Appartenance politique :
Groupe Communiste
État civil :
Né le 29 mai 1908
Décédé le 18 novembre 2001
Profession :
Marchand forain
Département :
Ariège
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 8 décembre 1946
Fin de mandat le 7 novembre 1948 (Non réélu(e))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

MOLINIÉ (Aimé)

Né le 29 mai 1908 à Auzat (Ariège)

Décédé le 18 novembre 2001 à Foix (Ariège)

Conseiller de la République de l'Ariège de 1946 à 1948

Aimé Molinié est une véritable figure du pays ariégeois. Né le 28 mai 1908, confié par l'assistance publique à des familles de condition modeste, il devient vacher. Cette enfance rude en fait un homme déterminé, qui sait se battre pour survivre et s'instruire. C'est ainsi que, peu à peu, se forge sa conscience politique : tout en assurant son travail de marchand forain et confectionneur, dans la ville de Foix, il milite à la CGT-Unitaire à partir de 1928, et participe au syndicat des ouvriers mineurs de Saint-Martin de 1932 à 1934, en tant que secrétaire. En 1934, il entre au parti communiste, et préside le syndicat des marchands forains de l'Ariège en 1940.

La guerre de 1939 marque une étape décisive dans son engagement politique. A la cessation des combats, Aimé Molinié est démobilisé. Mais dès juillet 1940, il prend contact avec le parti communiste pour organiser les modalités de la Résistance intérieure. Il commence par distribuer des tracts pour marquer l'opposition de la population à la politique de Vichy et assure bientôt seul la transmission entre la direction du parti zone sud et les groupes locaux, jusqu'en janvier 1941. Très vite cependant, l'Ariège n'est plus sûre pour Aimé Molinié. En juillet 1941, lorsque la police vient chez lui pour l'arrêter, il est déjà parti. Et tandis que le tribunal de Foix le condamne aux travaux forcés à perpétuité par contumace, lui entre dans la clandestinité. Sous le nom d'« Eugène », il parcourt alors différentes régions comme agent de liaison. Arrêté dans l'Aveyron par deux inspecteurs, condamné à mort par la cour de Montpellier, il s'échappe encore et, après un passage à Grenoble, se rend à Marseille au début de 1943, où la direction clandestine du parti communiste lui confie plus de responsabilités. Méthodiquement, avec sang-froid, il prépare la libération et déclenche dans ce grand centre ouvrier d'importantes grèves de ménagères et de travailleurs.

Puis la région limousine et la ville de Limoges l'accueillent. Il rayonne alors sur plusieurs départements mais est bientôt victime d'un accident qui le laisse avec de multiples fractures : deux vertèbres cervicales et la mâchoire. Il ralentit donc le rythme de ses activités, sans pour autant les stopper. En 1944, au moment de la libération de Limoges, il revient à vélo de Lyon où il avait été prendre des instructions. Les Francs tireurs et partisans, l'arrêtent et le prennent pour un milicien ! Ils le gardent 24 heures puis le relâchent, et il finit la guerre à la tête d'une puissante organisation armée.

Son courage, son esprit de décision pendant la guerre lui valent la croix de guerre 1939-1945. Ils le font également remarquer du comité central du parti communiste, qui l'adjoint à ses services comme instructeur. A ce titre, il conseille et redresse dans plusieurs régions de France l'organisation et le travail des communistes. Puis il revient dans son département d'origine, l'Ariège.

En décembre 1946, Aimé Molinié est élu conseiller de la République de l'Ariège sur la liste communiste. A son arrivé au Palais du Luxembourg, il rejoint le groupe communiste et est nommé membre de la commission des affaires économiques, des douanes et des conventions commerciales, et de la production industrielle.

Ce perpétuel révolté, toujours prêt à se battre pour défendre les intérêts du peuple trouve dans le Conseil de la République un prétoire à sa mesure. Il intervient notamment sur le régime de sécurité sociale des ouvriers mineurs, sur les subventions intégrées dans le budget de l'agriculture, sur le droit de grève - dans la discussion relative à la réorganisation des Compagnies républicaines de sécurité (CRS) -, ou sur la modération d'un taux applicable à certains contribuables dans le prélèvement exceptionnel de lutte contre l'inflation.

Aux élections du 7 novembre 1948, Aimé Molinié, candidat sous l'étiquette communiste au renouvellement de son mandat, est battu. Il sera à nouveau candidat sans succès aux élections du 19 juin 1955, sur la liste de défense ouvrière et paysanne de l'union démocratique présentée par le parti communiste.

Il se consacre désormais à la politique au niveau local et occupe un temps le siège de conseiller municipal de Foix, où il se bat notamment pour sauver la Halle aux Grains de la ville.

Aimé Molinié mène également une carrière artistique en autodidacte, dans la sculpture sur bois, et produit plus de 150 pièces. Il expose plusieurs fois ses productions dans la ville de Foix.

.................................................................................................................................................................................................................................

Ve République

MOLINIÉ (Aimé)

Né le 29 mai 1908 à Auzat (Ariège)

Décédé le 18 novembre 2001 à Foix (Ariège)

Conseiller de la République de l'Ariège de 1946 à 1948

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome V, p. 428-429)

Aimé Molinié reste engagé au sein du Parti communiste français qu'il quitte en 1973 en regrettant un manque d'ouverture. De 1965 à 1971, il est conseiller municipal de Foix. Après sa rupture avec le Parti, il entame une carrière artistique en réalisant des sculptures sur bois. Il décède à l'âge de 93 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Aimé MOLINIÉ

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr