- Appartenance politique :
- Groupe Communiste
- État civil :
- Né le 3 janvier 1895
Décédé le 24 décembre 1970 - Profession :
- Médecin
- Département :
- Oran
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Ancien sénateur de la IVe République
Elu le 8 juin 1946
Fin de mandat le 7 novembre 1948 (Non réélu(e))
1940-1958
LARRIBÈRE (Camille)
Né le 3 janvier 1895 à Ferrières (Hautes-Pyrénées)
Décédé le 24 décembre 1970 à Saint-Denis-du-Sig (Algérie)
Membre de la première Assemblée nationale constituante (Oran)
Conseiller de la République d'Oran de 1946 à 1948
La famille de Camille Larribère s'est installée en 1900 en Algérie. Celui-ci a grandi dans la ville coloniale de Sidi-Bel-Abbès. Puis il fut mobilisé en 1914 dans une unité de tirailleurs algériens et fut blessé aux Dardanelles. Envoyé par la suite à l'école d'élèves aspirants de Joinville-le-Pont, il combattit à Verdun dans le 4e Zouaves en 1916-1917. Mais dès le début de la guerre, influencé par les idées socialistes de son père, Camille Larribère est gagné par les thèses de l'Union Sacrée et affirme son pacifisme. Alors qu'il est décoré de la Légion d'honneur, il refuse de porter sa décoration en signe de protestation pacifiste.
Après l'armistice, Camille Larribère commence des études de médecine à Strasbourg. La démobilisation en septembre 1919 lui permet de retourner en Algérie. Il participe là-bas à la constitution d'un groupe d'étudiants socialistes révolutionnaires qui soutient l'idée de l'adhésion du Parti Socialiste à la IIIe Internationale. Puis Camille Larribère représente la Fédération communiste d'Oran au IIe congrès du Parti communiste qui se tient à Paris en 1922. Il profite alors de sa présence dans la capitale pour achever ses études de médecine ; il soutient sa thèse en 1924.
En tant que militant communiste, il collabore au Militant rouge, revue théorique consacrée aux pratiques insurrectionnelles. Le Parti communiste lui confie l'organisation du service d'ordre au moment de l'affaire de la rue Damrémont : un affrontement violent entre les Jeunesses patriotes et de jeunes communistes provoque plusieurs morts. Camille Larribère est emprisonné à Corbeil pour « provocation de militaires à la désobéissance ». En 1929, reconnaissant la fidélité de Camille Larribère, le parti communiste lui propose d'entrer au comité central lors du Congrès de Saint-Denis. Parallèlement, il devient membre du comité de rédaction des Cahiers du Bolchevisme, au côté d'éminents représentants communistes tels que Maurice Thorez.
En 1932, Camille Larribère repart en Algérie. Révoqué de son grade de capitaine de réserve en 1932, il est mobilisé en 1939 comme soldat de 2e classe puis comme médecin auxiliaire dans les zouaves. Lors du débarquement allié en Afrique du Nord, il s'engage dans un corps franc d'Afrique et commande une compagnie. Il est blessé en Tunisie en 1943. Et c'est depuis l'Afrique du Nord qu'il reprend contact avec le parti communiste, qui l'avait un moment tenu à l'écart.
Après la guerre, il demeure un responsable actif du parti communiste algérien, tout en exerçant sur le territoire algérien sa profession de médecin. Il devient membre du comité central du parti communiste algérien et collabore plus tard à la direction clandestine du parti pendant la guerre d'indépendance.
Conseiller général d'Oran et conseiller municipal de Saint-Denis-du-Sig, Camille Larribère est élu membre de la première Assemblée nationale constituante en 1945-1946.
Aux élections du 8 décembre 1946, il entre au Conseil de la République pour y représenter l'Algérie. Il y est nommé membre de la commission de l'intérieur et de la commission du travail et de la sécurité sociale.
Au Palais du Luxembourg, Camille Larribère consacre ses interventions à la situation des territoires rattachés à la France comme Madagascar et particulièrement à celle de l'Algérie. Ainsi, il dépose un amendement pour faire reconnaître à l'Algérie la qualité de territoire associé. Il réclame que l'on accorde le droit de vote aux femmes musulmanes et que l'on rende obligatoire l'enseignement de la langue arabe. En 1948, Camille Larribère dépose une proposition de résolution afin de libérer les emprisonnés politiques qui ont été arrêtés lors des élections de l'Assemblée algérienne d'avril 1948. Puis il propose d'annuler ces élections et de fixer une nouvelle échéance. Enfin, il dépose deux amendements pour attirer l'attention sur la situation faite aux Musulmans et pour que soit appliqué à l'Algérie le principe des grands électeurs.
Camille Larribère n'est pas réélu aux élections du 7 novembre 1948.
C'est dans sa commune d'adoption de Saint Denis du Sig qu'il meurt le 24 décembre 1970 à l'âge de 75 ans.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Camille LARRIBERE
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