- Appartenance politique :
- Groupe de l'Union Démocratique du Manifeste Algérien
- État civil :
- Né le 25 juin 1903
Décédé le 13 mai 1965 - Profession :
- Professeur
- Département :
- élu(e) par l'Assemblée Nationale
-
Ancien sénateur de la IVe République
Elu le 11 juin 1948
Fin de mandat le 7 novembre 1948 (Ne se représente pas)
1940-1958
KESSOUS (Mohamed El Aziz)
Né le 25 juin 1903 à El-Kala (Constantine) (Algérie)
Décédé le 13 mai 1965 à Paris
Conseiller de la République, élu par l'Assemblée nationale, en 1948
Mohamed El Aziz Kessous est issu d'une famille de notables aux idées modernes et de diplômés d'université qui a compté un autre élu, Ahmed Kessous, député de Constantine.
Boursier, il est élève au collège de Sétif, avec Ferhat Abbas. Après 1918, sous le Gouverneur Jonnart, il fait partie de la cinquantaine d'élèves musulmans envoyés poursuivre leur scolarité en France. Il entre alors au lycée d'Arles. Il entreprend ensuit des études de droit aux universités d'Alger puis de Paris.
Secrétaire de l'amicale des étudiants musulmans de l'Afrique du Nord (AEMAN) en 1923-1924, il est quelques années plus tard, en 1927, membre fondateur de l'Association des étudiants musulmans nord-africains de France (AEMNAF).
Ses études terminées, Mohmed El Aziz Kessous se partage entre enseignement et journalisme. Il s'engage également dans le militantisme politique. Adhérent de la SFIO de 1931 à 1940, puis de 1943 à 1946, il y défend les revendications indigènes.
Il est en outre responsable de la presse à la Fédération des élus musulmans du département de Constantine. En février 1935, il publie une brochure intitulée La vérité sur le malaise algérien préfacée par le Docteur Bendjelloul. Dans ce texte, il nie l'existence du nationalisme et soutient la proposition de loi Viollette. En août 1935, il laisse sa place de rédacteur en chef de L'Entente franco-musulmane, organe de la Fédération des élus musulmans, à Ferhat Abbas. Il passe alors au journal Oran républicain où il travaillera jusqu'en 1940.
En 1943, il aide Ferhat Abbas à rédiger le « Manifeste du peuple algérien ». Il défend ce manifeste devant la Commission des réformes musulmanes de la SFIO en janvier 1944. En septembre de la même année, il crée avec Ferhat Abbas Egalité. Il en est le rédacteur en chef jusqu'à son interdiction en mai 1945. En août 1946, il aide Abbas à faire reparaître Egalité mais quittera ce journal en mars 1948.
C'est à cette date que Mohamed El Aziz Kessous est élu par l'Assemblée nationale pour succéder au Conseil de la République à El-Hadi Mostefaï, démissionnaire, et y siéger aux côtés d'Ahmed Boumendjel, Ahmed Tahar et Ahmed Yahia, déjà élus, également sous l'étiquette de l'Union démocratique pour le Manifeste algérien (UDMA). Le mandat de Mohamed El Aziz Kessous sera de courte durée car lors des élections au Conseil de la République du 7 novembre 1948, il ne se représente pas : Mostefai est en effet de nouveau candidat et élu.
Mohamed El Aziz Kessous se retire alors à Biskra où il mène une carrière d'enseignant en s'éloignant peu à peu de la politique active. En 1955, il est secrétaire général et responsable du service de presse de la délégation des élus musulmans « Groupe des 61 ». Il crée alors le bimensuel Communauté algérienne qui paraîtra entre octobre 1955 et août 1956, le numéro 1 contenant une lettre de soutien d'Albert Camus « Lettre à un militant algérien ». Il entretient ensuite des relations avec le FLN.
Mohamed EL Aziz Kessous est nommé inspecteur général de la santé et de la population en février 1959. Après l'indépendance de l'Algérie, il vient soigner une tuberculose pulmonaire en France et meurt à Paris le 13 mai 1965. Il est inhumé au cimetière musulman de Bobigny.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Mohamed El Aziz KESSOUS
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