- Appartenance politique :
- Groupe des Indépendants d'Outre-Mer
- État civil :
- Né en 1910
Décédé le 25 avril 1994 - Profession :
- Comptable
- Département :
- Haute-Volta
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Ancien sénateur de la IVe République
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Accéder à la notice de Christophe KALENZAGA sous le Sénat de la Communauté
Elu le 14 novembre 1948
Elu le 18 mai 1952
Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 15 juillet 1959 (Cessation de mandat en application de
l'ordonnance n°58-974 du 17 octobre 1958, relative au fonctionnement
provisoire des pouvoirs publics)
1940-1958
KALENZAGA (Christophe)
Né vers 1910 à Oualaga (Haute-Volta)
Décédé le 25 avril 1994 à Ouagadougou (Burkina-Faso)
Conseiller de la République, puis Sénateur de Haute-Volta de 1948 à 1958
Christophe Kalenzaga a raconté ses débuts à l'école lors d'une séance au Conseil de la République le 15 mai 1951 : « Les chefs envoyaient chercher dans les villages les fils des paysans, de façon à ne pas y envoyer leurs propres enfants. C'est ainsi qu'un beau jour, on est venu me cueillir comme une poire, alors que j'étais en train de garder les troupeaux ». De fait, Christophe Kalenzaga a d'abord suivi les cours de l'école régionale de Kaya (1923-1929), puis ceux de l'école primaire supérieure de Ouagadougou (1929-1930) avant d'aller au petit et au grand séminaire de Pabré jusqu'en 1933. Il a ensuite entrepris des études de philosophie à Koumi jusqu'en 1936.
L'année suivante, Christophe Kalenzaga commence à travailler sur le Réseau Abidjan-Niger (RAN). Il est affecté à la gare « Lagune » d'Abidjan. Il est ensuite chef de gare à Tafiré, puis à Badikaha. En 1942, il est nommé receveur à Bobo-Dioulasso, fonction qu'il occupera jusqu'en 1947, lorsqu'il devient comptable centralisateur à la gare « Lagune » d'Abidjan et chef de station de première classe. Toutefois, le 15 août 1947, il obtient d'être détaché dans l'administration générale à Kaya pour remplir un mandat politique.
En effet, depuis le 15 décembre 1946, Christophe Kalenzaga est membre du conseil général de Haute-Volta. Il y représente la circonscription de Ouagadougou-Kaya. Il en devient président en 1948, année où le conseil devient assemblée territoriale. Il sera réélu membre de cette assemblée en 1952 et 1957.
Les engagements politiques de Christophe Kalenzaga traduisent l'évolution des événements et des idées : membre de l'Union voltaïque en 1945, il soutient le nouveau Parti social d'éducation des masses africaines (PSEMA) en 1954 et sa fusion en 1956 avec le Parti démocratique voltaïque, section locale du Rassemblement démocratique africain (RDA). Président de l'Union voltaïque et directeur du journal La Volta de demain en 1950 et 1951, Christophe Kalenzaga sera également président du RDA entre 1957 et 1959.
Parallèlement à ses mandats en Afrique, Christophe Kalenzaga siège au Palais du Luxembourg sans discontinuer de 1948 à 1959. Elu aux élections du 14 novembre 1948, il est réélu sénateur les 18 mai 1952 et 8 juin 1958.
Au Conseil de la République, Christophe Kalenzaga appartient successivement aux groupes des Indépendants d'Outre-mer (IOM), de l'Union démocratique et socialiste de la résistance (UDSR-RDA), puis des Républicains indépendants. Il est membre de nombreuses commissions : des moyens de communication et des transports, de la marine et des pêches, du suffrage universel, de la France d'outre-mer, du travail, de l'intérieur, de l'éducation nationale, des pensions, des affaires économiques, des finances et des affaires étrangères. Il est également secrétaire du Conseil de la République en 1953-1954.
L'essentiel des interventions de Christophe Kalenzaga au Conseil de la République porte sur la défense des intérêts des territoires africains et de leurs habitants.
Ainsi, lors du débat de février 1952 sur le nouveau code du travail, il déplore que le texte élaboré par les commissions du travail et de l'outre-mer ait été amendé en séance publique dans un sens qui « ne renferme pas suffisamment de cet esprit de vraie démocratie d'humanisme et de générosité, qui est la marque de toute oeuvre vraiment française ». Il rappelle que « il n'est pas possible que la France laisse se constituer dans les territoires de l'Union française une sorte de sous-prolétariat inhumain ».
En mars 1955, alors qu'il s'agit de voter la réorganisation municipale outre-mer, le Conseil de la République semble vouloir perpétuer le « double collège », système qui fait voter séparément européens et africains. Au cours de la séance du 11 mars 1955, Christophe Kalenzaga cherche à ouvrir les yeux de ses collègues : « Les événements vont très vite, surtout en Afrique, où la France n'est pas la seule à administrer des territoires et où elle risque d'être dépassée, elle qui a toujours été à la pointe du progrès et de l'évolution ».
L'adoption de la loi-cadre, en juin 1956, confirme sa pensée. Il y voit heureusement garantis « la cohésion de l'Union française et l'honneur de la France, dans la noble mission qu'elle s'est assignée de conduire les peuples d'outre-mer à la gestion de leurs propres affaires ».
Les 2 et 3 juin 1958, Christophe Kalenzaga vote en faveur des pleins pouvoirs au gouvernement de Gaulle et de la révision de la Constitution.
Le 15 juillet 1959, son mandat de sénateur prend fin avec l'indépendance la Haute-Volta. Il reste néanmoins quelque temps au Palais du Luxembourg, étant l'un des 12 élus de l'assemblée de la Haute-Volta au Sénat de la Communauté. Il s'y inscrit au groupe le plus important, celui de l'Alliance pour l'Unité de la Communauté et Gauche démocratique. Dès la première session, ouverte le 15 juillet 1959, il participe à la Commission chargée d'élaborer le règlement.
Christophe Kalenzaga a également été désigné par le Conseil de la République, puis par le Sénat de la Communauté pour occuper un siège de membre titulaire de l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe. Dans cette assemblée, il incarne une élite africaine lucide, demandant l'aide de toute l'Europe pour les pays d'outre-mer et craignant que sinon « les peuples d'Afrique deviennent chaque jour davantage l'enjeu du totalitarisme marxiste dont Moscou et Pékin se font les champions redoutables ». Il voit un modèle à suivre dans la Charte sociale européenne et propose la création d'une commission Europe-Afrique.
A l'indépendance de la Haute-Volta, Christophe Kalenzaga est élu député à l'Assemblée constituante de son pays et président de la commission constitutionnelle. Il est ensuite élu à l'Assemblée nationale, en étant président du RDA.
Par la suite, il devient ambassadeur en République fédérale d'Allemagne et en Suisse et délégué représentant de la Haute-Volta aux Nations-Unies. A la chute du Président Yaméogo, il entre au Conseil de l'Ordre national. Entre 1967 et 1970, il représente son pays auprès de l'Association des parlementaires de langue française. Localement, il est conseiller municipal puis conseiller spécial de la commune de Kaya de 1960 à 1975.
Titulaire de nombreuses décorations, Christophe Kalenzaga s'éteint le 25 avril 1994 dans la capitale de son pays, devenu en 1984 le Burkina-Faso.
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Ve République
KALENZAGA (Christophe)
Né vers 1910 à Oualaga (Haute-Volta)
Décédé le 25 avril 1994 à Ouagadougou (Burkina-Faso)
Conseiller de la République, puis Sénateur de Haute-Volta de 1948 à 1958
Membre du Sénat de la Communauté (Haute-Volta) de 1959 à 1961
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome IV, pp. 426-427)
Le mandat de Christophe Kalenzaga prend fin par application de l'ordonnance n° 58-974 du 17 octobre 1958, relative au fonctionnement provisoire des pouvoirs publics. De 1959 à 1961, l'ancien sénateur de Haute-Volta poursuit sa carrière au Sénat de la Communauté, où il préside la commission des transports et des communications.
A l'indépendance de son pays, en 1960, il est élu député à l'Assemblée constituante, et assume la présidence de la commission constitutionnelle. Il poursuit ensuite sa carrière comme député à l'Assemblée nationale, avant de devenir ambassadeur en République fédérale d'Allemagne (RFA) et en Suisse, puis délégué représentant de la Haute-Volta aux Nations Unies.
Représentant son pays auprès de l'Association des parlementaires de langue française, il poursuit également une carrière politique locale en assumant les responsabilités de conseiller municipal, puis conseiller spécial de la commune de Kaya, de 1960 à 1975.
Il décède à l'âge de 84 ans.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Christophe KALENZAGA
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