- Appartenance politique :
- Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
- État civil :
- Né le 12 décembre 1893
Décédé le 28 décembre 1971 - Profession :
- Limonadier
- Département :
- Savoie
-
Ancien sénateur de la IVe République
Accéder à la notice de Paul CHEVALLIER sous la Ve République
Elu le 3 août 1952
Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)
Ve République (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
1940-1958
CHEVALLIER (Paul)
Né le 12 décembre 1893 à Chambéry (Savoie)
Décédé le 28 décembre 1971 à Chambéry (Savoie)
Sénateur de Savoie de 1952 à 1958
Lorsque Paul Chevallier est élu pour représenter la Savoie au Conseil de la République, le 3 août 1952, il est l'un des notables des plus en vue du département, où il occupe des fonctions électives depuis 1925.
Issu d'une famille de commerçants, Paul Chevallier seconde son père dans son activité de négociant, après l'obtention de son certificat d'études primaires.
Grand mutilé de la première guerre mondiale, au cours de laquelle il est blessé par trois fois, il reçoit la Croix de guerre et la médaille militaire.
Puis il s'engage au parti radical-socialiste, dont il anime la section de Chambéry, et entre au conseil municipal de cette cité en mai 1925, pour en devenir adjoint au maire dix ans plus tard.
En octobre 1931, il est élu conseiller de l'arrondissement de Chambéry, et réélu en octobre 1937.
Durant la seconde guerre, il s'abstient de toute activité politique, mais s'attache à limiter les restrictions matérielles imposées à ses compatriotes par l'ennemi.
Sa carrière politique prend son essort aux élections municipales d'octobre 1947 : il est alors élu maire de Chambéry. Puis, en mars 1949, il entre au conseil général de Savoie, dont il préside la commission des finances.
A ces importantes fonctions électives s'ajoutent de multiples responsabilités locales, qui permettent à Paul Chevallier de mettre en oeuvre ses grandes qualités d'organisation : ainsi est-il notamment administrateur du centre hospitalier de Chambéry, de l'hôpital psychiatrique de Bassens, du sanatorium départemental de Hauteville et de l'aérium Théodore Reinach.
Cette forte implantation locale le conduit à se présenter à l'élection sénatoriale partielle consécutive au décès de François Dumas qui, réélu en mai 1952, disparaît le 10 juin suivant.
Paul Chevallier est facilement élu le 3 août 1952, sous l'étiquette RGR : il recueille en effet 383 voix sur 731 suffrages exprimés.
Au Conseil de la République, il s'inscrit au groupe du RGR, et siège à la Commission des moyens de communication et à celle de l'éducation nationale.
Cependant ses mandats locaux - il est réélu maire de Chambéry en 1953 et conseiller général du canton de Chambéry-Sud en 1955 - absorbent l'essentiel de son activité. Aussi intervient-il peu en séance publique : il s'exprime sur la vente d'immeubles par appartements en 1952 et sur le projet de loi portant aménagements fiscaux en 1953.
En 1954, il est rapporteur de la Commission des moyens de communication sur le projet de loi portant convention franco-italienne relative aux gares internationales de Modane et Vintimille ; il intervient également sur la politique du Gouvernement à l'égard de la jeunesse.
Nommé, en juillet 1955, membre suppléant de la Commission des finances, il est chargé du rapport sur la réparation des dégâts causés par les inondations au début de 1955 et, en 1956, intervient sur l'ajustement des dotations budgétaires pour l'année en cours.
En 1957, il prend part à la discussion sur la construction d'un tunnel routier sous le Mont-Blanc et, en 1958, à celle sur la réparation des dommages causés par les inondations de juin 1957 dans les départements alpins. Les 2 et 3 juin 1958, il vote pour les pleins pouvoirs, et pour la révision constitutionnelle.
Aux élections du 8 juin 1958, il constitue, avec l'autre sénateur sortant, Pierre de la Gontrie, une liste d'Union des républicains et de défense des intérêts savoyards. Ils sont tous deux réélus ; Paul Chevallier obtient alors 409 voix sur 729 suffrages exprimés.
Il est réélu aux sénatoriales d'avril 1959.
Ve République
CHEVALLIER (Paul)
Né le 12 décembre 1893 à Chambéry (Savoie)
Décédé le 28 décembre 1971 à Chambéry (Savoie)
Sénateur de la Savoie de 1952 à 1968
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome III, p. 130-131)
Maire radical de Chambéry depuis 1947, Paul Chevallier perd son mandat de premier magistrat de la préfecture de la Savoie lors des élections municipales de mars 1959 : sa liste étant devancée au premier tour, il décide de la retirer avant le second. C'est Pierre Dumas, jeune député gaulliste de la troisième circonscription de la Savoie depuis novembre 1958, qui va désormais présider aux destinées de la capitale savoyarde pendant vingt-cinq ans.
Un mois et demi plus tard, le 26 avril 1959, Paul Chevallier, qui siège à la Haute assemblée depuis 1952, sollicite le renouvellement de son mandat à l'occasion des premières élections sénatoriales de la Ve République. Il se présente aux suffrages des grands électeurs savoyards sur une liste radicale que dirige Pierre de La Gontrie, maire de Saint-Bon-Tarentaise et sénateur depuis 1948. Au premier tour de scrutin, Paul Chevallier obtient 336 voix sur 761 suffrages exprimés, tout juste devancé par Pierre de La Gontrie qui en recueille 343. Opposés au second tour à une liste de droite modérée, les deux hommes bénéficient du désistement en leur faveur des listes communiste et socialiste : Paul Chevallier est ainsi réélu sénateur de la Savoie avec 457 voix sur 753 suffrages exprimés, de même que Pierre de La Gontrie avec 452 voix.
Au Palais du Luxembourg, Paul Chevallier s'inscrit tout naturellement au groupe de la Gauche démocratique qui réunit les sénateurs radicaux et que préside son ami Pierre de La Gontrie de 1959 à 1968. Il siège au sein de la commission des finances de mai 1959 à octobre 1968. Il appartient également à la commission spéciale chargée de vérifier et d'apurer les comptes. Rapporteur spécial de la commission des finances pour le budget des monnaies et médailles, il exprime le souhait en 1964 que soit construite une usine de fonderie et de laminage dans le but de maintenir la renommée des monnaies et médailles fabriquées en France. Paul Chevallier est aussi rapporteur spécial du budget de la Légion d'honneur et de l'ordre de la Libération de 1959 à 1967. A ce titre, il critique les très modestes traitements octroyés aux légionnaires qu'il qualifie en 1961 d'« aumône ». En 1967, il demande au Gouvernement qu'à l'occasion du 50e anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918, l'ensemble des anciens combattants de la Grande Guerre se voient décerner la médaille militaire ou la Légion d'honneur afin « d'adoucir les heures pénibles de leur vieillesse ». Il s'attache en outre chaque année à évoquer la situation des établissements d'enseignement placés sous l'égide de la Légion d'honneur. En 1964, ce grand mutilé de guerre est également nommé membre de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi portant réforme du code des pensions civiles et militaires de retraite.
Paul Chevallier intervient par ailleurs fréquemment en séance publique sur les questions qui concernent la Savoie. Il prend la parole aussi bien à propos de la cession de casernes militaires par l'Etat à la ville de Chambéry (1961) que de l'aménagement hydroélectrique du mont Cenis (1962), du déneigement des routes de Savoie et de Haute-Savoie (1963) ou de la création d'offices de tourisme dans les stations classées (1964). Il se préoccupe plus particulièrement de la préparation des Jeux olympiques d'hiver de 1968 à Grenoble et surtout des conditions d'accès à la préfecture de l'Isère. Il juge en effet indispensable à la réussite de cet événement que de nouvelles infrastructures routières soient construites dans la région alpine, à commencer par la liaison Lyon-Chambéry, ainsi que de nouveaux tunnels, dont celui de l'Epine. Il s'exprime aussi sur des sujets variés : la réparation des dommages causés aux biens privés par les inondations (1960), le droit de préemption dans les zones à urbaniser en priorité et dans les zones d'aménagement différé (1961) et la ligne expérimentale d'aérotrains, projet conçu par l'ingénieur Jean Bertin (1966).
Paul Chevallier vote en février 1960 pour la loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie, en mai 1965 pour la loi portant réforme des régimes matrimoniaux, et en décembre 1967 pour la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances.
Après avoir décidé de ne pas se représenter lors des élections cantonales de 1961 alors qu'il était conseiller général du canton de Chambéry-Sud depuis 1949 et qu'il avait même accédé à la vice-présidence du Conseil général de la Savoie, Paul Chevallier renonce également à solliciter le renouvellement de son mandat sénatorial lors du scrutin du 22 septembre 1968. Son départ du Palais du Luxembourg après une présence ininterrompue de seize années marque son retrait définitif de la vie politique.
Il s'éteint dans sa cité de Chambéry à l'âge de soixante-dix-huit ans, des conséquences des blessures qui l'avaient meurtri lors de la Première guerre mondiale.
Il était officier de la Légion d'honneur.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Paul CHEVALLIER
Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.
Page mise à jour le
Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr