- Appartenance politique :
- Groupe Communiste
- État civil :
- Née le 9 mars 1908
Décédée le 26 octobre 1996 - Profession :
- Comptable
- Département :
- Seine
-
Ancien sénateur de la IVe République
Devenue Sénateur le 2 mars 1956
Elue le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)
Ve République (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
1940-1958
DERVAUX (Renée)
Née le 9 mars 1908 à Meung-sur-Loire (Loiret)
Sénateur de la Seine de 1956 à 1958
Au terme de ses études secondaires, Renée Blanchard entre dans la vie active comme secrétaire, puis comme comptable.
Son engagement politique s'effectue à l'occasion du Front Populaire, et des mouvements de grève qui l'accompagnent : elle y participe activement, et adhère en 1937 au Parti communiste.
En 1938, alors qu'elle assure le secrétariat d'une organisation consacrée à l'aide sanitaire aux républicains espagnols, elle y fait la connaissance du docteur Dervaux, engagé au sein des Brigades internationales.
Ils se marient l'année suivante, et s'installent à Asnières, où le docteur Dervaux a ouvert un cabinet.
Mais la guerre éclate, et ils s'engagent tous deux dans la Résistance, René Dervaux comme agent de liaison, et son mari comme responsable d'un réseau. Il est arrêté sur dénonciation en octobre 1943, et fusillé par l'ennemi au Mont Valérien, le 7 mars 1944.
A la Libération, Renée Dervaux assure le secrétariat du député-maire de Genevillers et représente l'Union des femmes françaises au comité local de libération d'Asnières. Elle obtient son premier mandat électif lors des municipales d'octobre 1947, qui la maintiennent au conseil municipal d'Asnières ; elle est réélue en 1953, et assure de 1947 à 1950 les fonctions d'adjoint au maire.
Au mois de juin 1948, elle accède au conseil général de la Seine, et, le 7 novembre suivant, elle figure en quatorzième position sur la liste d'Union républicaine et résistante présentée, dans la Seine, aux élections au Conseil de la République par le Parti communiste. Cette liste remporte alors sept des vingt sièges à pourvoir.
Le 18 mai 1952, elle est, cette fois, en neuvième position sur la liste d'Union républicaine, résistante et antifasciste, qui remporte huit des vingt sièges.
Lors des élections législatives du 2 janvier 1956, elle figure en avant-dernière position sur la liste présentée par le Parti communiste dans la 5e circonscription de la Seine, qui remporte trois des neuf sièges à pourvoir.
A l'occasion de ces législatives, Georges Marrane est élu député et démissionne donc de son mandat sénatorial acquis en 1952, permettant alors à Renée Dervaux d'être proclamée membre du Conseil de la République à sa place.
Elle siège alors à la Commission de l'éducation, et à celle de l'intérieur, et intervient activement en séance publique sur les sujets les plus divers : déficit de la RATP, statut général des personnels communaux, organisation de la protection civile, élections municipales, fonctionnement des colonies de vacances, budget de l'éducation nationale, reclassement des fonctionnaires du Maroc et de la Tunisie, élections des membres de l'Assemblée nationales, en 1956.
L'année suivante, elle s'exprime sur la formation professionnelle et la vulgarisation agricoles, la construction de logements et d'équipements collectifs, les suspensions des maires et adjoints, le régime de retraite des personnels de police, la situation des anciens combattants et victimes de guerre, les expropriations pour utilité publique, la reconduction des pouvoirs spéciaux du Gouvernement en Algérie, l'affectation des fonctionnaires hors du territoire européen de la France, le rétablissement de l'ordre en Algérie, et les institutions et élections en Algérie.
Les 2 et 3 juin 1958, elle vote contre les pleins pouvoirs, et contre la révision constitutionnelle.
Lors des élections du 8 juin 1958 au Conseil de la République, elle est réélue en cinquième position sur la liste présentée par le Parti communiste dans la Seine, liste qui remporte alors neuf des vingt sièges à pourvoir. Elle conserve son siège le 26 avril 1959.
Ve République
DERVAUX (Renée)
Née le 9 mars 1908 à Meung-sur-Loire (Loiret)
Décédée le 26 octobre 1996 à Vendôme (Loiret)
Sénateur de la Seine de 1956 à 1968
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français, 1940-1958, tome III, p. 325-326)
Sénateur communiste de la Seine depuis 1956, Renée Dervaux vote contre les pleins pouvoirs et contre la révision constitutionnelle les 2 et 3 juin 1958. Conseillère municipale d'Asnières depuis 1947 et conseillère générale de la Seine depuis 1948, elle est battue aux élections législatives de novembre 1958 dans la 37e circonscription de la Seine (Asnières-Bois-Colombes), au second tour, face au candidat de l'UNR (Union pour la nouvelle République), le député sortant Michel Maurice-Bokanowski. Aussi se représente-t-elle aux élections sénatoriales d'avril 1959 sur la liste communiste dirigée par Jacques Duclos et sur laquelle figure notamment Jeannette Thorez-Vermeersch. Le bon score des communistes (2 176 voix sur les 6 003 exprimées) permet l'élection de Renée Dervaux.
Au Palais du Luxembourg, elle siège à la commission des affaires sociales de 1959 à 1962 puis à la commission des affaires culturelles. C'est incontestablement une des figures importantes du groupe communiste. Elle prend d'ailleurs souvent la parole en séance publique pour expliquer le vote de son groupe. Femme de conviction, elle déploie une grande activité pour défendre les causes qui lui sont chères. Hostile à la guerre en Algérie, elle intervient à plusieurs reprises pour dénoncer la politique menée par la France sur l'autre rive de la Méditerranée. Aussi vote-t-elle logiquement contre la loi du 4 février 1960 autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie. Ancienne membre de la commission de l'éducation nationale, Renée Dervaux est devenue au fil des années une spécialiste des questions scolaires et plus globalement des différents thèmes qui tournent autour de l'enfance et de sa protection. En 1960, elle demande au ministre de l'éducation nationale, par le biais d'une question orale, si le décret du 12 septembre relatif aux caisses des écoles ne constitue pas une atteinte aux libertés communales et surtout au principe de laïcité. En juillet 1962, elle dépose une proposition de loi tendant à assurer aux enfants aveugles, infirmes, sourds-muets, ou très déficients, les droits scolaires obligatoires pour les autres enfants. En 1963, elle attire l'attention du ministre de l'intérieur sur la pendaison d'un enfant de 13 ans dans une cellule de la prison militaire de Metz, en insistant sur le fait qu'à « cet enfant qui voulait vivre libre mais qui jusqu'ici n'avait connu que la misère et les barreaux, il eut fallu offrir autre chose que la cellule d'une prison et la perspective d'une maison de redressement ».
Renée Dervaux intervient également plusieurs fois en séance à propos du service public de l'audiovisuel. Elle demande en 1963 au Premier ministre si le Gouvernement envisage de doter la Radiodiffusion-télévision française (RTF) d'un nouveau statut afin de permettre une « gestion démocratique de ce puissant et moderne moyen de propagande ». Bien entendu l'année suivante elle participe à la discussion du projet de loi définissant le statut de l'Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF).
Militante féministe convaincue - elle appartient d'ailleurs depuis 1952 à l'Union des femmes françaises - Renée Dervaux vote la loi du 13 juillet 1965 portant réforme des régimes matrimoniaux et celle du 28 décembre 1967 relative à la régulation des naissances. Elle dépose également en 1968 une proposition de loi tendant à permettre aux mères de famille exerçant un emploi salarié de déduire, lors du calcul de leur revenu net imposable, le montant des frais résultant de la garde de leurs enfants.
Enfin Renée Dervaux sait également se mettre au service du territoire qu'elle représente. En 1961, elle participe activement à la discussion du projet de loi relatif à l'organisation de la région de Paris. En 1962 et en 1963, elle appelle l'attention du ministre de l'industrie sur les 192 licenciements envisagés par la direction de l'usine Timken-Asnières et lui demande que les services de l'inspection du travail s'y opposent.
En parallèle de son activité parlementaire, Renée Dervaux est membre du comité fédéral Seine-Nord du Parti communiste et du conseil d'administration de la Régie autonome des transports parisiens (RATP).
En 1968, au terme de son mandat parlementaire et après une vie de combat militant, Renée Dervaux décide de ne pas se représenter aux élections sénatoriales. Elle se retire alors complètement de la sphère politique et s'éloigne du Parti communiste. Elle meurt âgée de 92 ans.
Renée Dervaux était médaillée de la Croix du combattant volontaire de la Résistance.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Renée DERVAUX
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