Appartenance politique :
Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
État civil :
Né le 16 mars 1890
Décédé le 7 janvier 1979
Profession :
Médecin
Département :
Alger
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 7 novembre 1948
Elu le 19 juin 1955
Fin de mandat le 31 mai 1959 (Ne se représente pas)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

TAMZALI (Abdennour)

Né le 16 mars 1880 à Bougie (Constantine)

Date et lieu de décès inconnus

Sénateur d'Alger de 1948 à 1958

Abdennour Tamzali est né le 16 mars 1890 à Bougie dans le département de Constantine. Il fait ses études supérieures à Alger : il obtient alors un doctorat en médecine ainsi qu'un diplôme de langue arabe. Il crée par la suite deux établissements médicaux à destination des indigènes : à Alger, un centre de physiothérapie et de radiologie en 1923, puis à Saint-Eugène, une clinique médico-chirurgicale en 1925. La même année, il est fait chevalier de la Légion d'honneur à titre civil.

Elu, entre-temps, au conseil municipal d'Alger en 1922, il devient adjoint au maire de cette ville et conseiller général du canton de Fort-National en 1936. Il est également délégué de l'Algérie à la conférence impériale en 1935, membre du conseil supérieur du gouvernement en 1936 ou encore président d'honneur des amis des scouts musulmans en 1940. Constamment reconduit dans son mandat de délégué financier aux élections de 1932,1934 et 1938, il préside également la section kabyle aux délégations financières entre 1939 et 1943.

Dès la création du Comité français de libération nationale, Abdennour Tamzali est porté à la vice-présidence de la délégation spéciale d'Alger puis est désigné à l'Assemblée consultative provisoire où il siège aux commissions de l'intérieur et des affaires musulmanes.

A la Libération, il est élu conseiller général du canton de Bordj-Menael, fonction à laquelle viennent rapidement s'ajouter celles de membre de la société des habous et des lieux saints de l'islam, de la commission administrative du bureau de bienfaisance musulman et du conseil d'administration de la caisse des prêts agricoles sans oublier la présidence de la société indigène de prévoyance de Kabylie.

C'est donc tout naturellement qu'Abdennour Tamzali se présente au Conseil de la République en 1946. Occupant la deuxième place, derrière Abdelkader Sayah, sur la liste d'Union démocratique indépendante musulmane pour le deuxième collège d'Alger, il n'est pas élu : n'ayant rassemblé que 120 voix des 284 suffrages exprimés, cette liste ne remporte en effet qu'un seul des deux sièges à pourvoir.

Il prend cependant sa revanche lors du renouvellement total de 1948, où la liste des républicains indépendants, sur laquelle il figure en deuxième position derrière Menouar Saïah, remporte les deux sièges à pourvoir ; il recueille alors 713 voix sur 1181 suffrages exprimés.

Inscrit au groupe du Rassemblement des gauches républicaines, le sénateur d'Alger participe aux travaux de nombreuses commissions entre 1948 et 1955 : celles des affaires économiques, de la production industrielle, de la justice, de la presse, des affaires étrangères, de l'intérieur et de la marine. Il représente la commission des affaires étrangères à la commission interparlementaire pour la simplification des formalités de frontières (1954) et la commission de coordination pour le deuxième plan de modernisation et d'équipement qui, elle-même, le désigne vice-président (1955). Enfin, il est nommé secrétaire du Conseil de la République en 1954.

Ses quelques interventions concernent diverses questions économiques et financières, la situation des territoires d'outre-mer et de l'Algérie ainsi que la communauté européenne du charbon et de l'acier. Dans sa question orale du 21 avril 1951, Abdennour Tamzali s'adresse au président Queuille pour protester contre l'abandon des crédits affectés au financement du plan de progrès social musulman, récemment voté par l'Assemblée algérienne. Au nom de la commission des affaires étrangères, il dépose en 1954 un rapport concernant l'organisation de la juridiction française en Tunisie.

Il est reconduit sans difficulté à son siège de sénateur d'Alger aux élections du 19 juin 1955. Membre à nouveau des commissions des affaires économiques, des affaires étrangères, de l'intérieur et de la production industrielle durant toute la durée de son second mandat (1955-1958), Abdennour Tamzali retrouve également la commission de coordination pour le deuxième plan de modernisation et d'équipement de 1955 à 1956.

Il est rapporteur de la commission des affaires économiques pour le projet de loi relatif à la composition et au fonctionnement du conseil économique, discuté en séance publique le 29 juillet 1955. Dans sa question orale adressée, le mois suivant, au ministre de l'intérieur, il s'en prend à la réforme des bureaux de bienfaisance européen et musulman de la ville d'Alger, dont la fusion ne fera que favoriser les indigents d'origine européenne au détriment de ceux de confession musulmane. Ses autres interventions concernent la ratification des conventions signées entre la France et la Tunisie mais surtout le problème algérien qui demeure au coeur de ses préoccupations. C'est ainsi qu'à l'occasion du débat sur la reconduction des pouvoirs spéciaux en Algérie, il condamne la politique algérienne des gouvernements qui, depuis 1954, consiste, selon ses termes, à « refuser les contacts, les dialogues nécessaires et contribue ainsi à faire durer une guerre fratricide alors qu'il serait facile et possible d'épargner tant de sang versé de part et d'autre et de hâter la réconciliation de l'Algérie avec elle-même et avec la France ». Il estime par ailleurs que « les pouvoirs spéciaux légalisent [...] l'introduction d'un nouveau venin néo-raciste inconnu en France creusant un fossé racial déjà suffisamment profond ». Aussi, vote-t-il contre le projet de loi portant reconduction de la loi pour le rétablissement de l'ordre en Algérie le 14 novembre 1957.

Il ne prend pas part aux votes des 2 et 3 juin 1958 sur les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Abdennour TAMZALI

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