Appartenance politique :
Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
État civil :
Né le 26 novembre 1902
Décédé le 6 mars 1999
Profession :
Médecin
Département :
Oran
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 8 décembre 1946
Elu le 7 novembre 1948
Elu le 18 mai 1952
Fin de mandat le 1er décembre 1953 (Démission (élu(e) député))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

SID CARA (Chérif)

Né le 26 novembre 1902 à Mila (Constantine)

Décédé le 6 mars 1999

Conseiller de la République puis sénateur d'Oran de 1946 à 1953

Député d'Oran de 1953 à 1955

Secrétaire d'Etat pour l'Algérie de 1957 à 1958

Chérif Sid Cara, dont le père fut le premier instituteur musulman à avoir enseigné la langue française en Algérie, est né à Mila, près de Constantine, en 1902.

Il est alors médecin-chef de l'hôpital d'Oran lorsqu'il se porte candidat aux élections sénatoriales du 8 décembre 1946 en tête de la liste démocratique et indépendante d'union franco-musulmane qui, avec 133 voix des 264 suffrages exprimés, remporte l'un des deux sièges à pourvoir. Chérif Sid-Cara est donc élu en obtenant le premier siège de conseiller de la République d'Oran en tant que représentant du deuxième collège.

A son arrivée à la Haute Assemblée, il rejoint le groupe musulman algérien indépendant, que préside alors Mohamed Bendjelloul, et siège aux commissions de la marine et de la famille. En 1947, Chérif Sid-Cara est l'auteur d'une proposition de loi tendant à doter l'Algérie d'une constitution et prend part à la discussion du projet de loi relatif à l'élection et au statut des représentants des magistrats au conseil supérieur de la magistrature en proposant des amendements tendant à faire entrer dans les collèges électoraux des magistrats électeurs les magistrats musulmans d'Algérie.

Le 7 novembre 1948, il se présente à nouveau aux suffrages de ses concitoyens à la tête de la liste d'union franco-musulmane qui obtient, avec 478 voix sur 833 suffrages exprimés, les deux sièges à pourvoir. Il s'apparente alors au groupe RGR, au sein duquel il siège à l'intergroupe gaulliste. Membre, entre 1948 et 1953, des commissions de la famille, du travail et de la production industrielle, ainsi que des commissions des boissons et des pensions, il n'intervient pas en séance publique mais dépose en juillet 1949 un rapport au nom de la commission de l'intérieur sur la proposition de loi adoptée par l'Assemblée nationale tendant à accorder une amnistie aux délinquants forestiers pour pacage et labours illicites dans les forêts domaniales d'Algérie.

Il est reconduit entre temps à son siège sans difficulté aux élections sénatoriales du 18 mai 1952 toujours en tête de la liste des indépendants d'union franco-musulmane qui remporte à nouveau les deux sièges à pourvoir. Le 20 septembre 1953, le sénateur-maire d'Oran se porte candidat à l'élection législative partielle qui se déroule dans son département pour le deuxième collège suite au décès du sénateur Ahmed Mekki-Bezzeghoud.

Elu député d'Oran par 173 308 voix contre 2924 au communiste Mustapha Fodil, Chérif Sid Cara abandonnant le Luxembourg pour le Palais Bourbon, s'inscrit au groupe républicain radical et radical-socialiste et est nommé à la commission de la défense nationale ainsi qu'aux commissions des pensions et du travail.

En 1954, il accorde la confiance au gouvernement Pierre Mendès-France mais, opposé à la Communauté Européenne de Défense, il vote pour la question préalable dont l'adoption vaut rejet du projet.

Il dépose ensuite deux propositions de résolution et de loi en 1955 afin de créer une Communauté Europe-Afrique et d'ériger les territoires du sud de l'Algérie en un département algérien dit « département saharien ».

Quant à ses interventions, elles sont exclusivement consacrées à la situation en Afrique du Nord. C'est ainsi qu'en novembre 1954, déposant une demande d'interpellation sur les événements d'Algérie, il réprouve le terrorisme de quelques exaltés, réaffirme le loyalisme général de son peuple à l'égard de la France et demande que la nécessaire répression soit appliquée avec discernement mais il souligne la gravité du problème économique algérien et repousse l'idée d'une Algérie indépendante tout en dénonçant, par ailleurs, l'attitude de l'Egypte.

Moins d'un mois plus tard, il demande au gouvernement Pierre Mendès-France de prendre des mesures contre le chômage et en faveur de la jeunesse, le développement de l'instruction et l'apport de capitaux même étrangers. En février 1955, il plaide en faveur de l'application des réformes, l'atténuation de la répression et déplore la disparition de l'armée d'Afrique qui « savait se battre et savait ouvrir des routes, bâtir des écoles et des infirmeries, protéger des marchés. Son rôle essentiel était l'attraction de la population qu'elle protégeait ».

Intervenant une nouvelle fois, en mars 1955, pour prendre part à la discussion du projet de loi prorogeant l'état d'urgence en Algérie, il estime que les projets économiques et sociaux offerts par le gouvernement en contrepartie de l'état d'urgence n'auront d'effet que dans quelques années et que ce n'est pas avec des mesures d'autorité qu'on amènera le calme et la sécurité ; il craint par ailleurs l'impression produite à l'étranger et surtout sur le monde de l'Islam.

Son mandat n'est pas renouvelé puisqu'il n'y a pas eu d'élections en Algérie en 1956, mais en tant que président de la commission administrative du département d'Oran, il continue d'exercer une influence politique considérable qui lui vaut d'être choisi, en juin et novembre 1957, par Maurice Bourgès-Maunoury et Félix Gaillard comme secrétaire d'état aux affaires algériennes avant de coprésider en mai 1958 le comité central de salut public d'Algérie-Sahara favorable au retour du général de Gaulle et à l'Algérie française.

Il retrouvera en 1958 son siège de député pour l'Algérie qu'il conservera jusqu'à l'indépendance.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Chérif SID CARA

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