- Appartenance politique :
- Groupe des Indépendants d'Outre-Mer
- État civil :
- Né le 31 décembre 1893
Décédé le 10 septembre 1969 - Profession :
- Pharmacien
- Département :
- Sénégal
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Ancien sénateur de la IVe République
Elu le 18 mai 1952
Fin de mandat le 8 juin 1958 (Ne se représente pas)
1940-1958
LE GROS (Louis)
Né le 31 décembre 1893 à Gorée (Sénégal)
Décédé le 10 septembre 1969 à Nice (Alpes-Maritimes)
Sénateur du Sénégal de 1952 à 1958
Louis Le Gros a fait ses études secondaires et supérieures en France. Lauréat de la faculté mixte de médecine et de pharmacie de Toulouse, il sera le premier pharmacien sénégalais à s'installer à Saint Louis, au Sénégal.
Ancien combattant de la première guerre mondiale, président de la Croix Rouge et membre de la chambre de commerce, Louis Le Gros commence une carrière politique en 1936, en devenant conseiller colonial. En 1945, il est élu conseiller municipal de Saint Louis et sera adjoint au maire en 1946 et 1947. Il est également élu conseiller général en 1946 et devient premier vice-président du Conseil général en 1947. En 1947, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur et sera plus tard promu officier.
En 1952, il se présente en tant qu'indépendant sur la liste d'action sociale aux élections au Conseil de la République du 18 mai. Il est élu et entre à la commission des pensions et à la commission du suffrage universel, du contrôle constitutionnel, du règlement et des pétitions. Au cours de son mandat, Louis Le Gros participera aux travaux d'un grand nombre de commissions, en tant que membre titulaire ou comme membre suppléant : commission de la famille, de la population et de la santé publique, commission de la défense nationale, commission de l'éducation nationale, commission de la presse, de la radio et du cinéma, commission des affaires étrangères, commission de la justice, commission de la reconstruction.
Dès 1952, Louis Le Gros présente un important rapport, au nom de la commission des pensions, sur le projet de loi ouvrant un délai spécial pour la demande de révision de pension au profit des militaires et des marins retraités qui ont été rappelés à l'activité au cours de la guerre 1939-1945.
Mais Louis Le Gros, comme représentant du peuple sénégalais, s'est surtout manifesté sur les questions concernant l'outre-mer, notamment lorsqu'il est entré comme membre suppléant à la commission de la France d'outre-mer. Il intervient ainsi sur la situation économique, sociale et politique dans les territoires d'outre-mer. Il défend également les intérêts des anciens combattants noirs et préconise des mesures propres à assurer l'évolution des territoires d'outre-mer. En 1955, il dépose un amendement sur le statut des magistrats de la France d'outre-mer.
En 1956, Louis Le Gros intervient, au nom du groupe des indépendants d'outre-mer et du rassemblement démocratique africain, dans le débat sur la politique du gouvernement au Vietnam. Il est nommé la même année membre de la commission de coordination pour l'examen des problèmes intéressant les affaires d'Indochine. En 1957, ses interventions portent sur l'aménagement de la vallée du Sénégal, l'institution d'une université à Dakar, l'organisation commune des régions sahariennes, la réorganisation de l'Afrique équatoriale française et de l'Afrique occidentale française, et enfin sur le décret définissant les services de l'Etat dans les TOM.
Auteur d'un long commentaire sur la loi-cadre de 1956 concernant les territoires d'outre-mer. Louis Le Gros critique le terme même de « loi-cadre », qu'il qualifie d'« euphémisme gouvernemental » visant uniquement à éviter l'expression de « pleins pouvoirs », plus polémique. Certes Louis Le Gros reconnaît qu'il y a une urgence telle que les autochtones ne peuvent refuser la délégation des pouvoirs législatifs. Mais Louis le Gros juge la loi-cadre peu satisfaisante, même s'il ne manque pas de remarquer les progrès accomplis, notamment dans les services de l'Etat, où une plus grande part des responsabilités est promise aux Africains.
En 1955, Louis Le Gros est nommé secrétaire du Conseil de la République.
Il ne prend pas part au vote des 2 et 3 juin 1958 relatifs aux pleins pouvoirs et à la révision constitutionnelle et quitte la Haute assemblée après les élections du 8 juin 1958.
Nommé ministre plénipotentiaire du Sénégal au Vatican, il est l'interlocuteur de Jean XXIII et Paul VI pendant plusieurs années.
Il meurt le 10 septembre 1969 à Nice à l'âge de 75 ans.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Louis LE GROS
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