- Appartenance politique :
- Groupe des Républicains Indépendants
- État civil :
- Né le 27 septembre 1907
Décédé le 18 novembre 1956 - Profession :
- Avocat
- Département :
- Haut-Rhin
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Ancien sénateur de la IVe République
Elu le 18 mai 1952
Fin de mandat le 18 novembre 1956 (Décédé)
1940-1958
HARTMANN (Gérard)
Né le 27 septembre 1907 à Carspach (Haut-Rhin)
Décédé le 18 novembre 1956 à Mulhouse (Haut-Rhin)
Sénateur du Haut-Rhin de 1952 à 1956
Gérard Hartmann est né le 27 septembre 1907 à Carspach, petit village du Haut-Rhin, qui fut en partie détruit durant la guerre de 1914-1918. Il voue une passion à cette terre d'Alsace, souriante et sévère à la fois, composée de plaines fertiles, de vergers plantureux, de vignobles renommés, coupés par de profondes vallées et de lointaines forêts à la silhouette bleue.
Fils du secrétaire de mairie de Carspach, Gérard Hartmann fait au collège de Zillisheim, puis à Dôle et à Mulhouse, de solides études secondaires. Le goût du raisonnement bien conduit, le sens inné qu'il possédait de l'ordre et de la justice, le conduisent tout naturellement à étudier la science du droit à l'université de Strasbourg, puis à celle de Dijon.
Licencié en droit, il s'installe, en 1932, comme avocat à Mulhouse, et bientôt se spécialise dans la défense des organisations professionnelles paysannes. Il se consacre à cette tâche avec opiniâtreté, luttant pour que soient reconnus les droits essentiels des agriculteurs dont il a l'entière confiance.
Il se marie en 1938. Son bonheur serait sans réserve, si des difficultés internationales ne s'amoncelaient à l'horizon. D'aucuns se leurrent sur la gravité du moment. Mais Gérard Hartmann sait ce que représente la menace nazie. Ses appréhensions ne sont que trop fondées. Mobilisé, il fait courageusement son devoir et est blessé sur la ligne Maginot.
A la signature de l'armistice, Gérard Hartmann est fait prisonnier, puis libéré en sa qualité d'Alsacien. Il décide alors d'abandonner le barreau où la liberté de parole est interdite, pour se consacrer désormais à l'exploitation de son domaine de Froeningen.
Le juriste est devenu agronome. Avec méthode et persévérance, comme pour tout ce qu'il entreprend, Gérard Hartmann transforme sa propriété en ferme modèle, puis en établissement avicole pilote.
Mais c'est le temps de l'occupation. L'ennemi multiplie ses vexations, ses spoliations et aussi ses promesses. Profondément meurtrie, la population haut-rhinoise ne se laisse pas abattre. La résistance s'organise méthodiquement. Gérard Hartmann y prend une part très active qui lui vaudra l'estime reconnaissante de ses compatriotes.
Dès 1945, il est désigné comme secrétaire général, d'abord de la confédération générale de l'agriculture, puis de la fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles. Il met au service de ses mandants toute l'étendue de son savoir et toute l'ardeur de ses convictions. Ce travailleur infatigable sait inculquer à ses collaborateurs des organisations au sein desquelles il milite, sa volonté et son esprit de réalisation.
Ses mérites sont unanimement reconnus et c'est ainsi que la fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles, puis la fédération nationale des producteurs de lait, lui offrent à plusieurs reprises de prendre la direction de leurs organisations. Gérard Hartmann refuse, non par crainte de ne pas être à la hauteur de la tâche mais parce qu'il veut, avant tout, rester fidèle aux paysans de son département qui lui ont fait confiance.
On retrouve là un trait fondamental de son caractère, la fidélité. Fidélité à sa province, fidélité à ses compatriotes, fidélité à la France. L'homme est, au moral comme au physique, d'un seul bloc. Sa trop courte carrière politique, Gérard Hartmann la conduira comme il a mené son existence, sans sollicitation et sans détours.
Appelé à faire partie du Conseil économique, en 1947, comme représentant de la confédération générale de l'agriculture, il y reste jusqu'en 1950. En 1952, il est élu président de la chambre d'agriculture du Haut-Rhin. Il se consacrera à cette tâche jusqu'à la veille de sa mort, collaborant activement avec l'autorité préfectorale et le conseil général du Haut-Rhin, pour promouvoir une fructueuse politique d'expansion agricole et de progrès social.
Maire de Froeningen depuis 1945, au contact des mille problèmes quotidiens que doit résoudre le premier magistrat d'une commune, il est présenté par ses amis aux élections sénatoriales de 1952. Il vient alors siéger au Palais du Luxembourg où il s'inscrit au groupe des Républicains indépendants. Il prit rarement la parole au Conseil de la République, préférant le travail moins brillant mais non moins fécond des commissions, où il pouvait apporter le fruit de sa grande expérience des problèmes agricoles et sa connaissance de l'âme paysanne.
Aux commissions du travail et de la sécurité sociale, des boissons, de l'agriculture, de la famille et de la presse, dont il fut membre, ses avis étaient appréciés pour leur sagesse et leur modération, faites à la fois de fermeté et de bon sens, ces qualités innées du paysan d'Alsace.
Il meurt à 49 ans, le 18 novembre 1956, à l'hôpital du Hasenrain, de Mulhouse, des suites d'une chute accidentelle dans sa ferme de Froeningen.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Gérard HARTMANN
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