- Appartenance politique :
- Groupe du Mouvement Républicain Populaire
- État civil :
- Né le 10 août 1906
Décédé le 1er mai 1974 - Profession :
- Dentiste
- Département :
- Bas-Rhin
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Ancien sénateur de la IVe République
Elu du 18 mai 1952 au 8 juin 1958 ( Fin de mandat )
Réélu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)
Ve République (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
1940-1958
WACH (Paul)
Né le 10 août 1906 à Schiltigheim (Bas-Rhin)
Décédé le 1er mai 1974 à Strasbourg (Bas-Rhin)
Sénateur du Bas-Rhin de 1952 à 1958
Paul Wach est né à Schiltigheim dans le Bas-Rhin en 1906.
Après des études secondaires au collège Saint-Etienne puis au lycée Fustel-de-Coulanges, il obtient son baccalauréat de philosophie en 1925 puis poursuit des études de dentiste à la faculté de médecine de Strasbourg. Il devient en 1930 chirurgien-dentiste à la clinique dentaire de la Caisse locale des malades de Strasbourg. Durant ses études, Paul Wach a adhéré au Cercle politique des étudiants, dont il fut le président de 1925 à 1930, et à l'UPR alsacienne au sein de laquelle il milite jusqu'en 1940, tout en se liant à Pierre Pflimlin d'une amitié qui devait se révéler indéfectible.
Mobilisé en août 1939, il est affecté comme dentiste auxiliaire au 23e régiment d'infanterie avant d'être rendu à la vie civile. Sous l'occupation, le docteur Paul Wach s'installe à son propre compte.
Il se rallie au MRP en 1945 à sa création en Alsace et est nommé président de la section locale de Strasbourg, dont il est élu conseiller municipal en septembre 1945 puis adjoint au maire en 1946, mandat qu'il occupera jusqu'à son décès. Pour ses mérites et son dévouement à la chose publique, Paul Wach est nommé chevalier de la Légion d'honneur, en septembre 1950, au titre du ministère de l'Intérieur.
En plus de ses responsabilités locales comme président de la musique municipale, membre du comité du mouvement européen et administrateur de la caisse d'épargne, de l'électricité et de la société fermière de la foire-exposition de Strasbourg, Paul Wach entame une carrière parlementaire en mai 1952. Il est en effet élu à cette date au Conseil de la République en deuxième position, sur la liste du MRP conduite par Ernest Koesller dans le Bas-Rhin.
A la Haute Assemblée, il participe aux travaux de nombreuses commissions entre 1952 et 1958 : celles de la famille, des boissons, des affaires étrangères, du travail et de l'intérieur. En séance publique, il intervient à deux reprises pour prendre part aux discussions relatives au budget de l'agriculture en 1952 et à la répression des crimes de guerre en 1953. Par ailleurs, dans sa question orale du 27 mars 1958, il demande au ministre de l'éducation nationale comment il entend réorganiser et améliorer l'enseignement de l'allemand dans les écoles primaires de l'académie de Strasbourg.
Les 2 et 3 juin 1958, Paul Wach accorde les pleins pouvoirs au gouvernement et approuve la révision constitutionnelle. Il est ensuite réélu au dernier Conseil de la République en tête de la liste du MRP qui remporte deux des quatre sièges à pourvoir.
Ve République
WACH (Paul, Jean-Jacques)
Né le 10 août 1906 à Schiltigheim (Bas-Rhin)
Décédé le 1er mai 1974 à Strasbourg (Bas-Rhin)
Sénateur du Bas-Rhin de 1952 à 1968
Premier adjoint au maire de Strasbourg Pierre Pflimlin, Paul Wach conduit une liste « d'Union du Mouvement républicain populaire (MRP) et des Indépendants d'Action paysanne et rurale » à l'occasion des élections sénatoriales du 26 avril 1959 dans le Bas-Rhin. Ce scrutin est considéré comme une dernière étape dans la mise en place des institutions de la Ve République, mais offre l'occasion à certains des opposants au nouveau régime - François Mitterrand ou Gaston Defferre - de retrouver un siège parlementaire, après leur échec aux législatives de novembre 1958. Dans le Bas-Rhin, quatre candidats sont élus à l'issue du premier tour, qui tous figurent sur la liste MRP-Indépendants : Paul Wach, l'ancien député du Rassemblement du peuple français (RPF) Michel Kauffmann, Michel Kistler et Louis Jung. La liste gaulliste emmenée par le maire d'Handschuheim Robert Hoeffel et soutenue par la Démocratie chrétienne de Georges Bidault n'a donc pas réussi à concurrencer réellement les centristes dans le nord de l'Alsace. A titre personnel, Paul Wach rassemble 981 suffrages, soit moins que Michel Kauffmann (1 159 sur 1 757) mais légèrement plus que ses autres colistiers. Il retrouve donc le Sénat dès le premier tour.
L'élu strasbourgeois rejoint le groupe des Républicains populaires et du Centre démocratique au Palais du Luxembourg. Il siège à la commission des affaires culturelles de mai 1959 à octobre 1962, puis à la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du règlement et d'administration générale jusqu'à l'automne 1965. Il travaille ensuite au sein de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, pendant ses trois dernières années de mandat. Paul Wach partage les convictions des démocrates chrétiens en faveur de la construction européenne. Aussi ses collègues sénateurs le choisissent-ils pour représenter la France à l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe de 1959 à 1968 : il y retrouve son ami Pierre Pflimlin, qui préside cette instance de 1963 à 1966.
Paul Wach se consacre surtout à ses importantes responsabilités municipales sous la Ve République. Il lance par exemple le projet d'une foire européenne à Strasbourg au début des années 1960 et en prend la présidence en 1963. Il s'implique peu en revanche dans le travail législatif, à une époque où l'exécutif cherche à marginaliser le Sénat dans le système institutionnel.
C'est en qualité d'élu d'une grande ville française que Paul Wach intervient à deux reprises en séance publique à la Haute Assemblée. La discussion de la deuxième partie de la loi de finances, lui donne l'occasion, le 31 janvier 1963, de déplorer les difficultés rencontrées par de nombreux édiles dans le recrutement du personnel communal. La pénurie de candidats tient, selon lui, à la faiblesse des rémunérations proposées. Il met en cause à cet égard les refus opposés depuis 1958 aux projets de réforme indiciaire de l'administration locale : son discours recueille l'approbation de nombreux sénateurs de gauche, qui le saluent de leurs applaudissements. Plus de trois ans plus tard, Paul Wach participe au débat sur la loi relative aux communautés urbaines. Ce texte apporte d'importantes modifications à leur fonctionnement. Or, le sénateur du Bas-Rhin craint que les décrets d'application en délimitent, pour la future communauté urbaine de Strasbourg (CUS), un périmètre trop étendu. Il se fait le porte-parole des « maires, des députés de l'arrondissement de Strasbourg et des quatre sénateurs du Bas-Rhin » en appelant à limiter la future CUS à l'agglomération définie par l'INSEE, soit onze communes (8 novembre 1966).
L'attitude de Paul Wach à l'égard des gouvernements Debré, Pompidou et Couve de Murville offre un reflet fidèle des positions du MRP, puis des centristes après 1966 : en l'espèce, soutien quand le bas-rhinois Pierre Pflimlin occupe une charge ministérielle jusqu'en mai 1962, puis opposition après l'automne 1962 et le référendum sur l'élection du chef de l'Etat au suffrage universel direct. Le sénateur alsacien accorde les pleins pouvoirs au gouvernement de Michel Debré pour rétablir l'ordre en Algérie après la semaine des barricades (3 février 1960), approuve la réforme des régimes matrimoniaux (11 mai 1965) et la légalisation de la contraception médicamenteuse (5 décembre 1967).
En septembre 1968, Paul Wach fait connaître aux grands électeurs son souhait de ne pas solliciter le renouvellement de son mandat parlementaire. Il s'éteint en 1974, après près de trente ans de mandat municipal. Son ami le président Pflimlin salue alors la mémoire d'un « homme aux abords un peu rudes, mais qui avait un coeur d'or » et avait exercé ses responsabilités en administrateur passionné et amoureux de sa cité.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Paul WACH
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