé le 30 novembre 1981
Ancien sénateur de la Communauté
Accéder à la notice de Maurice CARRIER sous la Ve République
Elu le 8 juillet 1959
Fin de mandat le 16 mars 1961
Sénat de la République francaise
Groupe de l'union pour la Communauté
Secrétaire de la commission de la législation
Membre de la commission du règlement
Ve République
CARRIER (Maurice)
Né le 15 janvier 1900 à Beja (Tunisie)
Décédé le 30 novembre 1981 à Paris
Sénateur représentant les Français établis hors de France de 1959 à 1974
Né le 15 janvier 1900 à Beja, en Tunisie, Maurice Carrier est issu d'une famille d'agriculteurs. Après des études au Lycée puis à l'École professionnelle de Tunis, il devient lui aussi agriculteur dans sa région d'origine, à partir de 1922. Il préside les Assurances mutuelles agricoles de Tunisie de 1930 à 1962, et est vice-président de la Caisse de réassurances des mutuelles agricoles à Paris.
Le 5 mai 1959, au quatrième tour de scrutin, il est élu sénateur représentant les Français établis hors de France dans la section Afrique, pour laquelle trois sièges étaient à pourvoir, les deux autres ayant été remportés par le général Antoine Béthouart et Louis Gros. Il est en outre membre du Sénat de la Communauté de juillet 1959 à mars 1961. Au Palais du Luxembourg, Maurice Carrier s'inscrit au groupe de l'Union pour la nouvelle République (UNR). Il est réélu le 2 octobre 1965.
Dès sa première élection au Sénat en mai 1959, il est nommé membre de la commission des affaires étrangères. Il y siège jusqu'en 1974, avec une interruption du 8 octobre 1959 au 6 octobre 1960, à l'occasion de laquelle il siège à la commission des affaires sociales. Au nom de cette dernière, il dépose plusieurs rapports sur des projets et propositions de loi qui ont trait à des problèmes qui lui sont chers : la protection médicale du travail agricole en 1959, l'accession des travailleurs français non salariés du Maroc et de Tunisie aux régimes d'allocation et d'assurance vieillesse en 1960. Cette même année, il ne participe pas au vote de la loi qui autorise le gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre en Algérie.
S'il se prononce en 1965 en faveur de la loi qui réforme les régimes matrimoniaux, en revanche il ne prend pas part en 1967 au vote de la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances. En 1972, il vote pour la loi portant création et organisation des régions et, en 1973, pour la loi Royer sur le commerce et l'artisanat. Il approuve également la loi qui, en 1974, fixe à 18 ans l'âge de la majorité.
Maurice Carrier s'attache surtout à défendre les principaux sujets de préoccupation des Français établis hors de France. Il est ainsi désigné à plusieurs reprises rapporteur sur des projets de loi qui les concernent : il rapporte un projet de loi relatif à l'assurance vieillesse des membres du cadre auxiliaire de l'enseignement français à l'étranger au nom de la commission des affaires sociales en 1960, et un autre sur la situation des coopérants à l'étranger au nom de la commission des affaires étrangères en 1972.
Il se préoccupe plus particulièrement de l'évolution des relations entre la France et les pays d'Afrique du Nord désormais décolonisés, et de la situation des Français installés au Maghreb. Maurice Carrier intervient régulièrement sur les affaires relatives à sa Tunisie natale, concernant la situation des agriculteurs ou les retraites des fonctionnaires auparavant employés par l'Etat français. C'est donc en toute logique qu'il est désigné rapporteur par la commission des affaires étrangères quand il s'agit de ratifier deux conventions entre la France et la Tunisie : celle sur les relations économiques et la protection des investissements signée en 1963, et celle sur l'entraide judiciaire en matière pénale et l'extradition signée en 1972.
Toutefois, le principal combat que mène Maurice Carrier lors de ses deux mandats de sénateur porte sur l'indemnisation des Français rapatriés d'Afrique du Nord. Dès 1961, dans une question orale au secrétaire d'État aux rapatriés, il insiste sur l'insuffisance des mesures prises en leur faveur. Par la suite, il s'emploie continuellement à demander la revalorisation de leurs droits et l'indemnisation des biens dont ils ont été dépossédés. Il intervient notamment sur ce sujet à l'occasion des discussions annuelles des projets de loi de finances.
A partir de 1971, Maurice Carrier est par ailleurs chargé de présenter chaque année, au nom de la commission des affaires étrangères, l'avis sur le budget des affaires étrangères, lors de l'examen du projet de loi de finances. En 1970, il rapporte également le projet de loi relatif à l'École polytechnique.
Ayant choisi de ne pas solliciter un troisième mandat, il ne se représente pas aux élections du 22 septembre 1974. Maurice Carrier quitte donc le Sénat le 1er octobre 1974.
Parallèlement à son mandat de sénateur, il exerce à deux reprises, de 1962 à 1964 et de 1967 à 1969, la fonction de premier vice-président du Conseil supérieur des Français de l'étranger. Officier de la Légion d'honneur et du Mérite agricole, il est également promu grand officier du Ouissam Jomhouria de la République tunisienne, et commandeur du Ouissam alaouite, du Nichan-Iftikhar et de l'ordre libanais du Cèdre.
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