- Appartenance politique :
- Groupe Communiste
- État civil :
- Né le 19 décembre 1912
Décédé le 30 avril 1975 - Profession :
- Employé
- Département :
- Seine
-
Ancien sénateur de la IVe République
Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)
Ve République (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
1940-1958
TALAMONI (Louis)
Né le 19 décembre 1912 à Vezzani (Corse)
Décédé le 30 avril 1975 à Coti-Chiavari (Corse)
Sénateur de la Seine en 1958
Louis Talamoni naît en Corse le 19 décembre 1912. A l'issue de sa scolarité, cet aîné de 8 enfants commence à travailler comme secrétaire-comptable.
En 1929, à 17 ans, il adhère à la Jeunesse communiste et au parti communiste en 1932. Membre du comité régional de Paris en 1936, militant PCF, il participe aux batailles du Front populaire et vient habiter Champigny-sur-Marne (Seine) en 1939. Il s'implique dans les diverses activités de sa commune, patronage laïque municipal, colonies de vacances ou association d'hygiène et de préservation antituberculeuse.
Mobilisé à Cherbourg en 1939, il est fait prisonnier, s'évade et rejoint la Corse, où il est emprisonné par les autorités de Vichy puis astreint à une résidence surveillée. Il participe à la libération de l'île de Beauté dans les rangs des Francs-tireurs partisans (FTP).
Après la seconde guerre mondiale, Louis Talamoni est élu secrétaire de section du PCF. Il se présente aux élections municipales de Champigny-sur-Marne sur la liste communiste en 1947, et est élu. Pendant trois ans, il s'occupe des problèmes de l'enfance. En 1950, il devient maire de sa commune.
Le 8 juin 1958, Louis Talamoni est élu au Sénat. Il rejoint alors le groupe communiste et est nommé membre de la commission des lois constitutionnelles, de la législation, du suffrage universel, du règlement et de l'administration générale.
Ve République
TALAMONI (Louis)
Né le 19 décembre 1912 à Vezzani (Corse)
Décédé le 30 avril 1975 à Coti-Chiavari (Corse)
Sénateur de la Seine de 1958 à 1959 et de 1963 à 1968
Sénateur du Val-de-Marne de 1968 à 1975
Entré au Palais du Luxembourg en juin 1958, alors que la IVe République vit ses derniers moments, Louis Talamoni ne retrouve pas son siège de sénateur de la Seine lors des premières élections sénatoriales de la Ve République, le 26 avril 1959. La liste communiste, présentée dans le département de la Seine et dirigée par Jacques Duclos, parvient en tête avec 2 176 voix sur 6 003 suffrages exprimés. Elle obtient neuf des vingt-deux sièges à pourvoir, mais Louis Talamoni, placé en onzième position, n'est pas réélu. Il ne quitte pas la vie publique pour autant, puisqu'il demeure maire de Champigny-sur-Marne.
Louis Talamoni réintègre la Haute Assemblée dès le 1er février 1963, en remplacement de Waldeck L'Huillier, maire de Gennevilliers et vice-président du groupe communiste du Sénat. Ce dernier, élu à l'Assemblée nationale en novembre 1962 dans la trente-sixième circonscription du département de la Seine, quitte en effet le Palais du Luxembourg pour rejoindre le Palais Bourbon.
Louis Talamoni est ensuite réélu lors du renouvellement du 22 septembre 1968. La liste communiste pour la défense des libertés locales et l'union des forces ouvrières et démocratiques qu'il dirige dans le Val-de-Marne, département nouvellement créé en 1968, recueille alors 454 voix sur 1 287 suffrages exprimés.
Au Sénat, il siège tout naturellement au sein du groupe communiste. Il est vice-président du groupe dont Jacques Duclos assure la présidence depuis 1959.
Dès son retour au Palais du Luxembourg en 1963, Louis Talamoni regagne les rangs de la commission des lois. Puis, après un bref passage en 1965 au sein de la commission des affaires culturelles, il devient membre de la commission des finances en 1966 avant d'en être nommé secrétaire en 1971.
Comptable de profession, Louis Talamoni participe plus particulièrement aux débats budgétaires. Il est en effet successivement rapporteur spécial de la commission des finances pour le commissariat général du Plan, pour l'imprimerie nationale et enfin pour la marine marchande.
Il ne se contente toutefois pas d'intervenir lors de l'examen du budget. Prenant fréquemment la parole en séance publique, il ne cesse de se préoccuper des plus défavorisés, qu'il s'agisse des rapatriés d'Algérie, des travailleurs étrangers, des retraités ou des mal-logés. Il dépose ainsi plusieurs propositions de loi destinées à améliorer leur situation. Il propose notamment en 1967 un statut des immigrés et en 1968 une indemnisation des Français rapatriés d'outre-mer. Il se préoccupe plus spécifiquement de la question du logement, aussi bien des bidonvilles que des habitations à loyer modéré. De même, en 1970, il interroge le ministre de l'économie et des finances Valéry Giscard d'Estaing sur le problème des retraités assujettis à l'impôt sur le revenu.
Louis Talamoni se fait en outre souvent le porte-parole du groupe sénatorial communiste. A ce titre, il intervient sur les sujets les plus divers. Par exemple, en 1963, faisant connaître la position du groupe communiste sur la coopération franco-algérienne, il forme le voeu qu'elle soit conduite « sans arrière-pensée », seule façon selon lui de « considérer l'Algérie comme un pays véritablement indépendant ».
Louis Talamoni exprime également l'hostilité du groupe sénatorial communiste à divers projets de loi soumis aux parlementaires par les gouvernements de droite successifs. Ainsi, en 1964, il fait part de l'opposition des communistes au projet de loi-programme militaire et propose la nationalisation des entreprises travaillant pour la force de frappe.
A l'instar de ses collègues du groupe communiste, il se prononce contre la loi portant création et organisation des régions (1972) et choisit de s'abstenir lors du scrutin sur la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat (1973). En revanche, il vote en faveur de plusieurs grandes réformes de société : la loi portant réforme des régimes matrimoniaux (1965), la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances (1967), la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité (1974) et la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse (1974).
Outre son mandat parlementaire, Louis Talamoni continue de diriger les destinées de la ville de Champigny-sur-Marne, l'un des principaux fiefs de la « banlieue rouge » communiste : élu maire en 1950, il le demeure pendant vingt-cinq années. A ce poste, il appose une empreinte indélébile sur une commune dont la population fait plus que doubler au cours de son mandat. Aussi n'est-il pas étonnant de le voir suivre de près les sujets relatifs à la région parisienne lorsqu'ils sont examinés au Sénat. Plus largement, il s'intéresse beaucoup aux problèmes des collectivités locales.
Bien qu'élu de la banlieue parisienne, Louis Talamoni, né en Corse, à Vezzani, village situé à l'orée de la forêt de Vizzavona, demeure profondément attaché à l'Ile de Beauté. Aussi intervient-il régulièrement au Palais du Luxembourg à son sujet. En 1967, il défend le maintien des liaisons aériennes entre le continent et son île natale. En 1968, il dépose une proposition de loi tendant à assurer le développement économique et social de la Corse et à lui permettre de surmonter le handicap de l'insularité.
C'est précisément sur ses chères terres corses qu'il trouve brutalement la mort, le 30 avril 1975, à Coti- Chiavari, à l'âge de soixante-deux ans. Ses obsèques sont célébrées à Champigny-sur-Marne le 3 mai 1975 en présence du président du Sénat Alain Poher et du secrétaire général du Parti communiste Georges Marchais. Ce dernier, résidant de cette commune, vient rendre à Louis Talamoni l'hommage d'un parti auquel il a appartenu durant quarante-cinq ans et pour lequel il fut, selon les mots d'Alain Poher dans son éloge funèbre prononcé au Sénat le 3 mai 1975, « un admirable militant », « sincère, dévoué et fidèle à son idéal ».
Au Palais du Luxembourg, Hélène Edeline, maire communiste de Gentilly, succède à Louis Talamoni.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Louis TALAMONI
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