Appartenance politique :
Groupe du Mouvement Républicain Populaire
État civil :
Né le 13 juin 1884
Décédé le 19 septembre 1978
Profession :
Professeur au Collège de France
Département :
élu(e) par l'Assemblée Nationale
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 28 mars 1947
Fin de mandat le 7 novembre 1948 (Ne se représente pas)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

GILSON (Étienne)

Né le 13 juin 1884 à Paris

Décédé le 19 septembre 1978 à Auxerre (Yonne)

Conseiller de la République, élu par l'Assemblée Nationale, de 1947 à 1948

Son bref mandat parlementaire n'a constitué qu'un épisode marginal dans la vie d'Etienne Gilson, dont l'histoire retiendra plus son rôle dans le domaine des lettres que dans celui de la politique.

Docteur ès lettres, Etienne Gilson rédige deux thèses sur René Descartes. Spécialiste de la philosophie médiévale, il est l'auteur de brillantes études sur Saint-Thomas et les théologiens thomistes, ce qui lui vaut l'attribution d'une chaire d'histoire de la philosophie médiévale au Collège de France.

Lorsqu'il est reçu à l'Académie française, le 29 mai 1947, il est l'auteur d'une Histoire de la philosophie du Moyen-Age, qui fait autorité, d'un Dante et la philosophie, ainsi que d'études sur Saint-Augustin, Saint-Bernard et Saint Bonaventure.

Mais cette autorité intellectuelle ne le détourne pas de la chose publique ; membre actif du MRP, il figure en deuxième position sur la liste présentée par ce parti pour le représenter au premier Conseil de la République, derrière Auguste Champetier de Ribes.

Aussi est-il proclamé élu au décès de ce dernier, intervenu le 6 mars 1947.

Il rejoint le groupe du MRP, et siège aux Commissions de l'éducation nationale, et des pensions.

L'essentiel de ses interventions est consacré aux séquelles de la guerre, et aux problèmes sociaux : reclassement dans la fonction publique et amélioration de la situation des victimes de guerre, statut des déportés et internés de la Résistance, modification du régime de l'assurance vieillesse, révision des pensions abusives.

Le mode d'élection du Conseil de la République ayant été substantiellement modifié pour le renouvellement du 7 novembre 1948, Etienne Gilson ne souhaite pas poursuivre une carrière parlementaire qui le tiendrait trop éloigné de ses recherches.

Aussi ne se représente-t-il pas au terme de son court mandat.

Bibliographie :

Florian MICHEL, Étienne GILSON : une biographie intellectuelle et politique, Vrin, Paris, mars 2018

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Ve République

GILSON Étienne

Né le 13 juin 1884 à Paris

Décédé le 19 septembre 1978 à Cravant (Yonne)

Conseiller de la République, élu par l'Assemblée nationale, de 1947 à 1948

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1940-1958)

Après son très bref séjour au Palais du Luxembourg de mars 1947 à novembre 1948, Étienne Gilson quitte la vie politique active. Ce philosophe catholique, membre du Mouvement républicain populaire, continue toutefois de s'intéresser à la chose publique, s'engageant notamment en faveur de la construction européenne. Il prend ainsi part, en 1948 et 1949, au deux premiers congrès du Mouvement européen.

Il continue également de suivre l'activité politique nationale et internationale pour Le Monde, journal pour lequel il écrit régulièrement à partir de 1945. En 1950, il est violemment pris à partie pour un article qu'il a consacré au pacte atlantique dans lequel il avait émis l'idée d'une neutralité armée de l'Europe. Accusé par certains d'être défaitiste, il cesse sa collaboration au Monde et rejoint l'Institut pontifical d'études médiévales de Toronto, au Canada. Cet historien de la philosophie médiévale, spécialiste de la métaphysique de Thomas d'Aquin, y enseigne jusqu'en 1973.

Il est également l'auteur de très nombreuses publications, en français et en anglais, parmi lesquelles Le thomisme. Introduction au système de Saint Thomas d'Aquin (1922), Introduction à l'étude de Saint Augustin (1929), L'Esprit de la philosophie médiévale (1932), La Philosophie et la théologie (1960), Introduction à la philosophie chrétienne (1960), Elements of Christian Philosophy (1960) ou Saint Thomas moraliste (1974).

Membre de l'Académie française depuis 1947, il en est le doyen d'âge, à quatre-vingt-quatorze ans, lorsqu'il s'éteint le 19 septembre 1978 à Cravant, dans l'Yonne, où il s'est établi.

Il était grand officier de la Légion d'honneur et Croix de guerre 1914-1918.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Bibliographie

Michel (Florian), Étienne Gilson. Une biographie intellectuelle et politique, Vrin, 2018.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Etienne GILSON

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