- Appartenance politique :
- Groupe des Républicains Sociaux
- État civil :
- Né le 15 avril 1912
Décédé le 30 septembre 1988 - Profession :
- Ingénieur agronome
- Département :
- La Réunion
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Ancien sénateur de la IVe République
Accéder à la notice de Georges REPIQUET sous la Ve République
Elu le 19 juin 1955
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)
Ve République (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
1940-1958
REPIQUET (Georges)
Né le 15 avril 1912 à Port-Villa (Nouvelles-Hébrides)
Décédé le 30 septembre 1988 à Paris
Sénateur de La Réunion de 1955 à 1958
Georges Repiquet naît à Port-Villa aux Nouvelles-Hébrides le 15 avril 1912. Son père, Jules Repiquet est nommé gouverneur en 1925 de l'île de La Réunion. C'est dans cette île de l'Océan indien que Georges Repiquet effectue ses études secondaires puis s'oriente vers le domaine de l'agriculture et obtient un diplôme d'ingénieur d'agronomie coloniale. Il s'installe alors comme propriétaire exploitant et participe activement au développement économique local. Il est ainsi membre des conseils d'administration de plusieurs grandes entreprises de l'île : la banque de La Réunion, la société sucrière de Stella Matutina, la société de pêche et de ravitaillement, SAPMER, la société du chemin de fer de La Réunion et enfin la société d'assurance la Créole.
Lorsqu'éclate le second conflit mondial, Georges Repiquet est mobilisé et sert dans l'infanterie coloniale. Au terme de la guerre, il consacre l'essentiel de son temps à ses fonctions d'élu local. Il est en effet élu conseiller municipal puis maire de Sainte-Suzanne de 1949 à 1971. Entre 1953 et 1955, il exerce la fonction de conseiller de l'Union française.
Lors du scrutin sénatorial du 19 juin 1955, Georges Repiquet se présente en tant qu'indépendant de droite sur la liste de Défense des intérêts réunionnais menée par Marcel Cerneau. Il est élu avec 246 voix sur 450 suffrages exprimés.
A son arrivée au Palais du Luxembourg, il rejoint le groupe des républicains sociaux et est nommé membre titulaire de la commission des affaires économiques ainsi que de celle de la marine et des pêches et membre suppléant de la commission de l'agriculture (de 1955 à 1958). Grand défenseur des intérêts économiques de La Réunion, Georges Repiquet milite en faveur de l'instauration d'une société interprofessionnelle du rhum qui permettrait d'une part, d'assurer la stabilité et le bon fonctionnement du marché du rhum et d'autre part, la mise en place d'un stock en métropole destiné à parer aux besoins urgents. Il interpelle à ce propos le secrétaire d'Etat à l'agriculture et lui demande de s'expliquer sur les raisons freinant l'élaboration d'un tel projet (17 avril 1956).
Georges Repiquet participe, en outre, à plusieurs reprises aux débats concernant la politique agricole du gouvernement. Il est enfin l'auteur d'un rapport, au nom de la commission de l'agriculture, portant sur l'introduction de la législation relative au fonds forestier national dans le département de La Réunion (9 juillet 1957).
A la fin de la IVème République, Georges Repiquet vote la confiance au général de Gaulle (1er juin 1958), les pleins pouvoirs (2 juin) et la révision constitutionnelle (3 juin).
Ve République
REPIQUET (Georges)
Né le 15 avril 1912 à Port-Vila (Nouvelles Hébrides)
Décédé le 30 septembre 1988 à Paris
Sénateur de la Réunion de 1955 à 1983
Aux élections sénatoriales du 26 avril 1959, Georges Repiquet est réélu dès le premier tour sur une liste sans étiquette avec son colistier Alfred Isautier. Reconduit en 1965 et 1974, il siège au Palais du Luxembourg jusqu'en 1983. Membre du groupe sénatorial du Rassemblement pour la République (RPR), il participe aux travaux de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées pendant ses 24 années de mandat. Il est nommé secrétaire de cette commission à partir de 1962, puis vice-président à partir de 1977.
En 1963, il présente un avis sur un accord de commerce entre la République française et le Japon. Il est également rapporteur dans la discussion de la partie du projet de loi de finances pour 1972 relative aux dépenses militaires : il évoque la nécessité de mettre en place un plan militaire à long terme afin de doter l'armée de l'air de la capacité opérationnelle indispensable.
Après la victoire de François Mitterrand aux élections présidentielles de 1981, ce fidèle de Michel Debré (ayant incité l'ancien Premier ministre à se présenter à la députation dans la première circonscription de la Réunion en mars 1963) s'oppose à plusieurs reprises à la politique extérieure du gouvernement socialiste qui, selon lui, n'est pas adaptée à la situation économique du pays. Il met en avant l'insuffisance des crédits pour promouvoir l'action culturelle, scientifique et technique à l'étranger. En 1982, il vote d'ailleurs contre les crédits destinés au ministère des affaires étrangères. Il dénonce le manque de cohérence de la politique extérieure, les hésitations vis-à-vis du bloc de l'Est, au Moyen-Orient, les tensions avec Washington.
Toutefois, l'essentiel de ses travaux parlementaires et de ses interventions concernent les problèmes liés aux départements d'outre-mer. Lors des discussions qui accompagnent chaque année le vote du projet de loi de finances, il prend la parole pour exposer la situation économique, sociale et politique de l'île de la Réunion. Il explique ainsi à plusieurs reprises que le coût élevé des transports aériens avec la métropole est un obstacle au développement du tourisme et à la migration des habitants d'outre-mer. Il met également en avant la nécessité d'une politique d'investissement dans les DOM-TOM.
Il défend les intérêts économiques de l'outre-mer dont le développement dépend de l'exploitation optimale de ses ressources agricoles et touristiques mais aussi de la politique d'industrialisation mise en place par le Gouvernement. Devenu administrateur des sucreries de Bourbon en 1976, il défend les intérêts des sociétés sucrières mais aussi la nécessité de développer d'autres secteurs d'activité : culture florale, exploitation des algues marines, extension de la pêche en terre australe. Il défend ainsi le projet de création d'une station thermale créatrice d'emplois à la Réunion ainsi que d'un centre de recherche marin pour la pêche et l'exploitation des fonds sous-marins. Il n'hésite pas à réclamer des crédits supplémentaires pour l'outre-mer, notamment après le passage de cyclones aux Antilles. Il interpelle également le Gouvernement sur les calamités touchant la Réunion, notamment les dégâts causés par l'éruption d'un volcan.
Très attaché à la départementalisation, il s'oppose dès 1981 au projet de loi relatif aux droits et libertés des communes, des départements et des régions, dénonçant une volonté de décentralisation politique et une conception fédérative de l'Etat. Il craint une remise en cause du statut départemental de la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et la Réunion, après le regroupement des conseils généraux et régionaux. A l'issue des débats parlementaires, il votera toutefois le texte (1982).
Au cours de ses mandats, il vote pour la loi autorisant le Gouvernement à prendre, par application de l'article 38 de la Constitution, certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie (1960), et pour la loi portant réforme des régimes matrimoniaux (1965). Il ne participe pas au vote sur la loi relative à la régulation des naissances (1967). Il vote pour la loi portant création et organisation des régions (1972), pour la loi d'orientation du commerce et de l'artisanat (1973), et pour la loi fixant à 18 ans l'âge de la majorité (1974). Il vote contre la loi relative à l'interruption volontaire de grossesse (1975), mais contre la loi portant réforme du divorce (1975). Il vote pour la loi renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes (1981), mais contre la loi portant abolition de la peine de mort (1981). Enfin, il se prononce pour la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage (1982).
Parallèlement à son mandat de sénateur, il est maire de Sainte-Suzanne et conseiller général, élu au premier tour des élections cantonales de 1967 et réélu au second tour aux élections du 30 septembre 1973. Le 10 décembre 1977, il est nommé officier de l'Ordre de la Pléiade, ordre de la francophonie et du dialogue des cultures. Georges Repiquet ne se représente pas aux élections sénatoriales du 25 septembre 1983. Il décède à Paris, cinq ans plus tard, à l'âge de 76 ans.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Georges REPIQUET
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