- Appartenance politique :
- Groupe du Rassemblement d'Outre-Mer (Ratt. RPF) (Ratt. RS en 1955)
- État civil :
- Né le 15 octobre 1907
Décédé le 21 avril 1973 - Profession :
- Directeur de société
- Département :
- Moyen-Congo
-
Ancien sénateur de la IVe République
Elu le 6 janvier 1957
Fin de mandat le 15 juillet 1959 (Cessation de mandat en application de
l'ordonnance n°58-974 du 17 octobre 1958, relative au fonctionnement
provisoire des pouvoirs publics)
1940-1958
MICHELIN (Jean)
Né le 15 octobre 1907 à Auxonne (Côte-d'Or)
Décédé le 21 avril 1973 à La Colle-sur-Loup (Alpes-Maritimes)
Sénateur du Moyen-Congo de 1957 à 1958
Installé à Brazzaville comme directeur d'une société métallurgique et industrielle, Jean Michelin fut mobilisé à Hanoi en 1927-1929 et en 1939-1940. A son retour au Moyen-Congo, il s'investit davantage dans la vie politique de sa région d'adoption. Ainsi, en 1952, il est élu pour cinq ans comme conseiller territorial sympathisant RPF puis il devient membre de la commission municipale de la commune mixte de Brazzaville de 1953 à 1956. Lorsqu'il est élu sénateur du Moyen-Congo en janvier 1957 en remplacement de Jean Coupigny, démissionnaire, Jean Michelin est attaché à l'UNR.
Au Conseil de la République, il rejoint diverses commissions : la commission de la famille et celle du travail et de la sécurité sociale comme membre titulaire et la commission des affaires économiques comme membre suppléant. Puis en 1958, il est nommé membre de la commission de la France d'outre-mer et membre suppléant de la commission de coordination pour l'examen des problèmes intéressant les affaires d'Indochine. La compétence de Jean Michelin se situe bien dans les problématiques de l'Union française. En 1957-1958, son activité est très féconde sur ces sujets. Il dépose ainsi une proposition de résolution, puis rédige un rapport afin d'appuyer cette proposition, invitant le gouvernement à instituer des tribunaux mixtes de commerce en Afrique occidentale française, en Afrique équatoriale française et au Cameroun. Jean Michelin intervient également sur la sécurité de la population française en Tunisie et sur la prorogation du mandat des conseillers de la République élus en Algérie.
Concernant la politique extérieure de la France, Jean Michelin dépose une proposition de résolution afin que le Gouvernement reconnaisse officiellement la République populaire de Chine et une proposition de résolution visant à accorder au Royaume du Laos une aide nécessaire à son développement économique et social. Il propose également de rétablir la gratuité dans les établissements français d'enseignement au Viet-Nam.
Mais Jean Michelin a surtout imposé sa présence par différentes questions orales posées lors des séances parlementaires. Il demande ainsi au ministre de la France d'outre-mer pour quelles raisons le barrage de Kouilou au Moyen Congo fut abandonné au profit de celui d'Inga au Congo belge. Il reproche au gouvernement de regarder davantage les intérêts étrangers que les intérêts locaux. Jean Michelin fait aussi remarquer la vive opposition qui naît au Moyen Congo concernant les réglementations prises sur l'importation de farines métropolitaines en Afrique équatoriale française. Il adresse enfin une question directement au président du Conseil sur la situation des personnes qui ont été expulsées de Tunisie, afin de savoir quand elles auront la fin du paiement de leurs biens.
En juin 1958, Jean Michelin écrit un article particulièrement novateur dans Le journal du Parlement proposant la création d'un « ministère des abus », qui pourrait permettre au peuple français « d'exhaler sa mauvaise humeur et ses griefs ». Tout citoyen qui aurait besoin d'un renseignement administratif, ou qui aurait à se plaindre de retards dans la solution de ses problèmes ou à se faire expliquer une décision de refus pourrait y avoir recours. Ceci serait aussi un moyen de dénoncer les « abus de fonctionnaires omnipotents ».
Les 2 et 3 juin 1958, Jean Michelin vote en faveur des pleins pouvoirs et de la révision constitutionnelle.
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Ve République
MICHELIN (Jean)
Né le 15 octobre 1907 à Auxonne (Côte-d'Or)
Décédé le 21 avril 1973 à La Colle-sur-Loup (Alpes-Maritimes)
Sénateur du Moyen-Congo de 1957 à 1959
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome 5, p. 405-406)
Représentant le Moyen-Congo au Conseil de la République depuis janvier 1957, Jean Michelin se porte candidat aux premières élections législatives de la Ve République, le 23 novembre 1958. il se présente en métropole, dans la première circonscription de la Côte-d'Or, sous l'étiquette de l'Union pour la nouvelle République. Le sénateur du Moyen-Congo ne réunit toutefois que 4 477 voix sur 45 677 suffrages exprimés au premier tour. Il est ainsi distancé par le député sortant Félix Kir (19 892 voix), le gaulliste sans investiture nationale Pierre Moreau (6 578 voix), le communiste Marcel Caignol (6 055 voix) et le socialiste Eugène Marlot (5 759 voix).
Après cet échec aux élections législatives, J. Michelin continue de siéger au Sénat jusqu'en avril 1959. En janvier 1959, il est nommé vice-président de la commission des affaires culturelles.
Non candidat aux élections sénatoriales du 26 avril 1959, il quitte la vie politique.
Il s'éteint le 21 avril 1973 à son domicile de La Colle-sur-Loup, à l'âge de soixante-cinq ans.
Sources
Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean MICHELIN
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