Appartenance politique :
Groupe Socialiste
État civil :
Né le 6 janvier 1884
Décédé le 13 juillet 1952
Profession :
Journaliste
Département :
élu(e) par l'Assemblée Nationale
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 19 décembre 1946
Fin de mandat le 7 novembre 1948 (Ne se représente pas)

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

GRUMBACH (SALOMON), né le 6 janvier 1884 à Hattstatt (Haut-Rhin).

Député du Haut-Rhin de 1928 à 1932.

Député du Tarn de 1936 à 1942.

Né d'une vieille famille française établie en Alsace, Salomon Grumbach est entré très jeune dans la vie politique : à 20 ans, il prononce à Colmar son premier discours contre le militarisme allemand. En 1908, il s'installe à Paris où il se lie d'amitié avec les grandes personnalités socialistes de l'époque : Jules Guesde, Marcel Sembat, Bracke, Renaudel, A. Thomas. Il devient journaliste à L'Humanité de Jean Jaurès qui l'envoie comme correspondant en Suisse en 1914.

Après la Grande guerre, il est délégué par les socialistes de Haute-Alsace à la conférence internationale de Berne en février 1919. Il est candidat aux élections législatives de novembre 1919 dans le Haut-Rhin mais inscrit sur la liste du parti socialiste, il n'est pas élu, la liste d'union nationale enlevant tous les sièges. Il continue néanmoins à s'intéresser à la vie politique. Il représente la France dans de nombreuses conférences internationales et en 1924, il devient membre de la commission permanente du parti socialiste.

Aux élections du 11 mai 1924, il se représente dans le Haut-Rhin comme chef de file de la liste socialiste. Il subit un nouvel échec, tous les sièges étant remportés par la « liste des candidats de l'alliance républicaine du Haut-Rhin ».

En avril 1928, au retour du scrutin uninominal, il se présente de nouveau aux suffrages des électeurs du Haut-Rhin dans la 1re circonscription de Mulhouse-ville. Cette fois il est élu au second tour avec 11.385 voix sur 27.599 inscrits et 24.008 votants, son principal adversaire, Kraehling, candidat autonomiste en obtient 8.219.

A la Chambre, il est membre de la commission des affaires étrangères, de la commission d'Alsace-Lorraine et de la commission des mines et de la force motrice.

Aux élections des 1er et 8 mai 1932, il est assez nettement battu dans sa circonscription avec 10.436 voix par Wallach, candidat démocrate qui en obtient 12.367.

Aux élections de 1936, il abandonne l'Alsace et se présente dans la 1re circonscription de Castres dans le Tarn. Il est élu de justesse au deuxième tour avec 7.265 voix contre 7.023 à son adversaire Dirat, candidat de la fédération républicaine.

A la Chambre, il soutient de ses votes les différents gouvernements « de gauche » de l'époque. Vice-président de la commission des affaires étrangères il ne manque pas- une occasion d'intervenir dans les différents débats sur la politique extérieure du gouvernement, se consacrant plus particulièrement aux affaires allemandes. Il dépose un important avis sur le projet de loi autorisant le gouvernement à prendre toutes mesures utiles afin d'empêcher le départ de volontaires pour l'Espagne.

A l'Assemblée nationale du 10 juillet 1940 à Vichy, il ne prend pas part au scrutin sur les pleins pouvoirs demandés par le maréchal Pétain, s'étant embarqué sur le « Massilia », avec certains de ses collègues, pour rallier l'Afrique du Nord.

Salomon Grumbach est l'auteur d'un ouvrage sur l'Allemagne annexionniste.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

GRUMBACH (Salomon)

Né le 6 janvier 1884 à Hattstart (Haut-Rhin)

Décédé le 13 juillet 1952 à Neuilly-sur-Seine (Seine)

Membre de la première Assemblée nationale constituante (Tarn)

Conseiller de la République (élu par l'Assemblée nationale) de 1946 à 1948

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1894, 1895)

En 1940, à son retour d'Alger, qu'il avait rejoint à bord du Massilia, Salomon Grumbach est incarcéré, puis placé en résidence surveillée dans le Midi de la France. Au mois de novembre 1942, dans le trouble provoqué par l'invasion de la zone libre, il parvient à tromper la surveillance de ses gardiens, et à rejoindre le maquis des Cévennes où s'était réfugiée sa femme. Leur vigilance leur permet d'échapper à plusieurs tentatives d'arrestation par la Gestapo.

A la Libération, Salomon Grumbach reprend sa place dans la vie politique en conduisant la liste SFIO dans le Tarn au scrutin du 21 octobre 1945 ; avec 37 914 voix sur 73 222 suffrages exprimés, cette liste remporte l'un des autres sièges à pourvoir.

Puis il est élu au Conseil de la République, le 19 décembre 1946, pour y représenter la SFIO.

Membre du groupe socialiste, il siège à la Commission des affaires étrangères, et à celle du règlement.

Durant ce court mandat, il est, fidèle à lui-même, d'une inlassable activité.

Ses principaux sujets d'intervention publique portent sur les nouvelles institutions : règlement du Conseil de la République, modalités d'élection de ses membres, régime des élections municipales et du Conseil général de la Seine.

Il suit également avec soin la politique étrangère de la France, et particulièrement les relations avec l'Allemagne, la Sarre, et l'Autriche.

Les nouvelles modalités d'élection du Conseil de la République, définies pour le scrutin du 7 novembre 1948, y ont fait disparaître les représentants des partis élus par l'Assemblée nationale.

Salomon Grumbach abandonne alors tout mandat national, et se consacre entièrement à la SFIO. Il disparaît en 1952, à l'âge de 68 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Salomon GRUMBACH

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