- Appartenance politique :
- Groupe du Rassemblement du Peuple Français
- État civil :
- Né le 3 juillet 1889
Décédé le 14 août 1973 - Profession :
- Hôtelier
- Département :
- Orne
-
Ancien sénateur de la IVe République
Elu du 30 septembre 1951 au 17 mai 1952
Réélu le 20 décembre 1956
Réélu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Non réélu(e))
1940-1958
MEILLON (Gaston)
Né le 3 juillet 1884 à Chartres (Eure-et-Loir)
Décédé le 14 août 1973 à La Ferté-Macé (Orne)
Sénateur de l'Orne de 1951 à 1952 puis de 1956 à 1958
Gaston Meillon est né le 3 juillet 1884 à Chartres. Au terme de ses études secondaires, il s'installe comme hôtelier dans l'Orne. D'octobre 1905 à octobre 1907, il effectue son service militaire dans la cavalerie. Après avoir effectué plusieurs périodes militaires au titre de la réserve, Gaston Meillon est mobilisé en 1914. Blessé la même année à trois reprises par balles et éclats d'obus, ainsi qu'en 1915 par gaz lacrymogènes, sa brillante conduite sur le front lui vaut de terminer la Grande guerre avec la croix de guerre, quatre citations, trois à l'ordre de l'armée et une à l'ordre du régiment et le grade de sous-lieutenant. Après avoir pris part à la brève campagne 1939-1940, il entre alors dans la résistance au sein d'un réseau spécialisé dans l'appui, le ravitaillement, les renseignements et le camouflage des réfractaires.
C'est dans la dynamique de la Libération que Gaston Meillon débute sa carrière politique. En effet, quoique engagé, du 25 septembre 1944 au 25 avril 1945, dans la première armée française comme capitaine-commandant du groupe de transport, il accède au conseil municipal de la Ferté-Macé le 11 octobre 1944 pour en devenir le premier magistrat le 22 mai 1945, fonction qu'il remplira jusqu'en 1971. En 1945, il est élu conseiller général de l'Orne. Il prend alors la présidence du conseil général qu'il conservera jusqu'en 1967.
Membre de l'association des maires de France, il participe également à la vie associative et syndicale de son département. Comme ancien résistant et combattant des deux guerres, Gaston Meillon, par ailleurs président du syndicat hôtelier pour les communes ornaises de La Ferté-Macé, Carrouges et Briouze, devient responsable local puis président fédéral pour l'Orne et membre du conseil national de l'union nationale des mutiles résistants anciens combattants (UNMRAC), tout en siégeant au conseil d'administration départemental de l'union française des anciens combattants (UFAC).
Investi candidat aux élections législatives du 17 juin 1951, il figure alors en quatrième et dernière position sur la liste du RPF conduite par Paul Pelleray et n'est pas élu. Mais c'est à l'occasion de l'élection partielle du 30 septembre 1951, consécutive à l'élection au Palais Bourbon du sénateur Pierre Couinaud, son colistier, qu'il opère son entrée à la Haute Assemblée. Inscrit au groupe du RPF, il ne siège cependant aux commissions des pensions et de la famille que jusqu'en 1952 puisqu'à l'occasion du renouvellement de la série B du Conseil de la République, il est battu le 18 mai par René Laniel. Il lui faudra attendre l'élection partielle du 20 décembre 1956, provoquée par la déchéance du mandat sénatorial de ce dernier, pour retrouver son siège, dans la continuité de son engagement gaulliste, sous l'étiquette des républicains sociaux puis sous celle de l'UNR.
Membre, à partir de février 1957, des commissions des affaires économiques et des boissons, il dépose deux propositions de résolution tendant à inviter le gouvernement à élaborer, pour la première, le 24 juin 1957, un statut de l'alcool de bouche et à accorder, pour la seconde, le 3 octobre 1957, une indemnité de technicité à tous les ouvriers, techniciens et cadres des télécommunications, des postes, télégraphes et téléphones. Par ailleurs, c'est au nom de la commission des affaires économiques, des douanes et des conventions commerciales, qu'il remettra un rapport sur le projet de loi, adopté avec modification par l'Assemblée nationale dans sa deuxième lecture, portant proragation du mandat des membres du Conseil économique et social le 21 mars 1957.
Les 2 et 3 juin 1958, Gaston Meillon vote en faveur des pleins pouvoirs et de la révision constitutionnelle. Il est réélu le 8 juin 1958 à la Haute Assemblée.
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Ve République
MEILLON (Gaston)
Né le 3 juillet 1884 à Chartres (Eure-et-Loir)
Décédé le 14 août 1973 à La Ferté-Macé (Orne)
Sénateur de l'Orne de 1951 à 1952 et de 1956 à 1958
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome 5, p. 361-362)
Gaston Meillon se représente aux dernières élections du Conseil de la République, le 8 juin 1958. Candidat sur la liste des républicains sociaux, il est réélu dès le premier tour avec 480 voix sur 930 suffrages exprimés. Il n'est alors devancé que par l'autre sénateur sortant et maire de Rabodanges, Étienne Le Sassier-Boisauné, reconduit avec 506 voix.
En janvier 1959, il est nommé membre de la commission sénatoriale des affaires sociales.
Il perd son siège à l'occasion des premières élections sénatoriales du Sénat de la Ve République, le 26 avril 1959 : candidat sous l'étiquette de l'Union pour la nouvelle République, le président du conseil général de l'Orne n'obtient que 294 voix sur 936 suffrages exprimés. Il est nettement distancé par É. Le Sassier-Boisauée et par l'ancien député Paul Pelleray, le premier étant réélu avec 616 voix et le second avec 634 voix.
Après ce revers, G. Meillon se retire de la vie politique nationale. Il continue cependant de jouer un rôle de premier plan dans son département. Il conserve ainsi jusqu'en 1971 son mandat de maire de La Ferté-Macé, qu'il avait obtenu pour la première fois en 1945.
Président du conseil général de l'Orne depuis 1945, il exerce cette responsabilité durant vingt-deux ans sans interruption. En 1967, il renonce à cette présidence, laissant la place au gaulliste Hubert Andigné, devenu sénateur deux ans auparavant. Il conserve toutefois son mandat de conseiller général du canton de La Ferté-Macé jusqu'en 1970. À cette date, il choisit de ne pas se représenter aux élections cantonales et quitte la vie politique.
Il s'éteint le 14 août 1973, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, à La Ferté-Macé.
Sources
Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Gaston MEILLON
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