- Appartenance politique :
- Groupe Socialiste
- État civil :
- Né le 30 mars 1902
Décédé le 24 mars 1949 - Profession :
- Instituteur
- Département :
- Haute-Vienne
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Ancien sénateur de la IVe République
Elu le 7 novembre 1948
Fin de mandat le 24 mars 1949 (Décédé)
1940-1958
MADOUMIER (Marcel)
Né le 30 mars 1902 à Saint-Pierre-Chérignat (Creuse)
Décédé le 24 mars 1949 à Limoges (Haute-Vienne)
Sénateur de la Haute-Vienne de 1948 à 1949
Issu du peuple, fils d'un artisan de village limousin dont il est orphelin très tôt, Marcel Madoumier réussit toutefois, grâce à un travail acharné, à entrer à l'école normale d'instituteurs de Limoges. Il obtient le brevet supérieur en 1920, et commence à travailler en 1921, en qualité d'instituteur stagiaire à Grand-Gramont dans la Creuse. De retour du service militaire, dans les services météorologiques, il obtient le certificat d'aptitude pédagogique et est titularisé, en octobre 1923. Il enseigne alors dans plusieurs écoles de village, d'abord dans son département d'origine puis en Haute-Vienne. Educateur estimé et aimé, il anime également les activités sportives extrascolaires et, entre 1934 et 1935, participe au syndicat des institu teurs de la Haute-Vienne. A ses côtés, son épouse, également institutrice, est un allié précieux.
Mobilisé en 1939 comme homme de troupe dans un bureau d'armée, Marcel Madoumier reprend son service après la défaite de 1940. Il est alors nommé à Limoges, à l'école de la société immobilière. C'est là qu'on lui propose d'occuper les fonctions de secrétaire de l'inspection primaire de la ville, fonctions dont il s'acquitte parfaitement.
Mais Marcel Madoumier ne se préoccupe pas que de réussite professionnelle. Comme il a partagé la vie des populations rurales, il en connaît les besoins et les aspirations. Et il tient pour un devoir, une fois la classe terminée, de mettre ses connaissances et ses facultés au service de ses concitoyens les plus déshérités.
Cette attitude ne date pas d'hier. Très jeune, en effet, Marcel Madoumier est entré dans les rangs du parti socialiste. Et il milite avec un tel enthousiasme, un tel désir de servir, au groupe Gaston-Couty de la fédération socialiste de Limoges, qu'il est rapidement remarqué par ses camarades. Conscients de sa valeur et de son sens du devoir, ceux-ci lui confient bientôt des fonctions syndicales de plus en plus importantes, pour le porter enfin à la tête de la fédération socialiste de la Haute-Vienne. Dans ce nouveau poste, il continue à se montrer un travailleur acharné et un militant d'un inlassable dévouement.
Lors des élections municipales d'octobre 1947, Marcel Madoumier est élu conseiller municipal de la ville de Limoges et désigné comme adjoint à l'instruction publique auprès du maire. Il entreprend ou poursuit alors trois grands chantiers : les cantines scolaires, les patronages laïques, et surtout, les colonies de vacances, dont celle de Royan constitue le plus bel exemple.
En octobre 1948, il est tout naturellement désigné par ses camarades pour les représenter aux élections au Conseil de la République. C'est enfin l'occasion, pour lui, de donner la mesure à l'échelon national, cette fois, de ses facultés créatrice et de son sens civique.
Elu au premier tour de scrutin le 7 novembre, Marcel Madoumier rejoint le groupe de la section française de l'internationale ouvrière (SFIO), et est nommé membre de la commission de l'éducation nationale, des beaux-arts, des sports, de la jeunesse et des loisirs. Mais il n'a pas le temps de déployer au Conseil de la République les ressources de son intelligence et de son savoir. Il se dépense en effet sans compter de tous les côtés, répondant affirmativement à toutes les demandes de réunions de propagande socialiste, toutes les conférences, un matin à Limoges, l'après-midi à Paris... Les forces s'usent vite à ce jeu. Aussi, à peine a-t-il pris part à la discussion sur le projet de loi relatif à la fixation des maxima des dépenses publiques pour l'exercice 1949, et rédigé un rapport sur la titularisation des instituteurs et institutrices intérimaires et suppléants que, surmené, il doit s'aliter.
Il meurt à 47 ans, quatre mois après son élection, en pleine carrière. De nombreuses personnalités du monde politique, de Guy Mollet à Jules Moch lui rendent un dernier hommage. Le président Gaston Monnerville, prononçant son éloge funèbre le 31 mars 1949, dira de Marcel Madoumier qu'il est « mort en pleine lutte, victime d'un excès de travail, victime du labeur écrasant que lui imposaient sa conscience, son honnêteté scrupuleuse, son immense besoin de dévouement ».
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Marcel MADOUMIER
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