- Appartenance politique :
- Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
- État civil :
- Né le 19 octobre 1905
Décédé le 15 janvier 1993 - Profession :
- Inspecteur des Finances
- Département :
- Corse
-
Ancien sénateur de la IVe République
Elu le 19 juin 1955
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Ne se représente pas)
Ve République (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
1940-1958
FILIPPI (Jean)
Né le 19 octobre 1905 à Genève (Suisse)
Décédé le 15 janvier 1993 à Paris
Sénateur de la Corse de 1955 à 1958
Secrétaire d'État au budget du 1er février 1956 au 13 juin 1957
Lorsque Jean Filippi est élu au Conseil de la République pour y représenter la Corse, le 19 juin 1955, il a déjà accompli, à 50 ans, une longue et brillante carrière administrative et financière.
Son père, Charles Filippi est ministre plénipotentiaire à Genève lorsque naît son fils Jean.
C'est à Paris que ce dernier accomplit ses études, d'abord au lycée Janson De Sailly, puis à la faculté de Droit, et à l'École libre des Sciences politiques. Une fois acquis son diplôme et son doctorat en droit, il entre en 1930 comme adjoint à l'inspection des finances, puis est nommé secrétaire général de la SNCF, en 1937.
Entre-temps, il a dirigé de nombreux cabinets ministériels, dont ceux d'Albert Sarraut, André Laurent-Eynac, Henri Queuille, Lucien Lamoureux et Yves Bouthillier.
Chargé à titre temporaire, de 1941 à 1942, du secrétariat général pour les affaires économiques, au sein du ministère des Finances, il est nommé, en 1945, directeur général de l'économie et des finances du gouvernement militaire de la zone française d'occupation, à Baden-Baden.
En 1948, il est promu directeur des relations économiques extérieures au ministère des Finances ; il est alors appelé comme conseiller technique auprès du vice-président du Conseil Henri Queuille, en mars 1949, puis comme directeur du cabinet de Maurice Petsche, ministre des Finances, en novembre 1949.
Parallèlement, il est président du comité des échanges à l'OECE de 1948 à 1951, puis membre du comité de direction du Centre national du commerce extérieur.
Au mois de février 1951, il abandonne l'administration pour la Société Louis Dreyfus, dont il devient directeur général. Il préside, à ce titre, le groupe France-Amérique latine au CNPF.
Sur le plan politique, il avait déjà renoué avec la terre de ses ancêtres avec son élection, le 25 juin 1950, comme conseiller général du canton de Vescovato.
Puis, le 19 juin 1955, il est élu, comme candidat isolé, sénateur de la Corse, avec 496 voix, sur 844 suffrages exprimés.
Au Conseil de la République, il siège à la Commission des finances, et à celle des affaires étrangères, et rejoint le groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines.
Mais, dès le 1er février 1956, il est nommé secrétaire général au budget dans le cabinet Mollet.
A ce titre, il soutient divers textes financiers au Conseil de la République ; citons notamment la législation sur les dommages de guerre, la création d'attachés agricoles, l'institution d'un fonds national de la vieillesse, et celle d'un fonds de solidarité, la sauvegarde des productions textiles nationales, les crédits nécessaires aux caisses d'allocations familiales, et l'ajustement des dotations budgétaires pour l'exercice 1956.
Puis, au mois de décembre, il défend le projet de loi de finances pour 1957, puis en avril 1957, celui relatif au régime de retraite des personnels actifs de police.
Il intervient également sur l'amélioration de la situation des anciens combattants et victimes de guerre, et l'harmonisation de la législation relative aux ventes viagères.
Après la chute du gouvernement Mollet, il réintègre le Conseil de la République, en juin 1957, et siège à la Commission des affaires étrangères, puis, en novembre 1957, à celle des finances.
En novembre, il dépose une proposition de résolution tendant à l'indemnisation des dommages créés en Corse par les incendies de l'été précédent, puis participe, en mars 1958, à la discussion du projet de loi de finances pour 1958.
Les 2 et 3 juin 1958, il se prononce en faveur des pleins pouvoirs, et de la révision constitutionnelle.
Il est réélu sénateur de la Corse le 26 avril 1959 (*)
(*) Note de la division des archives du Sénat : il ne se représente pas le 26 avril 1959, mais il est à nouveau élu le 23 septembre 1962.
Ve République
FILIPPI (Jean)
Né le 19 octobre 1905 à Genève (Suisse)
Décédé le 15 janvier 1993 à Paris
Sénateur de la Corse de 1955 à 1959
Secrétaire d'État au Budget du 1er février 1956 au 13 juin 1957 Sénateur de la Corse puis de la Haute-Corse de 1962 à 1980
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome IV, p. 68-69)
Représentant la Corse à la Haute assemblée depuis 1955, Jean Filippi ne sollicite pas le renouvellement de son mandat aux premières élections sénatoriales de la Ve République, le 26 avril 1959. Il ne s'éloigne toutefois pas de la vie publique puisqu'il continue de siéger au conseil général de la Corse : élu depuis 1950 du canton de Vescovato, situé au nord-est de l'Île de Beauté, il est constamment reconduit jusqu'en 1976.
Parallèlement à sa carrière politique, il poursuit ses activités professionnelles. À la tête du Centre national du commerce extérieur de 1960 à 1962, il préside la banque Louis-Dreyfus de 1953 à 1971.
Trois ans après avoir quitté le Palais du Luxembourg, cet inspecteur des finances se porte candidat aux élections sénatoriales du 23 septembre 1962 à la tête d'une liste radicale et radicale-socialiste. Avec 439 des 813 suffrages exprimés, il retrouve son siège de sénateur de la Corse dès le premier tour, accompagné par son colistier, le président du conseil général François Giacobbi, élu avec 486 voix. Jean Filippi voit ensuite son mandat renouvelé le 26 septembre 1971 : après avoir obtenu 385 des 863 suffrages exprimés au premier tour, il recueille 469 des 859 suffrages exprimés au second tour. Il représente ainsi la Corse à la Chambre haute jusqu'en 1976, date à laquelle il devient sénateur de la Haute-Corse dès lors que la loi du 15 mai 1975 a scindé l'Île de Beauté en deux départements.
Membre du bureau national du Parti radical de 1967 à 1970, du comité exécutif de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste de 1968 à 1970, puis du bureau du Mouvement de la gauche radicale-socialiste à partir de 1972, il rejoint le groupe sénatorial de la Gauche démocratique.
Pendant la plus grande partie de ses mandats, il siège à la commission des affaires économiques : il en est membre de 1963 à 1965 et de 1970 à 1980. Il appartient aussi à la commission des affaires étrangères en 1962 et à celle des affaires culturelles de 1966 à 1969. Il rapporte ainsi les projets de loi sur la convention entre la Communauté économique européenne et les États africains et malgache (1963), sur la prise de diverses mesures d'ordre économique et social (1967), sur la préparation des Ve et VIe Plans en 1964, 1970 et 1971. Il est également rapporteur pour avis du projet de loi portant création et organisation des régions en 1972, texte contre lequel il vote ensuite lors du scrutin public.
L'ancien secrétaire d'État au budget du gouvernement Guy Mollet suit par ailleurs de près les questions économiques. Aussi n'est-il guère étonnant de le voir intervenir dans l'hémicycle sénatorial à propos de la politique financière gouvernementale, de la Banque de France, de la fraude fiscale (1972) ou de la politique monétaire (1974). Il s'exprime également en 1973 au cours de la discussion du projet de loi d'orientation du commerce et de l'artisanat, contre lequel il se prononce par la suite.
Sa terre élective occupe une place importante dans son activité. Conseiller général de Haute-Corse, il est aussi conseiller municipal de Venzolasca de 1965 à 1971 puis conseiller régional de la Corse de 1974 à 1980. Surtout, il devient président de l'assemblée régionale en 1979 : obtenant 7 voix comme le député RPR de la Haute-Corse Pierre-Paul Giacomi, il est élu au bénéfice de l'âge et succède ainsi à François Giacobbi qui présidait le conseil régional depuis 1974.
Au Sénat, Jean Filippi prend régulièrement la parole au sujet de l'Île de Beauté. Il se soucie plus particulièrement de son régime fiscal spécifique. Le développement économique de son île le préoccupe aussi régulièrement, qu'il s'agisse des activités agricoles ou touristiques. Il s'exprime ainsi à propos des travaux d'irrigation, des problèmes du tourisme, des zones de rénovation rurale, de la viticulture ou du fonds d'expansion de la Corse et se fait l'avocat d'une amélioration des liaisons entre l'île et le continent. Il déplore également en 1976 la pollution marine provoquée sur les côtes corses par les boues rouges de même que la navigation de navires pétroliers au large de la Corse en 1978. Il fait enfin part de ses vues sur la situation insulaire à la suite de la prise d'otages dramatique à Ajaccio en janvier 1980.
Il intervient également en séance publique sur des sujets aussi divers que le statut des objecteurs de conscience (1963), la radiodiffusion et la télévision (1974), le statut général des fonctionnaires et celui des magistrats et le code électoral (1975). Il dépose en outre en 1967 une proposition de loi sur le vote par procuration pour certaines catégories de malades.
Il vote la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances en 1967, la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité en 1974 et la loi portant réforme du divorce en 1975. Il ne prend en revanche pas part au scrutin sur la loi portant réforme des régimes matrimoniaux en 1965 et s'abstient sur la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974.
Après vingt-deux ans passés sur les bancs du Palais du Luxembourg, Jean Filippi choisit de ne pas se représenter aux élections sénatoriales du 28 septembre 1980. Ayant abandonné la présidence du conseil régional de la Corse la même année, après avoir déjà perdu son siège de conseiller général aux élections cantonales de 1976, il se retire de la vie politique.
Officier de la Légion d'honneur, il s'éteint à Paris le 15 janvier 1993 à l'âge de quatre-vingt-sept ans, après un long parcours au sein de l'administration, de la finance et de la politique. Il est inhumé en terre corse, à Vescovato.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean FILIPPI
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