- Appartenance politique :
- Groupe des Républicains Sociaux
- État civil :
- Né le 6 novembre 1891
Décédé le 18 juin 1955 - Profession :
- Directeur d'école primaire
- Département :
- La Réunion
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Ancien sénateur de la IVe République
Elu le 7 novembre 1948
Fin de mandat le 18 juin 1955 (Décédé)
1940-1958
OLIVIER (Jules)
Né le 6 novembre 1891 à Apremont (Haute-Saône)
Décédé le 18 juin 1955 à Saint-Denis (La Réunion)
Sénateur de La Réunion de 1948 à 1955
Jules Olivier entre au Conseil de la République après une longue carrière d'instituteur. Entamé en 1911, à la fin de ses études, son service militaire est prolongé par la guerre. Au 4e bataillon de chasseurs, il monte rapidement en grade : sergent en 1913, sergent-major puis sous-lieutenant, il est démobilisé en 1919 au grade de lieutenant.
Après la guerre, il devient instituteur, d'abord à Cresancey, dans sa Haute-Saône natale, puis à Aubervilliers. Là encore, il grimpe vite les échelons et devient directeur d'école, notamment à l'école Michelet, à Paris.
Lorsque survient la seconde guerre mondiale, il s'engage immédiatement dans la Résistance, au sein du comité de résistance « Libération Nord », puis prend la tête du maquis de Pesmes, en Haute-Saône.
A la Libération, retraité de l'enseignement, il se rend à la Réunion, où sa fille s'est mariée et installée. A la fois séduit par cette île et frappé par son dénuement, notamment par le fait que seul un tiers des enfants réunionnais fréquente l'école, il décide de rester et de s'impliquer dans la vie politique locale.
C'est ainsi que dès le 7 juillet 1946, il est élu premier adjoint au maire de Saint-Denis. Le 11 mai 1948, il devient maire, et, le 7 novembre 1948, le département l'envoie siéger au Conseil de la République.
Au Conseil, inscrit au groupe des Républicains sociaux, il siège à la commission de l'éducation nationale, des beaux-arts, des sports, de la jeunesse et des loisirs de 1949 à 1955. Il ap partient également, de 1950 à 1952, à la commission du ravitaillement et des boissons, ainsi qu'aux commissions des affaires économiques (en 1952, puis comme suppléant jusqu'en 1955), de la justice (1953), et comme suppléant aux commissions de la France d'outre-mer (1953) et des pensions (1955).
Ses interventions à la tribune du Conseil touchent logiquement aux questions de l'outre-mer, plus particulièrement de la Réunion, et à celles de l'enseignement.
Ainsi, il intervient en 1951 à propos du statut du personnel remplaçant de l'enseignement du second degré. II participe aux discussions du budget de l'éducation nationale pour 1952, 1954 et 1955.
Concernant l'outre-mer, il prend part en 1949 à la discussion de la proposition de résolution relative à la commémoration de la présence française au Gabon ; il pose une question orale au ministre de la défense nationale, lui demandant les raisons pour lesquelles les militaires originaires de La Réunion ne sont pas considérés comme faisant campagne à Madagascar au même titre que ceux de la métropole ou de l'Algérie (1950). Il intervient encore lors de débats concernant le régime fiscal et la législation électorale dans les quatre départements d'outre-mer (1950), l'application de la légalité républicaine en AOF (1951), et les institutions territoriales et régionales du Togo (1954).
Jules Olivier participe enfin à plusieurs reprises aux discussions budgétaires. Outre le budget de l'éducation nationale, il intervient lors de la discussion du budget du ministère de l'intérieur pour 1951, 1952 et 1954, et lors de la discussion du budget des travaux publics, des transports et du tourisme pour 1955.
Cette activité soutenue au Conseil de la République est interrompue par son décès brutal le 18 juin 1955, à Saint-Denis de la Réunion dont il était toujours maire. Lors de son éloge funèbre, le président Gaston Monnerville rend hommage à « sa modestie, son amabilité et son assiduité », ainsi qu'à « sa volonté ferme et à sa ténacité obstinée ».
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Jules OLIVIER
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