Appartenance politique :
Groupe Socialiste
État civil :
Né le 25 février 1907
Décédé le 1er août 1985
Profession :
Infirmier
Département :
Moyen-Congo
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 14 novembre 1948
Fin de mandat le 19 juin 1955 (Non réélu(e))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

MALONGA (Jean)

Né le 25 février 1907 à Kibouendé (Moyen-Congo)

Décédé en 1985

Sénateur du Moyen-Congo (2e section) de 1948 à 1955

Sa vie, Jean Malonga la consacre toute entière aux autres. Dès l'âge de 15 ans, il lui faut en effet travailler, et il est engagé comme infirmier stagiaire à l'hôpital général de Brazzaville. Sa ténacité et son courage lui font gravir peu à peu les échelons de la hiérarchie jusqu'à devenir infirmier de 1re classe en 1936. Nommé aide de santé de 4e classe le 1er juillet 1936, il est ensuite versé dans le corps commun des agents du service de la santé publique, comme infirmier breveté de 4e classe. Après l'hôpital général de Brazzaville, il exerce à Pointe-Noire. En 1938, Jean Malonga effectue un stage d'aide de santé à l'hôpital général de Brazzaville. Il y est à nouveau affecté à partir du 31 janvier 1940.

Jean Malonga mène de plein front sa carrière professionnelle d'une part, et sa carrière politique, d'autre part. Il s'engage notamment en participant activement aux actions du parti progressiste congolais dans le Moyen Congo, et il gère et dirige d'une main de maître le journal AEF Nouvelle, organe mensuel du rassemblement démocratique africain (RDA) pour l'Afrique équatoriale française (AEF). Ce journal est imprimé à Paris et diffusé en AEF par le parti progressiste français.

Le 14 novembre 1948, Jean Malonga est élu au Conseil de la République sur la liste du RDA au titre de la deuxième section.

Peu après son arrivée au palais du Luxembourg, il rejoint le groupe de la section française de l'internationale ouvrière (SFIO), et est nommé membre de la commission de la France d'outre-mer. Par la suite, il est également nommé membre de la commission de la production industrielle.

Jean Malonga n'intervient pas souvent à la Haute Assemblée, mais ses interventions sont toujours pertinentes. Elles témoignent de son ardeur à vouloir répondre aux besoins des populations autochtones des territoires d'outre-mer, en cette période un peu trouble qui précède en fait la décolonisation.

Jean Malonga prend ainsi part à la discussion sur le relèvement du taux des allocations et pensions de la sécurité sociale en proposant notamment un amendement sur l'instauration de la sécurité sociale dans les nouveaux territoires de l'Union française. Il intervient également, en qualité de rapporteur, à la discussion relative à l'enseignement primaire obligatoire en Afrique française, et dépose même une proposition de résolution pour rendre obligatoire l'enseignement primaire en Afrique occidentale française, en Afrique équatoriale française, au Cameroun et au Togo. Très tôt, dès 1951, il comprend que la formule de l'Union française, censée établir des rapports d'équilibre entre la métropole et ses territoires n'est pas viable, comme en témoigne la question qu'il pose au ministre de la France d'outre-mer sur la vague de discrimination raciale qui déferle à l'époque sur les TOM.

Tout au long de son mandat, Jean Malonga a développé une réflexion sur la politique menée par la France dans les territoires d'outre-mer, en prenant exemple sur l'expérience, fructueuse selon lui, tentée par les Britanniques en Nigéria et en Gold Coast (Union française et Parlement, juillet-août 1953). Il conclut sa réflexion en exposant que « puisque l'application de l'Union française s'est avérée malaisée, il est temps de trouver autre chose. »

Jean Malonga n'est pas réélu en 1955.

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Ve République

MALONGA (Jean)

Né le 25 février 1907 à Kibouendé (Moyen-Congo)

Décédé le 1er août 1985 à Brazzaville (République du Congo)

Sénateur du Moyen-Congo (2e section) de 1948 à 1955

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome 5, p. 263)

Élu en 1948 sénateur du Moyen-Congo, dans la deuxième section, avec 10 des 17 suffrages exprimés, Jean Malonga se représente aux élections sénatoriales du 19 juin 1955. Mais en ne réunissant que 9 des 24 suffrages exprimés contre 14 pour Pierre Goura, le président du Conseil du Territoire, il échoue à être réélu au Conseil de la République.

À son départ du Palais du Luxembourg, il devient chef de personnel à l'hôpital général de Brazzaville. Puis en 1958 il se lance dans une nouvelle carrière, effectuant un stage d'animateur radiophonique en France. De retour au Congo, devenu indépendant en 1960, il prend la direction de la nouvelle radiodiffusion nationale. Il exerce cette charge jusqu'en 1965.

Parallèlement à sa carrière professionnelle et à son engagement politique, J. Malonga est aussi l'auteur d'une oeuvre littéraire importante. Il est ainsi largement considéré comme le père de la littérature congolaise. En 1953, son livre Coeur d'Aryenne, publié aux éditions Présence africaine, à Paris, est le tout premier roman congolais. J. Malonga publie ensuite en 1954 un second roman, La Légende de M'Pfoumou ma Mazono, puis en 1955 La Légende de la Loufoulakari.

Il s'éteint le 1er août 1985 à Brazzaville à l'âge de soixante-dix-huit ans.

Il était commandeur du Mérite congolais, officier de la Légion d'honneur française et officier de l'Étoile noire du Bénin.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Bibliographie sur l'oeuvre littéraire de Jean Malonga

Kadima-Nzuji (Mukala) (coord.), Jean Malonga : écrivain congolais (1907-1985), Paris, Éditions l'Harmattan, 1994.

Naumann (Michel), « Jean Malonga », dans Christiane Chaulet-Achour (dir.), Dictionnaire des écrivains francophones classiques : Afrique subsaharienne, Caraïbe, Maghreb, Machrek, Océan Indien, Paris, Éditions Honoré Champion, 2010, p. 283-286.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean MALONGA

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