- Appartenance politique :
- Groupe Communiste
- État civil :
- Né le 6 février 1900
Décédé le 30 octobre 1977 - Profession :
- Tailleur pour dames
- Département :
- élu(e) par l'Assemblée Nationale
-
Ancien sénateur de la IVe République
Elu le 19 décembre 1946
Fin de mandat le 7 novembre 1948
1940-1958
MAMMONAT (René)
Né le 6 février 1900 à Saint-Bonnet-Briance (Haute-Vienne)
Décédé le 30 octobre 1997 à Orléans (Loiret)
Conseiller de la République, élu par l'Assemblée nationale, de 1946 à 1948
René Mammonat naît le 6 février 1900, dans le petit village de Saint-Bonnet-Briance, où il vit une enfance sans histoire.
Après la première guerre mondiale commence la période la plus paisible de sa vie : il travaille comme tailleur pour dames, se marie et a une petite fille, Jacqueline, en 1927. Cette période s'interrompt brutalement en septembre 1939, avec l'éclatement de la seconde guerre mondiale.
(*)
La fin du conflit marque le début de sa carrière dans le domaine social et politique. A la Libération, René Mammonat comprend que le combat n'est pas terminé, que la France a besoin de bras et d'aide. Préoccupé par le sort de ses compatriotes, il s'engage, et occupe un poste de premier plan au Secours populaire français, comme membre du conseil central de l'organisation.
En décembre 1946, René Mammonat est élu par l'Assemblée nationale pour siéger au Conseil de la République au titre du parti communiste. A son arrivée au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe communiste, et est nommé membre de la commission du ravitaillement, mais en démissionne rapidement. Il est également nommé membre de la commission de la marine et des pêches, et de la commission de la justice et de la législation civile criminelle et commerciale.
Durant ses deux années de mandats, René Mammonat est un parlementaire très actif, toujours prêt à intervenir et à faire entendre sa voix, lorsqu'il estime que le sujet en vaut la peine. Il participe ainsi à la discussion sur le projet de loi portant amnistie de certaines infractions commises en Algérie, sur la répression des crimes de guerre, sur la réforme de la Haute Cour de justice ou sur l'organisation de la marine marchande... Il effectue de nombreux rapports pour les commissions dont il est membre, notamment sur les articles 5 et 16 de la loi portant amnistie de certaines infractions commises en Algérie.
René Mammonat dépose également deux propositions de résolution : l'une, en 1947, tendant à inviter le gouvernement à prendre des mesures d'urgence pour fournir aux cultivateurs les semences nécessaires aux emblavements d'automne 1947 et de printemps 1948 ; et l'autre, en 1948, tendant à inviter le gouvernement à ne pas augmenter les coefficients servant de base à la détermination forfaitaire du bénéfice agricole.
En 1948, René Mammonat n'est pas réélu.
(*) Note de la Division des archives : M. René MAMMONET a été arrêté le 16/06/1942 par la Brigade spéciale et déporté à Buchenwald le 15/08/1944. " [...] Là il aura une tâche délicate et dangereuse à accomplir : assembler des morceaux de tissus soustraits à l'atelier de confection du camp pou en faire le fanion de la Brigade française d'action libératrice. Le 8 avril, évacué dans un convoi vers Dachau, il parvient à s'en échapper et rejoint la France le 13 mai 1945 [...]". (1)
(1) Dominique ORLOWSKI, Buchenwald par ses témoins, histoire et dictionnaire du camp de concentration de Buchenwald-Dora et de ses kommandos (1937-1945), Paris, Belin, 2014.
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Ve République
MAMMONAT (René)
Né le 6 février 1900 à Saint-Bonnet-Briance (Haute-Vienne)
Décédé le 30 octobre 1977 à Orléans (Loiret)
Conseiller de la République, élu par l'Assemblée nationale, de 1946 à 1948
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome 5, p. 264)
Aux élections sénatoriales du 7 novembre 1948, René Mammonat se présente en Vendée sous les couleurs du Parti communiste français. Mais il n'est pas réélu, ne réunissant que 18 voix sur 1 153 suffrages exprimés au second tour.
Peu après, en décembre 1948, il démissionne de son mandat de conseiller municipal de La Roche-sur-Yon et quitte la vie politique active.
Dès lors, l'ancien déporté au camp de concentration de Buchenwald, où il a été détenu entre août 1944 et avril 1945, continue de jouer un rôle important au sein de l'Association française Buchenwald Dora et Kommandos. Il préside notamment la commission de contrôle financier de cette association, à la fondation de laquelle il avait participé dès le retour des déportés, en juillet 1945.
Renversé par une voiture, il s'éteint brutalement le 30 octobre 1977, à l'âge de soixante-dix-sept ans, à l'hôpital d'Orléans.
Sources
Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.
Bibliographie
Regourd (Florence), « René Mammonat », dans Le Maitron. Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, notice en ligne : https://maitron.fr/spip.php?article139917.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de René MAMMONAT
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