- Appartenance politique :
- Groupe du Rassemblement du Peuple Français
- État civil :
- Né le 25 juin 1896
Décédé le 27 décembre 1985 - Profession :
- Chef d'entreprise
- Département :
- Gironde
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Ancien sénateur de la IVe République
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Accéder à la notice de Lucien de GRACIA sous le Sénat de la Communauté
Elu le 7 novembre 1948
Fin de mandat le 17 juin 1951 (Démission (élu(e) député))
1940-1958
GRACIA (Lucien, Pierre, Alexandre de)
Né le 25 juin 1896 à Arcachon (Gironde)
Décédé le 27 décembre 1985 à Arcachon
Conseiller de la République de la Gironde de 1948 à 1951
Député de la Gironde de 1951 à 1955
Lucien de Gracia est né le 25 juin 1896 à Arcachon. Diplômé de l'Ecole Normale, titulaire du PCN et d'un certificat de licence de psychologie, il exerce la profession de directeur commercial d'une usine d'aviation avant d'être administrateur de sociétés et gérant d'un laboratoire pharmaceutique.
Gendre d'Adolphe Cauderon qui fut député de la Gironde en 1924, il est élu conseiller municipal d'Arcachon en 1938 et exerce ces fonctions jusqu'au mois de mai 1944. Du 22 août 1944 au mois de mai 1945, il est vice-président de la délégation spéciale chargée d'administrer la commune. Le 18 mars 1945, il devient maire d'Arcachon.
Elu conseiller général de la Gironde en 1946, il sera constamment renouvelé dans ces fonctions jusqu'en 1973.
Lucien de Gracia se présente en 1948 sous l'étiquette RPF aux élections au Conseil de la République dans son département d'origine. Elu, il siège dans cette assemblée de 1948 à 1951. Au cours de cette période, son activité parlementaire s'exerce au sein de trois commissions : celle de la marine et des pêches, celle des moyens de communication et des transports (dont la dénomination mentionne également le tourisme, à partir de 1950), et celle chargée d'examiner les demandes d'autorisation ou de renouvellement d'autorisation des jeux.
Il dépose notamment un rapport, le 27 janvier 1949, sur le projet de loi adopté par l'Assemblée nationale, modifiant l'article 15 de la loi du 17 décembre 1926 portant code disciplinaire et pénal de la marine marchande. Le 8 février 1949, il prend part à la discussion générale du projet de loi relatif aux abonnements téléphoniques des questeurs des trois assemblées.
Il intervient dans la discussion du projet de loi de finances pour l'exercice 1950, à propos des recettes des budgets locaux, de la politique du tourisme, des crédits de fonctionnement des services de l'aviation civile et commerciale.
Le 5 avril 1951, il dépose, au nom de la Commission de la marine et des pêches, un rapport sur la proposition de loi, adoptée par l'Assemblée nationale, tendant à compléter la réglementation du commerce d'importation des produits de la pêche maritime. Le 16 mars de la même année, il prend part, en sa qualité de rapporteur pour avis de la Commission des transports, à la discussion générale du projet de loi relatif aux dépenses de fonctionnement des services des PTT pour 1951.
Toutefois, ses fonctions sénatoriales prennent fin prématurément, à la suite de son succès aux élections législatives du 17 juin 1951.
Lucien de Gracia décide, en effet, de se présenter à la députation, dans son département d'origine, sur la liste du RPF conduite par Jacques Chaban-Delmas, où il figure en troisième position.
Neuf listes se disputent les six sièges à pourvoir dans la première circonscription. Aucun apparentement n'ayant été conclu, les sièges sont répartis à la représentation proportionnelle.
Recueillant 84 609 voix sur 226 237 suffrages exprimés (soit 37,4%), la liste RPF arrive en tête et obtient trois sièges. Les trois autres sièges sont répartis entre les listes SFIO (49 393 voix), du PC (41 360 voix) et du Rassemblement des Groupes Républicains et Indépendants français (25 670 voix). La liste MRP, conduite par Henri Teitgen, député sortant, obtient 5,6% des voix et n'a pas d'élu, de même que cinq autres listes dont les scores s'échelonnent de 1,9 %à 0,7 %des suffrages exprimés.
Lucien de Gracia est nommé membre de la Commission de la marine marchande et des pêches et de la Commission des moyens de communication et du tourisme. Il est désigné par la seconde pour représenter l'Assemblée nationale au sein du Comité national du tourisme ainsi qu'au sein de la Commission d'examen des demandes d'autorisation ou de renouvellement d'autorisation des jeux dans les casinos. Ainsi retrouve-t-il, au sein de l'Assemblée, les problèmes dont il avait eu à connaître au Conseil de la République.
Son activité parlementaire s'exerce dans des domaines très divers. Attentif aux questions intéressant plus particulièrement sa circonscription, il se préoccupe des secours à apporter aux sinistrés des tempêtes et inondations ayant atteint, en 1951 et 1952, la côte sud-ouest de l'Atlantique et, plus particulièrement, le département de la Gironde, et du régime fiscal auquel sont soumis les ostréiculteurs et de la taxation des produits ostréicoles.
Les problèmes touchant à l'organisation et au fonctionnement des PTT retiennent fréquemment son attention. Il dépose, au nom de la Commission des moyens de communication et du tourisme, des rapports sur divers projets et propositions de loi concernant notamment l'organisation des services postaux des valeurs à recouvrer et des envois contre remboursement, la ratification de la convention et des arrangements de l'Union postale universelle signés à Bruxelles le 11 juillet 1952, la détermination de l'âge du droit à la retraite de certaines catégories de fonctionnaires des PTT.
Il prend part, en qualité de rapporteur pour avis, à la discussion des projets de lois relatifs aux dépenses du ministère des PTT pour les exercices 1954 et 1955. Il insiste, à cette occasion, sur la nécessité de développer le réseau des télécommunications et le trafic des chèques postaux et d'augmenter les effectifs.
Opposé au projet relatif à la Communauté européenne du charbon et de l'acier (13 décembre 1951), Lucien de Gracia vote l'ordre du jour gouvernemental lors du débat sur l'Indochine (27 octobre 1953) ainsi que la question préalable opposée par le général Aumeran au traité sur la Communauté européenne de défense (30 août 1954), vote équivalant au rejet du traité. Il refuse la confiance à Pierre Mendès France lors du scrutin du 4 février 1955 qui entraîne la chute du gouvernement Il vote l'état d'urgence en Algérie (31 mars 1955) et refuse enfin la confiance à Edgar Faure le 29 novembre 1955.
Lucien de Gracia se présente à nouveau aux élections législatives du 2 janvier 1956. Il occupe encore la troisième place sur la liste des Républicains sociaux conduite par Jacques Chaban-Delmas. Mais, bien qu'arrivée en tête des dix listes en compétition, celle-ci, recueillant 58 385 voix sur 267 543 suffrages exprimés, n'obtient que deux sièges. Le Parti communiste, avec 53 288 voix, gagne un siège et a donc, lui aussi, deux élus. Les deux sièges restants sont attribués respectivement à la SFIO (45 632 voix) et à la liste poujadiste (30 325 voix).
Cet échec ne met pas un point final à l'activité politique de Lucien de Gracia. Il conserve son siège de conseiller général et sera à nouveau député sous la Ve République.
Lucien de Gracia a accompli plusieurs missions en Amérique du Nord et en Afrique, dans le cadre de ses activités parlementaires.
Commandeur de la Légion d'honneur, décoré de la Médaille militaire, de la Croix de guerre (1914-1918 et 1939-1945), de la Médaille de la Résistance, il était également Commandeur du Mérite de la Républicaine italienne et officier du Mérite de la République Fédérale d'Allemagne.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Lucien de GRACIA
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